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couverture de : DÉSASTREUSES AVENTURES DES ORPHELINS BAUDELAIRE : T.1 TOUT COMMENCE MAL (LES)
le Samedi 14-02-2015
Ma fille ayant littéralement dévoré ce livre, je me suis donc décidée à la suivre dans la découverte des "désastreuses aventures des orphelins Baudelaire" (quel joli nom!). Comme le titre de ce premier tome l'indique, "Tout commence mal" : dans ce que je suppose être une Angleterre victorienne, 3 jeunes enfants se retrouvent brutalement orphelins (je suis sûre que vous l'aviez pas vu venir celle-là). Leurs parents ayant décidé dans leur testament qu'ils devraient dans ce cas rester dans la même ville, leur notaire leur retrouve un parent hyper éloigné qui accepte de s'occuper d'eux : le comte Olaf. Enfin s'occuper d'eux, pas exactement : il s'agirait plutôt de leur voler leur héritage... On est bien dans de la littérature jeunesse, mais les personnages sont particuliers (une jeune fille ingénieuse, un garçon bibliophile, et un bébé "mordant" !), et j'ai bien aimé l'ambiance de cette supposée Angleterre victorienne justement. Et je crois que nous sommes parties ma fille et moi pour 13 tomes... tant mieux !DD78
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couverture de : DUNE
Delphine A le Lundi 07-03-2022
« Dune » : le film de Denis Villeneuve m’avait transportée, le livre de Frank Herbert m’a fait terminer le voyage. J’avais laissé Paul et sa mère aux mains des Fremens, peuple sauvage de la planète Arrakis, après que la maison des Atréides ait été trahie et exterminée par les Harkonnens. J’ai découvert grâce au livre la suite de leur histoire, et quelle suite ! Certains m’avaient prévenue que la lecture de ce livre pourrait être ennuyeuse, et bien pas du tout : je l’ai trouvé fluide et passionnante, longue certes, mais vue la densité de l’histoire ce n’est pas étonnant. On comprend par petites touches le monde complexe mais extraordinaire imaginé par Frank Herbert dans les années 60, et dont les thèmes résonnent encore davantage aujourd’hui : l’écologie et la préservation de l’eau, la mise à l’écart de l’intelligence des machines. C’est aussi un livre très politique, où chaque protagoniste joue avec stratégie une partie de poker géante dont nombreux ne s’en sortiront pas indemnes. Bref j’ai adoré, mais le film y est pour beaucoup je pense aussi.
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couverture de : AU BONHEUR DES DAMES
le Mercredi 14-09-2016
Hou la la !!! Dans quelle lecture je me suis encore lancée ??? Et bien pas du tout, Zola c'est très bien. "Au bonheur des dames" raconte l'histoire de Denise, la jeune normande du Cotentin montée à Paris avec ses frères dans les années 1880. Ses débuts dans un des premiers grands magasins que connait la capitale, cousin du "Bon marché". Sa rencontre avec le séduisant patron, Octave Mouret, qui veut mettre la femme à ses pieds grâce à ses confections, soies et dentelles qui les font toutes craquer. Et qui finalement se retrouvera à son tour au pied de l'une d'elles qui se refuse à lui... Je n'avais pas lu Zola depuis le collège et son "Germinal" qui m'avait laissé sans voix. Je le retrouve aujourd'hui avec ce roman étonnamment moderne malgré son ancienneté : on découvre ainsi les dessous des premiers grands magasins, avec les devoirs et les avantages de ces premiers travailleurs modernes, qui résonnent tout particulièrement en cette période de réforme du droit du travail. J'ai trouvé les personnages et l'histoire d'amour très touchante, et j'en arrive ainsi à cette conclusion : ne pas attendre encore 30 ans pour poursuivre ma découverte de Zola !
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Delphine A le Dimanche 25-07-2021
Bravo monsieur Tolstoï, vous réussissez avec votre "Anna Karénine" à rester moderne plus de 150 ans après son écriture. Il est vrai que l'amour est intemporel et universel, mais tout de même ! La belle Anna, mariée sans amour au froid Karénine, sombre dans la passion adultère auprès du bel officier Wronski. En parallèle, le jeune Levine se consume d'amour pour la jolie Kitty, dont le coeur bat pour le bel officier précédent... Au delà de ce classique triangle amoureux (qui ne le reste pas longtemps il faut le dire), Tolstoï réussit surtout la peinture de la société russe de l'époque, coincée entre des conventions rigides pour certaines, et beaucoup plus laxistes pour d'autres (maris adultères notamment). Ce qui en fait sa richesse, c'est son impressionnante galerie de personnages, tous plus vivants et indispensables au récit que les autres, et dont pour une fois dans un classique russe on ne peine pas à retenir les noms. L'ensemble est vivant, bien construit, lisible et pas du tout ennuyeux comme on pourrait le craindre au premier abord. Bref, vivement la seconde partie afin de savoir comment va évoluer cette passion dévorante, même si je crains que ce ne soit pas favorablement, mais chut, ne me dites rien !
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Delphine A le Lundi 23-08-2021
La voilà enfin cette seconde partie d"Anna Karénine", avec ce que j'avais craint de tristesse et de fin tragique... Anna a fait le choix d'assumer sa passion et de quitter son mari, se mettant ainsi aux bans d'une société bien-pensante et pourtant tout aussi hypocrite. Elle se retrouve ainsi en cercle clos avec son amant, et sombre peu à peu dans la jalousie et la paranoïa... Bravo monsieur Tolstoï pour ce roman titanesque, qui m'aura tenue en haleine pendant de longues semaines. Mais attention, titanesque ne veut pas pour autant dire difficile, c'est en effet avec facilité que l'on suit la solitude et la descente aux enfers de notre héroïne, allant de chapitre en chapitre jusqu'au dénouement fatal. Vous avez abordé des thèmes comme la grossesse et la naissance que je n'associais pas forcément à un vieux monsieur comme vous, toujours avec finesse et délicatesse. Bref, je comprends maintenant pourquoi "Anna Karénine" est considéré comme l'un des plus grands romans de tous les temps.
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Delphine A le Dimanche 28-03-2021
Il est incroyable de se dire qu'un livre comme "Bonjour tristesse" a été écrit il y a plus de 60 ans par une adolescente. Non pas que l'histoire soit complexe (une fille met en place une stratégie pour éviter que son père ne se remarie), mais côté écriture, waouh, quel style ! Cynisme, recul, nonchalance, on est vraiment en dehors de ce que l'on pourrait attendre d'une bourgeoise de 17 ans des années 50. Et pourtant, on a du mal à ne pas identifier la Cécile du roman avec la jeune Françoise Sagan. Il découle de cette écriture une ambiance bien particulière, presque venimeuse, nichée dans la pinède d'un bord de mer méditerranéen. Une belle surprise.
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couverture de : LEONARD  - GÉNIE À LA PAGE
le Samedi 14-05-2016
merci
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couverture de : MOI, CHRISTIANE F., 13 ANS, DROGUEE, PROSTITUEE...
le Vendredi 01-08-2014
On est bien loin des tonnes de livres "castor poche" que je lisais pourtant à la même période... Ici, la réalité est dure, cruelle, incompréhensible pour la jeune fille que j'étais à l'époque: dans l'Allemagne d'avant la destruction du mur, Christiane est une jeune ado qui se retrouve prise dans l'enfer de la drogue. Pas la douce, non, la dure, celle que l'on s'injecte au creux des bras déjà constellés de trous, à la recherche de la veine qui voudrait bien se laisser transpercer pour amener à la douce délivrance... éphémère, et qui fera faire le pire pour obtenir de l'argent, et ainsi recommencer, encore et encore, dans ce cercle infernal.Vous l'avez compris, ce livre m'a énormément marqué, et m'a fait ouvrir les yeux certes pas sur la plus jolie facette du monde, mais en me sortant de mon milieu ultra-protégé, à une époque où internet et tout ce qu'il amène n'existait pas. Bref, à les yeux, un témoignage obligatoire.DD78
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le Mercredi 21-08-2013
Je voulais aller voir le film, mais à défaut j'ai dû me contenter du livre... sans aucun regret !!! Fraichement débarqué de son middle-west natal, le narrateur découvre grâce à sa cousine le New-York des années folles, monde fait de frivolités, superficialités et autres hypocrisies (et tout le monde trouve ça normal). Mais suite à sa rencontre avec son étrange voisin Gatsby, les vernis vont se craqueler, et de vieilles histoires ressortir... Je ne connaissais pas du tout l'histoire (si si, c'est possible!), et j'ai découvert en fait un merveilleux roman d'amour, même si les histoires d'amour ça finit mal, c'est bien connu...Le livre est court, mais parvient en peu de pages à recréer et dépeindre une ambiance folle. Bref, j'ai beaucoup aimé.DD78
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couverture de : ACCOMPAGNATRICE (L')
le Mercredi 23-03-2016
C'est un tout petit roman que cette "Accompagnatrice" de Nina Berberova, mais au combien fin et subtil. Sonia est la fille pauvre d'une professeur de piano dans le Petersbourg du début du XXème siècle. Sans éclat et sans talent, elle devient cependant la collaboratrice de la rayonnante Maria, chanteuse lyrique à succès, qui lui fait découvrir un monde de luxe et de raffinement. Mais loin de lui en être reconnaissante, Sonia prépare lentement un plan afin de la détruire... On est dans la Russie pré-révolutionnaire, dans un monde voué à disparaître qui ne le rend que plus fascinant. L’héroïne est partagée entre la reconnaissance et la jalousie, et ne colle pas au rôle d'amie dévouée et reconnaissante que l'on s'attend à lui voir endosser. Bref, pas mal, même si à force de délicatesse l'ensemble n'est pas loin d'être un peu fade.
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