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couverture de : Aux fruits de la passion
Delphine A le Mercredi 01-09-2021
Ca y est, je clos avec nostalgie la saga Malaussène avec ces derniers "Fruits de la passion". Ils sont tous là, nos déjantés préférés de Belleville, et après Clara, c'est au tour de la nébuleuse Thérèse de tomber amoureuse. Cette fois-ci pas de directeur de prison grisonnant, mais un politicien de la haute tout aussi surprenant. Le problème, c'est que Benjamin voit gros comme une maison que son futur beau-frère va encore y passer, et qu'il va donc en tant que souffre-douleur officiel retourner par la case prison. Mais la vie est parfois pleine de surprises... Snif, je suis triste, c'est fini. Même si ce dernier livre est un peu redondant avec les précédents, on retrouve tout de même avec plaisir tous ces personnages hauts en couleur et si décalés. De plus Pennac parvient encore et toujours à nous surprendre, et ça c'est super ! Bref, j'irai donc faire un petit tour du coté de la nouvelle saga Malaussène sortie récemment, mettant en scène cette fois-ci tous ces fruits de la passion issus des amours de la première série.
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couverture de : Home
le Samedi 15-02-2014
J'ai lu "Home" de Toni Morrison, et j'ai eu du mal à rentrer dedans... Le premier chapitre était pourtant prometteur: toute l'ambiance de la campagne du sud des Etats-Unis, deux jeunes enfants qui s'y perdent, et découvrent derrière les herbes bruissantes la terreur de la mort... Mais après, rupture de ton totale, et c'est difficilement que l'on suit le parcours de Franck, jeune noir de retour de la guerre de Corée, avec toutes ses blessures, visibles et invisibles. Et puis l'intérêt revient, porté par l'histoire des femmes, de ses femmes (son amoureuse, sa sœur, sa grand-mère), qui à elles toutes brossent un portrait de la condition des noirs américains des années 60. Bref, un livre en demi-teinte, bien (voir trop bien) écrit, mais à mon avis trop court pour montrer toute sa puissance.DD78
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couverture de : Une semaine de vacances
le Samedi 21-07-2018
A vomir. Ce livre est à vomir. "Une semaine de vacances", de Christine Angot. Ou plutôt quelques heures de lecture éprouvantes. Nous sommes quelque part du coté de Grenoble, dans une maison louée pour les vacances de la Toussaint. Il est là, cinquantenaire cultivé et archi-pédant. Elle est là, frêle jeune fille qui ne sait pas lui dire non. Et pourtant il va lui en demander des choses où elle aurait dû dire non, lui hurler, lui cracher à la gueule. Mais elle les fait, sans émotion, machinalement, toute dans son emprise, voulant lui faire plaisir, pour garder son amour. Tout est décrit dans les moindres détails, et c'est crû, et c'est glauque, et c'est à vomir, mais ça je vous l'ai déjà dit. On n'est pas trop sûr qu'il s'agisse d'un inceste, mais peu importe, l'horreur est là. En plus l'effet du fond est décuplé par la forme, celle d'un long chapitre qui ne s'arrête jamais pendant 140 pages. Bref, vous l'aurez compris, ma lecture de Christine Angot s'arrêtera là.
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couverture de : Les Frères Sisters
le Jeudi 17-01-2013
Les Frères Sisters /Patrick DeWitt ; trad. Emmanuelle et Philippe Aronson ; Actes Sud, 2012Eli et Charlie Sisters travaillent pour le Commodore. Ils sont chargés d’éliminer pour lui toute personne nuisible à sa santé financière. Lors de leur mission en cours, ils rencontrent toutes sortes de personnages plus ou moins sympathiques, brutaux ou malins, mais au caractère toujours affirmé. Eli, le narrateur, profite de ce voyage pour se poser des questions quand à la justesse de son emploi, au devenir de son cheval qui n’est pas à la hauteur… Il tue comme il se lie d’amitié. Il spécule sur son avenir. Il déteste parfois son frère. Mais jamais il ne pensera à se séparer de lui.Une narration un peu traînante qui devient addictive sans que l’on s’en rende compte, un effet western comme si on l’avait dans son salon, la terre (et l’or), les bêtes et les hommes, DeWitt maîtrise. Une très bonne surprise.Public concerné : adulteCoup de cœur !Mélanie, Méré.
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couverture de : L'embellie
le Mardi 09-10-2012
Alors que son mari vient de la quitter, que son amant vient de rompre, la narratrice décide de faire un voyage pour oublier le vide et l’absence. Chargée par sa meilleure amie de Tumi, 4 ans, le fils autiste de cette dernière, elle va entreprendre ce voyage dont elle reviendra « changée ».Espèce de voyage initiatique qui permettra à la narratrice d’aller au cœur d’elle-même.Tumi lui fera redécouvrir le monde sous un jour différent, enchanteur, plein de surprises et de rencontres.Emois, tendresse, fantaisie et allégresse sont les ingrédients de ce roman-conte tout empreint de poésie. A lire sans modérationJocelyne Pontchartrain
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couverture de : Back up
le Vendredi 07-09-2012
X Midi est impliqué dans l'enregistrement d'un morceau de rock trafiqué dans le but de motiver les troupes de l'armée américaines... Il se trouve plongé dans un complot d'origine inconnue.Ce roman est composé de 3 récits : 1967, à l'époque des (mé)faits. Réflexion personnelle du personnage sans identité, de nos jours. Point de vue extérieur, l'environnement du protagoniste à l'hôpitalUn thriller rock qui ne laisse pas de marbre...
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couverture de : La Déesse des petites victoires
le Mardi 09-10-2012
2 femmes, les mathématiques, voilà les personnages principaux de ce très réussi premier roman : Adèle, la très vieille veuve de Kurt Gödel mathématicien et logicien viennois et Anna la jeune documentaliste qui veut récupérer les archives de ce dernier pour le compte de l’Institut de recherche avancée de Princeton.Un contrat se met en place : la vieille Adèle va distiller ses souvenirs – montée du nazisme, Anschluss, fuite des cerveaux juifs vers les USA, son mariage avec Kurt où il se révèlera avoir peur de tout et difficile à apaiser, vie à Princeton au milieu des plus grands savants (Einstein, Pauli, Oppenheimer…). En contrepartie, Anna relatera sa propre vie et ses doutes. Une vraie amitié va s’instaurer entre les 2 femmes et savoir si Anna récupérera les archives du célèbre mathématicien passe alors au second plan.Face à Kurt Gödel « dieu de l’olympe scientifique » Adèle ne sera que « la déesse des petites victoires » Elle restera toute sa vie amoureuse folle de son savant, malheureuse mais femme libre avant tout.Très bon premier roman où se mêlent avec finesse Histoire et Présent.Jocelyne Pontchartrain
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couverture de : Les lisières
le Mercredi 10-09-2014
a lu "Les lisières" d'Olivier Adam, et a été troublée... Paul est un écrivain quadra tourmenté et dépressif, qui en plus vient de se faire larguer par sa femme. Mais les choses vont encore empirées lorsqu'il va être amené à retourner sur les lieux de son enfance suite à un problème de santé de sa mère: la banlieue sans âme qui l'a vu grandir va alors faire rejaillir en lui son mal-être, mais aussi lui permettre de faire le point... Vous l'aurez compris, il faut avoir une grosse patate pour lire ce bouquin, car l'auteur ne nous épargne aucun de ses états d'âme ni de ses questions existentielles. Ce qui m'a troublé, c'est notre similitude : né en 1974 et élevé dans la banlieue parisienne, Olivier Adam fait référence à bon nombre de choses (artistes, lieux, évènements, voir ressentis) qui me sont connus, et qui forcément me parlent et me font réfléchir. Cela peut aussi être la faille du bouquin: qu'en pensera quelqu'un de beaucoup plus âgé, ou ayant grandi ailleurs ? Pour ma part, je trouve la réflexion bonne. J'espère par contre pour lui que ce roman n'est pas totalement autobiographique !DD78
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couverture de : Barbe bleue
le Samedi 30-08-2014
J'ai lu "Barbe bleue" d'Amélie Nothomb, et comme d'habitude, ça a fait pschiitttt... Suite à une annonce de colocation, Saturnine rencontre Elemirio, un riche héritier espagnol pour le moins bizarre : fervent admirateur de l'Inquisition, il se déclare photographe, cuisine divinement bien, n'a jamais bu de champagne, et, ah oui, a eu avant 8 colocataires qui ont mystérieusement disparues... Bon, je vous rassure tout de suite, l'auteure ne s'est pas plus foulée pour celui-là que pour les autres. Elle reprend le mythe de Barbe bleue à sa manière, et en fait le prétexte à de savoureux dialogues entre les 2 protagonistes, qui rappellent parfois ceux de "Hygiène de l'assassin". Mais bon, c'est vite torché quand même, et ça ne vole pas bien haut, si ce n'est dans le choix du prénom de ses héroïnes: Saturnine, bravo !DD78
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couverture de : Mont-Oriol
Delphine A le Samedi 08-06-2024
« Mont Oriol » est un roman original de Maupassant dont je n’avais jamais entendu parlé avant de le trouver dans une boite à livres. Il raconte la création de la station thermale (fictive) du même nom, au cœur de l’Auvergne. Une ribambelle de personnages vient dans la région dans l’espoir de soulager ses problèmes de santé, dont Christiane et son richissime mari Andernatt, qui ne parviennent pas à avoir un enfant. Ils rencontrent ainsi les farfelus médecins locaux, ainsi que la famille Oriol, qui possèdent de nombreuses terres dans la région. Lorsque ces derniers font exploser une petite colline qui les gênait, une nouvelle source jaillit alors, qui attise aussitôt la convoitise d’Andermatt. Il ne remarque même pas que Christiane, de son côté, n’a plus d’yeux que pour Brétigny, le grand ami de son frère… Vous l’aurez compris, c’est à une grand comédie humaine qu’il nous est donné lieu d’assister dans ce livre, à travers une foule de personnages assez singuliers. La trame du roman est cependant assez prévisible, tant avec la séduction de Christiane par Brétigny ainsi que dans la suite de leur histoire. Ce qui est original par contre c’est d’avoir placé ce récit en Auvergne, où le paysage des volcans endormis est très joliment utilisé. Et puis il y a bien sûr l’écriture de Maupassant, qui sait si bien capter son lecteur. Bref, un Maupassant pas comme les autres !
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