passionnant !!!! Des personnages inattendus Plein de rebondissements Une intrigue qu'on ne lâche pas jusqu'à la fin

Le moins que l'on puisse dire, c'est que "Mon ami Pierrot", de Jim Bishop, est un album original : que ce soit par son histoire ou ses couleurs, il est bien singulier. Clea est une jeune fille de bonne famille qui doit faire un mariage de convenance avec le fils de riches notables. Elle n'aspire cependant qu'à vivre pour elle-même et réaliser son rêve d'être danseuse. Ainsi, lorsque sa route croise celle du flamboyant Pierrot, elle n'hésite pas et décide de le suivre dans sa vie de saltimbanque. Elle va cependant vivre être déçue... Un tel déluge de couleurs pourrait d'abord rebuter et faire mal aux yeux. Au final il sert bien une histoire singulière dans une époque indéfinie, ou la magie et les sorcières sont de la partie. J'ai malheureusement trouvé de suite le personnage de Pierrot antipathique ce qui m'a un peu gâché ma lecture, je dois être trop cartésienne ! Mais le dessin est joli, et l'histoire originale. Bref, pas mal !

Cette bande dessinée est un conte fantastique, elle en reprend même plusieurs personnages. Il faut aller au-delà des couleurs trompeuses, car il s'agit plutôt de l'apprentissage par une jeune fille de l'amour. L'auteur mêle habilement magie, beauté du trait et noirceur des sentiments. Un jeune auteur avec un style très personnel à découvrir !

« La princesse de Clèves », de Madame de Lafayette : j’avoue qu’il me faisait un peu peur celui-là. Crainte d’un langage compliqué et peu accessible, d’une trame un peu désuète... Et bien il n’en est rien ! C’est d’ailleurs troublant de se dire qu’un livre vieux de près de 400 ans soit aussi accessible, et avec une histoire aussi moderne. Mais venons-en aux faits : nous sommes à la cour du roi Henri II, où les mariages sont rarement d’amour mais plutôt de convenance. Mademoiselle de Chartres est un jeune femme de bonne famille, dont la beauté n’a d’égale que sa droiture. Le prince de Clèves en tombe aussitôt éperdument amoureux et lui demande sa main. Même si ses sentiments ne sont pas forcément réciproques, la belle le respecte et accède à sa demande. Tout va alors pour le mieux jusqu’à ce que le duc de Nemours revienne d’une mission confiée par le roi, et découvre à son tour la jeune princesse. Et là, c’est le coup de foudre… Rien de bien original me direz-vous pour nous chers lecteurs du XXIème siècle. Mais pour ceux du temps de Louis XIV, oser écrire librement sur ce type de sentiments était très novateur, voire choquant. Car Madame de Lafayette nous partage les réflexions, doutes et émois des deux jeunes amants, offrant ainsi la première analyse psychologique des personnages de la littérature. Alors bien sûr il y a des longueurs, principalement concernant les personnes de la cour que personnellement j’ai eu du mal à identifier, mais le cœur du livre est ailleurs, dans cet amour impossible à refreiner. Bref, pas si mal.

"La vie gourmande" est l'autobiographie bien particulière d'Aurélia Aurita. A travers ses planches colorées, elle nous fait passer des cuisines de Pierre Gagnaire aux salles de soins de l'institut Curie, en passant par les bons petits plats de sa grand-mère et les montagnes russes de sa vie amoureuse. Cela peut paraitre destructuré dit comme ça, mais ainsi va la vie, et on ne choisit jamais vraiment ce qui nous tombe dessus. C'est ce que j'ai aimé dans ce roman graphique, la sincérité avec laquelle Aurélia nous parle d'elle, et des multiples choses qui la font vibrer : l'amour, la gastronomie, l'amitié, la poésie... Après cette lecture on a juste envie de profiter de toutes les bonnes choses que la vie nous offre !

Une belle lecture que cette "Maison de la plage", de Séverine Vidal. On y suit le début de vacances mouvementé d'une famille comme tant d'autres, entre les parents qui vieillissent, l'oncle bourru qui fait suer tout le monde, les cousines complices, et ce bébé à venir qui n'aura pas de père. Et puis il y a le passé et l'histoire de cette maison qui explique peu à peu les choses... C'est doux et amer à la fois, et cela fait quelques fois écho à notre vie à nous lecteur, rendant cette histoire très attachante. J'ai aimé rentrer peu à peu dans le passé de cette famille pour essayer de les comprendre. Le graphisme est net, coloré, vivant. Une belle découverte !

Pour moi, le radeau de la Méduse est un magnifique tableau exposé au musée du Louvre. J'avais bien vaguement connaissance d'un naufrage et d'actes désespérés, mais je n'en connaissais pas l'histoire plus que ça. C'est chose faite maintenant après la lecture du bel album "Les naufragés de la Méduse" de Bordas et Deveney. Ces derniers ont eu la bonne idée de mêler la terrible histoire du navire avec celle non moins poignante de Théodore Géricault, qui a peint son fameux tableau seulement quelques années après. Le scénario s'appuie sur les témoignages des survivants de l'époque, et n'est (à juste raison) pas tendre avec les responsables de ce drame. Coté graphisme, j'ai beaucoup aimé les couleurs chaudes et verdâtres choisies pour représenter chacune des périodes, ainsi que le trait, rond et généreux. Bref, une belle découverte qui m'a émue plus que je ne l'aurais imaginé.

"Un pied au paradis", de Michele Foletti, est un passionnant roman graphique. Moi qui suis fan de littérature américaine, j'ai été gâtée avec cette histoire de disparition dans un coin perdu du middle west, voué à se retrouver englouti sous les flots. L'histoire nous est racontée par le biais de 4 personnages, qui amènent tous un éclairage nouveau à la disparition de Holland Winchester, bad guy vétéran de la guerre de Corée. Sa mère a clairement entendu un coup de feu du coté de la ferme des Holcombe, mais aucune trace du corps ni d'un quelconque indice... Le roman de Ron Rash dont est tiré cet album doit être très bien, car le lecteur est tenu en haleine tout au long de l'histoire, tout en prenant le temps de poser ses personnages dans cet environnement perdu au milieu de nul part. Par contre je n'ai pas été fan du dessin, tant au niveau du trait (épais) que des couleurs (quoi qu'elles s'accordent bien avec l'ambiance cafard du patelin). Mais une belle découverte quand même.

Le Parfum, histoire d'un meurtrier. Tuer pour un parfum. Sulfureux, baroque, insaisissable, lisez ou relisez le magistral Parfum de Suskind. Comme une odeur, on ne l'oublie pas. MAB.

Cette saga mêlant, romance, magie, manipulation, pouvoir, vous tient en haleine du début à la fin. Les personnages principaux sont attachants et nous vivons avec eux chacune des épreuves qu'ils doivent affronter. A ne pas louper !

"La fin" est le sixième et dernier tome de la série de comics "'Letter 44", et a au moins le mérite comme son nom l'indique d'y mettre un terme : le lecteur sait comment cette interaction entre les hommes et les extra-terrestres sur fond de guerre mondiale se termine. Le problème c'est qu'elle ne nous plait pas forcément cette fin, mais ça c'est une autre histoire... Bref, le sentiment du devoir accompli, et merci au café BD de la médiathèque de m'avoir fait découvrir cette série vers laquelle je n'aurais pas forcément été me tourner !