Liste des commentaires
couverture de : 4 3 2 1
Delphine A le Mercredi 30-07-2025
L’année dernière, quand Paul Auster est mort, je me suis dit que ça serait bien que je le lise de nouveau. Après m’être penchée sur sa luxuriante bibliographie, j’ai finalement choisi l’un de ses derniers livres, « 4 3 2 1 », un gros pavé de plus de mille pages. C’est en fait le thème qui m’a séduite : raconter en parallèle quatre versions différentes de la vie du même homme, Archie Ferguson, un jeune américain d’origine juive né à la fin des années cinquante. De la rencontre entre ses parents à son entrée dans la vie active à la fin de ses études, on suit donc quatre parcours différents du même personnage, avec les mêmes intervenants (famille, amis, amours), mais où les choix et évènements diffèrent, amenant au final à des vies bien distinctes. J’ai trouvé cela très astucieux, avec une mention spéciale pour la toute fin du livre, qui explique pas mal de choses. Paul Auster est un conteur brillant, il a l’art d’être surprenant tout en ne perdant pas son lecteur, et c’est très agréable. C’est également un amoureux de la culture française et de la littérature en général, et le livre regorge de références et d’idées lecture que je me suis empressée de relever. On redécouvre également pas mal d’évènements historiques de l’Amérique des années 60-70, vécus différemment par le personnage. Par contre j’ai trouvé qu’il insistait un peu trop lourdement sur la sexualité du jeune Archie, mais bon, c’est de son âge ! Bref, une belle lecture qui m’a occupée de longues semaines, avec juste le regret de ne pas avoir eu le temps de m’y plonger plus souvent.
4

Agnès L le Jeudi 03-10-2024
C'est 4 histoires parallèles de Archie Ferguson né en 1943 dans les fifties et sixties. Il faut avoir des références sur le base-ball, ses equipes , ses victoires et ses champions, pareil pour le footbal americains, et les ecrivains qui n'ont pas traversé l'Atlantique. Les sentiments sont très fouillés et décrits minutieusement sur 1013 pages, et c'est vraiment très très ennuyeux. C'est probablement le dernier livre de Paul Auster que je lis.
1

couverture de : Chanson de la ville silencieuse
le Mercredi 17-01-2018
Lorsque nous sommes inconditionnels d'un auteur, nous tremblons toujours lors de la sortie d'un nouveau livre : la perte de la déception! C'est mon cas pour Olivier Adam et je ne suis pas déçue par le récit de cette fille de chanteur disparu et que des amis pensent avoir aperçu à Lisbonne. Elle part à sa recherche; sans doute pour tenter de se construire puisque son enfance ne le lui a pas permis. Tous les mots d'Oliver Adam sont nécessaires. J'ai lu ce roman d'un seul trait entraînée par la description des villes (Lisbonne et Paris) et le partage des émotions si vives de "La fille du chanteur". Un livre à lire comme on écoute une chanson! Elvira
5

couverture de : Un été sans les hommes
Delphine A le Samedi 30-08-2025
Il y a quelques semaines, je vous avais dit que je m’étais relancée dans la lecture de Paul Auster suite à son décès en 2024. J’ai pas la même occasion découvert que sa femme était écrivaine, et je me suis dit « pourquoi ne pas la découvrir elle aussi » ? C’est pourquoi je me suis lancée dans la lecture de « Un été sans les hommes », de Siri Hustvedt (je triche un peu, c’est aussi parce que j’ai trouvé la couverture trop belle !). Ce roman porte très bien son nom : Mia vient en effet de se faire larguer par son vieux mari, qui lui a dit souhaiter faire une pause. La pause en question s’avère en fait être une jeune et fraiche collègue, et Mia en devient folle. Littéralement. Internée pendant quelques temps, elle réussit à reprendre le dessus et décide de passer quelques semaines à côté de la maison de retraite de sa mère, dans le Minnesota. Elle se retrouve donc le temps d’un été à côtoyer une joyeuse bande d’octogénaires vieillissantes, une voisine en plein questionnement conjugal, et un groupe de jeunes filles pas trop bien dans leur peau pour leur enseigner la poésie… Un été sans homme quoi ! J’ai bien été happée dès le début par l’écriture intense de Siri Hustvedt, qui s’étire au fil de pages sans chapitre et ne vous lâche pour ainsi dire pas. On découvre progressivement la vie de Mia, et on comprend ses réactions vis-à-vis de ses interlocuteurs (enfin principalement interlocutrices !). Bon, des fois elle se la pète un peu quand même avec quelques pensées philosophiques et poétiques sur lesquelles j’ai moins accroché, mais j’ai quand même passé un bon moment de lecture. A tester !
3

couverture de : Le chien jaune
Delphine A le Dimanche 05-09-2021
Déception pour moi que ce premier contact avec Simenon et son "Chien jaune". Pourtant j'ai un peu grandi avec l'inspecteur Maigret, notamment avec ces enquêtes plan plan à la télé qui se laissaient suivre sans déplaisir. Nous sommes à Concarneau un soir de pluie. Toute la ville est en émoi depuis qu'un brave notable un peu éméché s'est fait "par hasard" tirer dessus en sortant de son bar favori. Et les choses se compliquent encore lorsque ses copains retrouvent le lendemain de la strychnine dans leurs verres de Pernod. L'inspecteur Maigret est alors appelé en renfort de Paris pour démêler tout ça... Il y a dans ce livre une ambiance, c'est indéniable, mais je ne l'ai pas appréciée : la France des années 30 avec ses points de vue étriqués et ses petits bourgeois de province se sentant supérieurs à leurs concitoyens, surtout féminins, ça m'a énervée. L'écriture est minimaliste et efficace, presque ciselée. Mais ce que je n'ai surtout pas aimé, c'est l'enquête elle-même : si Maigret la résout à la fin, on ne sait pourtant pas comment il a abouti à ses conclusions ni sur quoi il s'est appuyé pour en arriver là, et j'ai trouvé cela très frustrant. Bref, une découverte de l'univers de Simenon un peu mitigée.
2

couverture de : Histoire de mes 12 ans
le Mercredi 10-04-2019
Suite (et fin ?) des aventures de notre jeune Esther, qui fait (enfin) sa rentrée au collège. L'adolescence est bien là et bien décrite je trouve, avec une jeune fille qui grandit, veut plaire, et réfléchit au monde qui l'entoure : les élections présidentielles, celle de Trump aux US, mais aussi "Top chef", l'homosexualité et les histoires qui font peur, les thèmes sont variés ! Bref, beaucoup de plaisir à lire cette bande dessinée qui reflète je trouve relativement bien le monde dans lequel nos enfants évoluent, même si cela fait peur parfois... A quand "Histoires de mes 13 ans" ?
3

couverture de : La sorcière
le Mardi 24-07-2018
10ème tome des aventures de la romancière Erica Falck et de son inspecteur de mari Patrik Hedstrom. Cette fois-ci, ils sont confrontés au meurtre d'une petite fille de 4 ans, retrouvée cachée dans la forêt. Meurtre qui rappelle étrangement celui de la petite Stella, retrouvée également assassinée au même endroit 30 ans plus tôt. Et par un heureux hasard, les 2 jeunes filles accusées à l'époque du meurtre sont de retour en ville... Camilla Lackberg a cru nous faire un cadeau : celui de nous offrir 700 pages des aventures de nos gentils héros suédois. Le problème, c'est que les ficelles qu'elle utilise sont plus qu'usées, les rebondissements à répétition et donc sans grande saveur, et que c'est long, c'est long... tout ça pour un dénouement qui en plus ne tient pas trop la route. Bref, pas le meilleur de la série.
2

couverture de : Yvelines
Danielle B le Samedi 10-05-2025
Des endroits inconnus et méconnus, mais surprenants et super à découvrir !
5

couverture de : Nana
le Lundi 29-01-2018
Cet été, lecture de mon 3ème livre de la grande fresque des Rougon-Macquart, d'Emile Zola, avec "Nana". Nous sommes toujours dans cette société du XIXème qui me fascine tant, mais cette fois-ci vue des catins et des femmes de petite vertu. La jeune Nana crée le scandale (ou la fascination, c'est selon) en jouant une Vénus dénudée dans une pièce d'un théâtre parisien à la mode. Les hommes se pressent alors autour d'elle afin d'obtenir ses faveurs, mais malgré sa bêtise elle sait savamment se faire désirer par les plus riches, tout en cédant secrètement aux plus pauvres. Elle rentre ainsi dans une spirale de débauche et d'argent, qui permettra au lecteur de découvrir tous les dessous de cette société parisienne pourtant si chic et bien pensante... J'ai adoré : le personnage de Nana est insupportable et immoral, se servant à loisir de son corps pour assouvir ses moindres caprices. On ne sait jamais jusqu'où elle va aller, quelle seront les limites de cette débauche qu'elle repousse toujours plus loin. D'autre part Zola, contrairement "au bonheur des dames", se lance ici moins dans de longues descriptions, au profit d'un panel de personnages plus fouillés, ce qui rend la lecture plus fluide. Bref, je vous ai dit que j'avais adoré ?
5

couverture de : Quelques jours à vivre
Delphine A le Mercredi 23-02-2022
« Quelques jours à vivre » porte bien son titre : on y découvre en effet le quotidien dans une unité de soins palliatifs, avec en plus quelques petits rappels sur la mise en place de ces nouveaux services en France. La conclusion voudrait que l’on trouve la vie merveilleuse après avoir pris connaissance de ces destins partis trop tôt, mais moi j’ai trouvé cela terriblement triste. Et le noir et blanc des dessins n’arrange rien. Par contre je suis admirative de ces soignants qui se dévouent pour accompagner dignement les mourants dans leurs derniers jours, avec respect et humanité. Bref, pas une petite BD anodine mais un album fort qui fait réfléchir, à ne pas lire avec le moral dans les chaussettes.
2

couverture de : Entre deux mondes
Delphine A le Mercredi 26-08-2020
« Entre deux mondes », d’Olivier Norek, porte très bien son nom : la trame se situe en effet à Calais, dans cette fameuse « jungle », où les migrants se retrouvent coincés sans espoir entre leur ancien pays et l’eldorado anglais. C’est ici qu’arrive un jour Adam, ancien policier syrien opposé au régime de Bachar El Assad. Il recherche sa femme et sa fille, qu’il a réussi à faire partir un peu avant lui. En parallèle, Bastien débarque lui dans son nouveau poste de lieutenant au commissariat de Calais. Non il n’a pas été puni, mais a pris ce poste en espérant que sa femme arrive à soigner sa dépression dans sa ville natale. Ces deux personnages pas si opposés que cela vont se retrouver réunis, et découvrir chacun à leur façon toute l’horreur et l’absurdité de la jungle… Autant le dire tout de suite, tout ce qui est raconté dans ce livre est vrai. Pas cumulé sur les mêmes personnages comme dans le roman, mais rien que de savoir que des êtres humains ont pu subir ce qui est décrit est révoltant. C’est d’ailleurs pour cela qu’Olivier Norek, ancien flic, a écrit ce livre : il a passé 3 semaines à Calais avec les réfugiés et ses homologues afin de bien comprendre toute l’horreur de la situation. C’est en cela que ce livre est très poignant. L’écriture n’est pas transcendante, mais ce n’est pas le but recherché. Ce roman devrait en tout cas être mise entre toutes les mains (même s’il est difficile), afin que tous nous comprenions l’horreur de la situation. Cela ne veut pas dire que nous aurons des solutions, mais au moins un peu de compassion. Bref, je recommande chaudement.
5