Cette année, pour ma fête, mon amoureux s’est souvenu que j’aimais beaucoup « Game of thrones », mais comme je les ai déjà tous lus (d’ailleurs Georges, si tu pouvais t’activer un peu pour l’intégrale 6, ça serait sympa !), il s’est tourné vers un des autres romans de cet univers fantastique, à savoir « Feu & sang ». Il y a en fait 2 livres, celui disponible ici est le premier. Ici nous sommes 300 ans avant les aventures de Ned Starck, Jon Snow et autre Cersei Lannister, à l’arrivée des premiers Targaryen qui vont mener la conquête de Westeros. Le livre n’est pas du tout construit comme les autres de la saga, il s’agit en fait d’un descriptif de l’histoire de la maison des 3 dragons, tel qu’un mestre de la citadelle de Villevieille aurait pu le rédiger (oui je sais, je suis à donf). On apprend donc comme le royaume des sept couronnes a été conquis par Aegon 1er et ses deux sœurs (et épouses) Rhaenys la gentille et Visenya la méchante, comment le trône de fer a été créé, et comment toute la lignée Targaryen a perduré jusqu’à ce que le roi fou se fasse occire par le régicide (oui oui, je sais !). Si il y a une chose que l’on ne peut pas nier, ce sont les talents de conteur de mister George Martin, absolument époustouflants : que de rebondissements, de personnages secondaires et de riches idées dramatiques ! Par contre j’avoue que sur la durée cela lasse un peu (presque mille pages). Enfin HBO ne s’y est pas trompé, et en a lancé l’adaptation pour 2022 (trop hâte). Bref, moins bien que les bouquins de « Game of thrones », mais pas mal du tout quand même !

« Né d’aucune femme » de Franck Bouysse, est un des gros succès de 2019 en librairie. Je pense qu’il doit déjà beaucoup à cette magnifique couverture d’une femme allaitant son enfant telle une guerrière, enfin moi en tout cas cela m’a interpellée. Par contre j’ai été moins séduite par le contenu du livre, qui m’a semblé banal voire un peu poussif. Rose est une jeune campagnarde des Landes, qui vit pauvrement avec ses parents et ses sœurs. Mais lorsque le « vivre » se transforme en « survivre », son père se décide à la placer comme domestique dans ce qu’il pense être le riche domaine du coin. Le problème est que celui-ci est dirigé par un homme méchant et cruel, accompagné d’une mère qui l’est tout autant. Et c’est là que le calvaire de Rose va commencer… Ce n’est pas que le livre ne soit pas bien, loin de là. L’ensemble est cohérent, bien mené, mais presque un peu trop : tout s’emboite, s’explique et se justifie parfaitement, un peu comme dans un premier roman (ce qui n’est pas le cas). Un peu de mystère et de non-dit que diable ! J’ai trouvé également que les personnages étaient trop manichéens, avec des méchants vraiment très très méchants, sans nuance ni psychologie. Dernier point : l’écriture, un peu trop alambiquée pour moi, on peut faire tout aussi efficace sans autant de chichis. Bref, vous l’aurez compris, un peu déçue, je ne vais pas me jeter de sitôt sur un autre livre de Franck Bouysse.

Original, coloré, sensuel, fantastique, mouvementé, contrasté, un voyage dans des mondes si différents sous le même soleil..

Séduite par cette histoire où l'héroïne se bat pour éclaircir son esprit, dans le froid et l'isolement presque complet. Elle va y croiser un autre destin lourd et mystérieux où la confiance sera difficile à maintenir. Beaucoup aimé!

J’aime beaucoup les éditions Le Tripode, ils ont souvent des livres originaux aux belles couvertures. « Vigile », d’Hyam Zaytoun, n’échappe pas à la règle. Sous la foison de grosses fleurs de sa couverture, se cache en fait le récit intime d’un drame vécu par l’auteure : l’accident cardiaque de son amoureux en pleine nuit, à ses côtés, et les jours qui ont suivi, remplis de leurs lots d’angoisse, d’incertitude et de peur… Ceux qui me connaissent savent combien un tel récit peut me toucher, et je me suis beaucoup retrouvée dans certains passages, notamment ceux se déroulant à l’hôpital. Par contre, et je sais que ce n’est pas bien (mais c’est plus fort que moi !), l’auteure m’a un peu énervée avec ces « mon amour » à tire-larigot : on le sait qu’elle a dégotté l’homme idéal et qu’elle ne veut pas qu’il la laisse comme ça !! Non, je ne suis pas jalouse, mais ça m’a quand même un peu agacée. En tout cas un poignant témoignage, bien écrit, à lire d’une traite, il n’en sera que plus fort.

un vrai coup de coeur! inspiré d'une histoire vraie, les "gouteuses d'hitler" qui avait une peur panique de se faire empoisonner et qui utilisaient des allemandes du peuple pour gouter tout ce qu'il allait ingérer.. un livre qui vous fait découvrir l'envers du décor et l'état d'esprit des allemands pendant la seconde guerre mondiale au travers du récit de cette jeune femme..

C'est son titre qui m'a tout d'abord attirée, la référence à celui de Kundera que je trouve tellement beau !! Le propos est pourtant ici bien différent : le mal être d'une jeune femme de notre époque (l'angoisse de la maladie, la peur de vieillir, les relations avec les parents), entourée d'une famille un peu décalée, le tout traité sous l'angle de l'humour (heureusement, même si au final sa situation n'est pas si mal que ça !). J'ai aimé le coté autobiographique de la chose, par contre je dois avouer que vite lu/vite oublié... Je ne suis pas fan non plus du choix bicolore moutarde-marine, l'histoire aurait méritée plus de couleur !! Bref, un avis mitigé.

Coup de coeur 2019! Terry Moore ne dément pas son oeuvre et crée un personnage fragile et fort et drôle et absurde pour parler du syndrome post-traumatique du soldat revenu au pays. Un régal ! - Mélanie

Toujours un grand plaisir de retrouver la famille Faldérault, cette fois-ci en hiver, avec les enfants devenus grands : maman n'a pas eu son quota de soleil estival avec leurs dernières vacances en Bretagne, alors le père décide de partir vers le sud pour Noël pour lui en donner, du soleil ! Mais comme vous vous en doutez, tout ne va pas se passer comme prévu... Les périples de cette famille un peu déjantée se suivent toujours avec plaisir, les personnages sont toujours aussi attachants, et j'apprécie la succession des albums sans linéarité temporelle : on remonte ainsi de 6 mois dans le temps par rapport au précédent tome, et dieu seul sait où le suivant va nous amener ! Bref, trop bien.

J'ai découvert Luz avec ses récentes "Deux filles nues", et cela m'a bien qui bien donné envie de poursuivre avec ses autres livres. J'ai choisi les "Indélébiles" en hommage aux victimes de Charlie Hebdo, et j'ai drôlement bien fait. Luz nous raconte comment monté de sa province natale il fait ses débuts à "La grosse Bertha", mentoré par un Cabu qui apparait extrêmement touchant et humain. Et c'est surtout cela que j'ai apprécié dans ce livre : découvrir comment ces victimes dont je connaissais à peine les noms travaillaient, dessinaient, vivaient, et surtout s'éclataient ! C'est gai, plein de vie, ça rappelle plein de souvenirs, bref, ça fait du bien. Je crois que je vais maintenant oser me lancer dans "Cathasis", qui apparemment fait plus directement référence à l'attentat.