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couverture de : Cadavre exquis
Delphine A le Samedi 03-10-2020
Un roman graphique où l'on reconnait bien le crayon de Pénélope Bagieu, ainsi que son esprit féministe : son héroïne ne se laissera pas faire ! Pourtant au début tout n'est pas rose pour Zoé : entre un mec reloud et un job de potiche, elle ne sait pas quoi faire de sa vie ni dans quelle direction aller. Et puis au hasard d'une balade elle croise le regard de Thomas, bien caché derrière sa fenêtre. L'amour n'est pas loin, mais n'est-ce pas en fait qu'un divertissement ? J'ai bien aimé l'histoire, et le final en "tel est pris qui croyait prendre". Bref, bien envie de continuer à découvrir les albums de la demoiselle.
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couverture de : La mort d'Edgar
le Mardi 27-09-2011
Dans ce recueil de neuf nouvelles, Franz BARTELT porte attention aux êtres et à leurs souffrances. François Boadec vit en marge du village : isolé, il n?est pas intégré non plus. Il invite les villageois à rendre un dernier hommage à son frère disparu. Gardin se croyait mort, ainsi que son entourage. Sylvie Nourdier, dès sa naissance, se voit attribuer un visage de vicieuse. Vincent Hulot, un romancier incite sa femme à participer à un club échangiste pour soutenir son inspiration. Mamoh Grelock est un artiste moderne voué à l?art. La vénus de Bongo, statue africaine mobilisera un village. L?amitié est- elle un puits sans fin pour Mouillu et son ami Fernand ? Ben rencontre une femme sous de bons auspices. La chance tournera-t-elle ? Gérard Bouillot et Françoise s?évertuent à construire le parfait amour, leur grande entreprise. Le lecteur se surprendra à rire en parcourant ces nouvelles. Même si parfois, certaines frisent l?amertume, elles se lisent avec plaisir. La dernière nouvelle est plutôt fade. Genres : nouvelles Note : 5/5
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couverture de : La délicatesse
le Mercredi 14-12-2016
J'ai lu "La délicatesse" de David Foenkinos, et j'ai bien aimé. J'avais en fait vu le film il y a quelques années, mais à l'époque Foenkinos ne m'inspirait pas trop. Et puis il y a eu "Charlotte", et puis voilà... Nathalie rencontre François, et c'est l'amour fou, évident, simplement, sans nuage. Jusqu'au jour où cet imbécile se fait renverser par un camion, et où le monde s'effondre alors pour la jeune femme. Pour survivre, elle se jette alors à corps perdu dans le travail, ignorant les avances maladroites de son patron, ainsi que les propositions de sorties de ses collègues. Jusqu'au jour où subitement, elle embrasse fougueusement le plus insignifiant d'entre eux... Je trouve que ce livre porte très bien son titre : le personnage de Nathalie est l'incarnation même de la délicatesse, tissant ou coupant les liens autour d'elle sans froissement, avec grâce et subtilité. Markus, le collègue suédois chanceux, est aussi un personnage fort, et la naissance de leur histoire très touchante. Bref, un beau livre.
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couverture de : En inquiétante compagnie
le Dimanche 29-03-2020
Suite à notre voyage au Mexique l'année dernière, je me suis dit "Tiens, si je découvrais un peu la littérature mexicaine ?". Je me suis donc lancée avec Carlos Fuentes et son recueil "En inquiétante compagnie". Ce livre est composé de cinq nouvelles, certaines plus inégales que d'autres, mais toutes ayant le mérite de nous plonger dans une atmosphère inquiétante conjuguant à la fois Occident et traditions mexicaines. Mention spéciale à "En bonne compagnie", où un jeune homme élevé en France revient à la mort de sa mère dans la maison de ses 2 vieilles tantines à Mexico, et essaye de comprendre leur mode de vie un peu bizarre ; "la chatte de ma mère", dont rien que le titre dérange un peu ; et "La belle au bois dormant", où un vieux monsieur bien intrusif vampirise la vie du héros. C'est bien écrit, sans fioritures extravagantes mais avec ce brin d'exotisme qui fait voyager. Bref, pas mal.
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couverture de : Zazie dans le métro
Delphine A le Dimanche 03-04-2022
Même si le roman de Raymond Queneau est archi-connu, « Zazie dans le métro » ne m’avait jamais vraiment tentée. Je me suis donc lancée dans sa version BD histoire de ne pas totalement passer à côté. Et grand bien m’en a pris, parce que je crois que ça ne l’aurait pas fait ! Le personnage de Zazie m’a grave énervée, gamine insupportable qui aboie fièrement ses jurons aux adultes. Son oncle Gabriel tente de lui faire découvrir Paris, mais cela part vite en vrille entre un policier bizarre, une baronne amoureuse, un cabaret de travestis et des touristes abrutis… Vous l’aurez compris, je suis très premier degré : même si je me suis un peu amusée avec les jeux de mots et quelques situations, je ne suis pas du tout rentrée dans le charme de cette histoire décalée, burlesque, voire des fois carrément barrée. J’ai déjà eu le même problème avec « L’écume des jours » et « Le petit prince », cela confirme le diagnostic. Pauvre de moi !
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couverture de : La guerre et la paix, T.1
le Mercredi 21-03-2018
J'avoue que lorsque je suis sortie de la bibliothèque avec mes 2 volumes de plus de 1000 pages chacun de "La guerre et la paix" de Léon Tolstoï, je me suis dit : "ma DD, dans quoi tu t'es encore lancée ?". Et puis j'ai commencé à lire, et puis voilà... Nous sommes au début du XIXème siècle, dans la Russie de l'empereur Alexandre 1er. Entre Moscou et Petersbourg, la haute société passe son ennui entre les diners, les bals et les salons. Il y a le fier prince Bokonsky, droit comme un i avec ses principes ; le fantasque comte Bézoukhov, fils batard rendu légitime et donc imménsément riche ; la famille Rostov, avec le passionné officier Nicolas et sa soeur la jeune et insupportable Natacha ; et également toute une ribambelle d'autres personnages qui nous font découvrir cette riche société. Mais plus si loin que ça, le fourbe ennemi français se rapproche lentement, et va bientôt bouleverser tout ce bel équilibre... Ce que j'ai aimé dans ce livre, c'est tout d'abord l'écriture : fine, ciselée, mais pourtant hyper facile et agréable à lire : un régal ! L'autre point fort est la trame même de cette fresque, qui mélange la grande histoire (les campagnes napoléoniennes vers Moscou) et la petite (la vie des personnages ci-dessus, qui permet de découvrir la Russie du XIXème siècle). Pour moi qui n'ai jamais étudié Napoléon à l'école (à chaque fois je suis passée entre les mailles du filet !), j'ai appris plein de choses sur ces campagnes militaires où plus de 500 000 hommes d'origines différentes traversaient à pied tout un continent pour aller se battre. Petit bémol cependant sur les 100 dernières pages du roman, qui sont d'un ennui sans fin et laissent une piètre dernière image. Mais qu'importe, le reste de l'histoire a tracé un sillon profond et mémorable. Chapeau Léon !
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couverture de : L'élégance du hérisson
le Samedi 12-05-2012
J'ai lu "L'élégance du hérisson", de Muriel Barbery, et j'ai adoré ! Renée est concierge dans un immeuble chic du XVIème. Derrière le stéréo-type lié à ce métier, se cache en fait une femme sensible et cultivée, qui rigole bien au spectacle de tous ces gens riches et sensés être intelligents qu'elle doit servir. Et puis il y a aussi Paloma, la petite fille du 2ème étage, qui a décidé de se suicider le jour de ses 12 ans... Enfin un livre drôle et intelligent à la fois, qui vous fait réfléchir aussi bien sur des petites choses toutes simples de la vie (mais qui ont leur importance) que sur des concepts compliqués (mais qui ne servent peut-être pas à grande chose). Les personnages sont attachants, les situations tantôt drôles, tantôt dramatiques, et puis il y a ce je ne sais quoi qui vous transporte tout au long de la lecture. Bref, je recommande DD78
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couverture de : De sang-froid
Delphine A le Mercredi 06-10-2021
En novembre 1959, au fin fond du Kansas, une famille entière a été sauvagement assassinée dans sa maison : Herbett Clutter, fermier aisé, sa femme Bonnie, grande dépressive, ainsi que deux de leurs enfants y ont été retrouvés ligotés, une balle dans la tête. C’est la consternation dans le petit village de Holcomb : comment cet endroit paisible entouré de champs de blé et où tout le monde se connait a-t-il pu être le théâtre d’un tel drame ? Et surtout qui a pu commettre un telle horreur ? « De sang froid », de Truman Capote, décrit ce terrible fait divers : il nous présente les différents protagonistes, qu’ils soient victimes, policiers ou coupables ; l’enquête, laborieuse au début, et qui aboutit sur un coup de chance ; la traque des tueurs dans cette Amérique profonde des années 60 ; et enfin la fin des coupables au bout d’une corde après de longues années passées dans le couloir de la mort. On pourrait croire à une fiction rondement menée, mais le plus terrible ici est que tout est vrai. Truman Capote y a consacré des années, et présente les faits de manière magistrale, sans partie pris, dénonçant au passage la partialité de certains et toute l’horreur de la peine de mort. C’est intelligent, instructif, efficace, profond. Bref, un très grand livre, reflet d’une époque, mais qui a entrainé son auteur avec lui.
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couverture de : Le ventre de Paris
Delphine A le Dimanche 24-01-2021
Je continue ma découverte des Rougon-Macquart d'Emile Zola, avec cette année la lecture de "Le ventre de Paris". Nous sommes ici en plein coeur de la capitale, dans ces halles énormes et débordantes, qui ont depuis malheureusement été détruites et remplacées par l'affreux forum du même nom. Florent les découvre au petit matin, perché sur la charrette d'une maraîchère. Évadé du bagne, il veut y retrouver son frère devenu charcutier, et mener une vie sans histoire. Mais c'est sans compter Lisa, la femme de ce dernier, qui derrière son aimable accueil cache la crainte de voir sa situation compromise avec ce beau-frère encombrant... Ce que j'ai aimé d'abord, c'est de retrouver le lien avec les autres romans que j'ai lu avant : ainsi Lisa se révèle être la soeur de Gervaise, l'héroïne de "L'assommoir", et donc la tante de "Nana" et d'Etienne de "Germinal". Quant à Claude, le peintre de "L'oeuvre", il est carrément ici un des personnages secondaires. Bref, je commence à y voir un peu plus clair dans la généalogie des Rougon-Macquart, et ça j'adore ! Ce que j'ai aimé également, ce sont les descriptions gargantuesques des étales de cet énorme marché , qui finissent par vous donner l'eau à la bouche, voire même vous amener le coeur au bord des lèvres à force d'écoeurement. Zola est ici presque un peintre poète, ce qui rattrape un peu une intrigue somme toute assez simple. Bref, j'ai bien aimé !
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couverture de : Le dernier jour d'un condamné
le Samedi 22-03-2014
J'ai lu "Le dernier jour d'un condamné", de Victor Hugo, et j'ai été agréablement surprise. J'avais en fait peur de me retrouver face à un long argumentaire contre la peine de mort, mais c'est bel et bien un roman qu'il m'a été donné de lire. La trame en est simple: le journal d'un condamné, racontant les derniers jours de sa vie, et toute la tempête de sentiments qui traverse son esprit. De lui, on ne saura rien, de son crime non plus, et c'est ça qui fait la force du roman: la condamnation fatale est ramenée à toute sa cruauté et son inhumanité. A cela s'ajoute la force de l'écriture de Hugo, et on a devant les yeux un livre hyper-moderne malgré ses presque 200 ans. En plus c'est même pas dur à lire !DD78
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