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couverture de : Un été sans les hommes
Delphine A le Samedi 30-08-2025
Il y a quelques semaines, je vous avais dit que je m’étais relancée dans la lecture de Paul Auster suite à son décès en 2024. J’ai pas la même occasion découvert que sa femme était écrivaine, et je me suis dit « pourquoi ne pas la découvrir elle aussi » ? C’est pourquoi je me suis lancée dans la lecture de « Un été sans les hommes », de Siri Hustvedt (je triche un peu, c’est aussi parce que j’ai trouvé la couverture trop belle !). Ce roman porte très bien son nom : Mia vient en effet de se faire larguer par son vieux mari, qui lui a dit souhaiter faire une pause. La pause en question s’avère en fait être une jeune et fraiche collègue, et Mia en devient folle. Littéralement. Internée pendant quelques temps, elle réussit à reprendre le dessus et décide de passer quelques semaines à côté de la maison de retraite de sa mère, dans le Minnesota. Elle se retrouve donc le temps d’un été à côtoyer une joyeuse bande d’octogénaires vieillissantes, une voisine en plein questionnement conjugal, et un groupe de jeunes filles pas trop bien dans leur peau pour leur enseigner la poésie… Un été sans homme quoi ! J’ai bien été happée dès le début par l’écriture intense de Siri Hustvedt, qui s’étire au fil de pages sans chapitre et ne vous lâche pour ainsi dire pas. On découvre progressivement la vie de Mia, et on comprend ses réactions vis-à-vis de ses interlocuteurs (enfin principalement interlocutrices !). Bon, des fois elle se la pète un peu quand même avec quelques pensées philosophiques et poétiques sur lesquelles j’ai moins accroché, mais j’ai quand même passé un bon moment de lecture. A tester !
3

couverture de : Nana
le Lundi 29-01-2018
Cet été, lecture de mon 3ème livre de la grande fresque des Rougon-Macquart, d'Emile Zola, avec "Nana". Nous sommes toujours dans cette société du XIXème qui me fascine tant, mais cette fois-ci vue des catins et des femmes de petite vertu. La jeune Nana crée le scandale (ou la fascination, c'est selon) en jouant une Vénus dénudée dans une pièce d'un théâtre parisien à la mode. Les hommes se pressent alors autour d'elle afin d'obtenir ses faveurs, mais malgré sa bêtise elle sait savamment se faire désirer par les plus riches, tout en cédant secrètement aux plus pauvres. Elle rentre ainsi dans une spirale de débauche et d'argent, qui permettra au lecteur de découvrir tous les dessous de cette société parisienne pourtant si chic et bien pensante... J'ai adoré : le personnage de Nana est insupportable et immoral, se servant à loisir de son corps pour assouvir ses moindres caprices. On ne sait jamais jusqu'où elle va aller, quelle seront les limites de cette débauche qu'elle repousse toujours plus loin. D'autre part Zola, contrairement "au bonheur des dames", se lance ici moins dans de longues descriptions, au profit d'un panel de personnages plus fouillés, ce qui rend la lecture plus fluide. Bref, je vous ai dit que j'avais adoré ?
5

couverture de : Comment je suis devenu stupide
le Lundi 29-01-2018
J'avoue que j'ai flashé sur le titre. "Comment je suis devenu stupide", de Martin Page, raconte les déboires d'Antoine, trop intelligent pour être heureux. Il n'arrive pas à s'intégrer dans notre société et à être comme tout le monde, ne trouvant aucun attrait aux choses qui intéressent le commun des mortels. Cependant, il décide de prendre les choses en main, et choisit tout d'abord de devenir alcoolique, mais il échoue lamentablement au premier demi avalé ; il se tourne alors vers le suicide, en dégottant un hilarant cours destiné à apprendre à mettre fin à ses jours, mais là encore n'y arrive pas. C'est à ce moment là qu'il prend la décision de devenir stupide... Le problème avec ce livre, c'est qu'il ne tient pas toutes les promesses faites au départ : si le début du roman pose bien les choses, le reste est assez inégal. Il y a de bonnes idées, mais qui sont je trouve exploitées trop vite au profit d'autres un peu moins bonnes. Par exemple il y a de supers personnages (les amis de Martin), tous plus farfelus les uns que les autres, mais après les avoir décrits, l'auteur n'en fait plus rien (ou bien peu). Bref, on en aurait voulu plus. Cependant le livre est original, pas trop long, le ton est décalé, et met en évidence la stupidité quotidienne qui nous entoure mais qui est acceptée de tous. Bref, vous l'aurez compris, je suis partagée !
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couverture de : Tout homme est une nuit
le Mardi 21-11-2017
Jusqu’où la colère et la peur de l’autre peut mener un être humain ? Telle est la question que pose ce roman de Lydie Salvayre. La structure de son ouvrage offre au lecteur des points de vue différents : celui d’Anas, malade et d’origine étrangère, venu chercher la paix dans ce village et celui des habitués du Café des sports dont les discussions sont banalité, ignorance, absurdité et haine. La rencontre entre les deux se révèle impossible. Un roman bouleversant et d’une grande actualité !!!
5

couverture de : La Servante écarlate
le Lundi 29-01-2018
Cela faisait longtemps que je cherchais cette "Servante écarlate", de Margaret Atwood, mais sans grand succès. Jusqu'à ce que cette dystopie soit adaptée dans une série outre-Atlantique, et devienne en plus l'un des symboles de l'Amérique anti-Trump. Banco, réédition en poche cet été ! Dans ce qui fut les Etats-Unis, la religion régit dorénavant toute la société, répartissant les personnes dans différents groupes : il y a ceux qui commandent, maîtres absolus, et leurs terribles épouses ; les Marthas, domestiques des premiers ; les yeux, qui font régner la terreur ; et aussi les servantes, femmes/putains encore fertiles destinées à donner des enfants aux maîtres. Defred est l'une d'entre elles, et à travers son journal clandestin nous découvrons cette société terrible, dont la notre n'est peut-être au final pas si éloignée que cela... J'ai adoré. L'univers décrit est troublant de réalisme, le basculement vers ce régime plausible, bref, l'ensemble tient diablement bien la route. Je comprends que la place de ces servantes écarlates dans cette société ait fait réagir autant, et ait trouvé de l'écho jusqu'à aujourd'hui. Bref, un super (et glaçant) roman d'anticipation.
5

couverture de : Je m'appelle Lucy Barton
le Dimanche 31-03-2019
J'avais adoré cet été "Olive Kitteridge" du même auteur, j'étais donc très impatiente de me lancer dans la lecture du dernier livre d'Elizabeth Strout, "Je m'appelle Lucy Barton". Lucy est sur son lit d'hôpital, clouée au lit par une maladie inconnue qui la tient éloignée de son mari et de ses enfants. Elle nous raconte sa vie par brides, de manière décousue, jusqu'à l'arrivée inattendue de sa maman qu'elle n'a pas vu depuis des années et qui vient lui tenir compagnie. Elles évoquent alors ensemble d'autres souvenirs, et l'on comprend ainsi peu à peu que Lucy revient de loin... J'adore les autobiographies, alors quand un personnage, même fictif, raconte la sienne, je le suis. Le problème c'est qu'ici les souvenirs sont racontés dans le désordre. Parfois ils résonnent les uns par rapport aux autres (comme dans "Olive Kitteridge"), et c'est puissant ; parfois ils ne trouvent pas d'écho, et c'est dommage. J'ai ainsi été moins emballée, et elle a même fini par m'énerver un peu, cette Lucy, à ne pas vraiment savoir ce qu'elle veut ! Bref, moyen.
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couverture de : Les mémoires d'un chat
le Mardi 12-06-2018
Amoureux des chats', laissez vous tenter. Voyages et émotions garantis.
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le Mardi 24-04-2018
Amoureux des chats ou non, ce personnage à quatre pattes peut vous ravir! Poésie dans les voyages, belles pages de délicatesse et d'amitié, humour et émotion. Un régal que l'on aimerait continuer après la fin.
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couverture de : Alma
le Mardi 19-06-2018
Langue poétique, passages d'une très grande beauté de langage. Le sens de la quête du narrateur est parfois difficile à suivre.
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couverture de : Encore vivant
le Lundi 04-06-2018
Un livre dont on se souvient longtemps je crois! Le personnage (l'auteur?) est semble t-il doué d'une intelligence exceptionnelle, mais balloté comme un bouchon de liège dans des vagues gigantesques et incontrôlables. Le style est dense, il est confus parfois, exactement comme ces phénomènes qui l'assaillent et sont tels qu'il ne peut se souvenir de tout.. Des éclairs de lucidité lui font réaliser sa propre violence, surtout verbale, viscérale. Une description tellement réaliste de la "charité" si confortable dans les milieux aisés au sortir de la messe, contrastant avec celle des squatteurs, dans la puanteur, les effets de la drogue, chez les non-adaptés, la souffrance vitale et brute. Il navigue aussi pour tenter de réconcilier son statut social et celui de ses origines paysannes, son histoire familiale compliquée et les non-dits qui sont à jamais enfouis avec la disparition des êtres qui ont accompagné son enfance. Quel courage pour remuer et tenter d'éclaircir tout cela, au plus profond de lui !
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couverture de : Femme à la mobylette
le Samedi 13-01-2018
Thème d'actualité et vision pertinente. Style percutant
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