Liste des commentaires
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Ensemble, c'est tout
le Samedi 10-11-2018
C'est un livre simple et sa simplicité est rafraîchissante. N'est-ce pas dans les petites choses, dans la fidélité du quotidien, dans la reconnaissance que l'on attend de ceux qu'on aime, jusque dans la forme d'un toast bien découpé, que nous manquent dans la réalité ces marques d'amour ? N'est ce pas dans ces petits moments que l'on désire trouver le fondement du bonheur ? Dans les gestes et pas seulement dans les discours ? Dans le don et la bienveillance et pas dans l'accomplissement d'un bien-être autocentré ? Comment aimer ? Anna Gavalda nous propose une réponse : aimer, c'est être présent.
le Dimanche 21-10-2018
"Ensemble, c'est tout", d'Anna GAVALDA. Oui, je sais, Anna GAVALDA. Mais comme j'avais bien aimé le film, et que le roman m'avait chaudement été recommandé par "elles-se-reconnaitront", je me suis lancée.
Camille est un petit bout de femme toute fragile, qui vit dans une chambre de bonne en faisant des ménages la nuit tombée. Franck est un cuistot doué mais un peu brutal, qui ne sait pas trop quoi faire avec Paulette, sa grand-mère qui perd la tête (ça rime). Philibert est maladivement timide, connait tout de l'histoire de France, et accessoirement habite un 400m2 près du Champ de Mars. C'est quatre-là vont se trouver, s'apprécier, s'aimer, et être bien ensemble, c'est tout...
Alors... les points positifs : le livre se lit très bien, les personnages sont attachants, parfois touchants, et on aime découvrir et suivre leurs vies. Par contre ça ne vole pas bien haut quand même, et l'ensemble n'est pas très réaliste : on a parfois l'impression d'être dans un téléfilm. Et puis c'est long... 600 pages pour ce qui aurait pu être raconté en 2 fois moins, c'est je trouve cher payé.
Bref, j'ai essayé, mais je ne suis pas tombée sous le charme, tant pis.
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Oscar et la dame rose
le Mercredi 26-04-2017
Je dois avouer que le personnage d'Eric-Emmanuel Schmitt ne m'emballe pas du tout, mais quand ma fille a dû lire "Oscar et la dame rose" avec le collège, j'ai mis ça de coté et je me suis lancée. Ce roman est en fait très court, et est constitué des lettres que le jeune Oscar écrit à Dieu. Le problème, c'est qu'Oscar a un cancer et va bientôt mourir, donc forcément nous, lecteur émotif que nous sommes, ça nous bouscule un peu. Oscar raconte sa vie à l'hopital, les copains qui rament également, sa copine mamie-rose, la vieille dame qui vient lui rendre visite tous les jours, et puis forcément le questionnement qu'il a face à la mort. Si le livre ne veut ouvertement pas jouer sur la corde sensible en étant rempli d'anecdotes assez drôles, je ne l'ai personnellement pas trouvé réaliste du tout. Le personnage d'Oscar est comme nous adultes nous aimerions qu'il soit, à savoir un petit garçon bien sage qui voit arriver la mort sereinement. Et ça, je n'y ai pas cru une seconde. Bref, trop lisse et sirupeux à mon goût.
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Grâce et dénuement
le Mercredi 02-10-2019
J'aime beaucoup l'écriture d'Alice Ferney. Sans forcément utiliser de grands mots, chaque phrase semble ciselée au millimètre près, et en plus c'est très beau. "Grâce et dénuement" n'échappe pas à la règle, même si de prime abord le sujet se prête peu à la poésie : la vie plus que galère d'une grande famille gitane. Il y a la reine mère, haute comme trois pommes mais qui dirige tout, les 4 fils, au sang chaud et à la main légère, les belles-filles, profondément mères, et la ribambelle d'enfants qui va avec. Et puis il y a Esther, sortie de nul part mais pourtant bien présente, qui tous les mercredis quitte sa petite vie tranquille de bibliothécaire de province pour venir faire la lecture aux enfants. Lentement, le charme opère, ouvrant des mondes immenses pour certains, pendant que d'autres réalisent l'étroitesse de leur vie...
Cela fait du bien, un livre bienveillant comme cela, qui malgré le constat va contre certaines idées reçues et apporte l'espoir. C'est un livre sur l'amour aussi, et sur ses différentes formes : l'amour impossible, l'amour maternel, l'amour vache, l'amour inconditionnel.
Bref, j'ai beaucoup aimé.
le Samedi 22-03-2014
Ce roman, oh combien d’actualité dans notre région quant aux griefs systématiques que l’on formule envers les Manouches, est une criante sonnette d’alarme ainsi qu’une immense leçon d’humanité. Car oui, nous parlons bien ici d’êtres humains, certes venant d’un peuple vivant en marge de notre société, avec des coutumes et traditions singulières mais néanmoins constitués de chair et d’os comme tout un chacun !Si nous pouvions après la lecture de ce livre faire preuve d’un peu plus de discernement, l’auteur, Alice Ferney nous aura fait franchir un grand pas vers notre prochain. J’émets toutefois un bémol sur certains détails de dénuement dans lequel se trouvent les protagonistes. A-t-elle vu ou vécu de près ces situations extrêmes ? D’après mes recherches, elle s’est uniquement inspirée de documents et de films qu'elle a vus sur les Gitans.Malgré une très belle écriture, très émouvante, je regrette sur la forme de l’édition, un interlignage trop serré qui vient accentuer l’absence originale de signes typographiques accompagnant habituellement les dialogues.Emérance Bétis de Jouars-Pontchartrain. Merci à Elvira de m'avoir conseillé ce livre.
le Jeudi 24-01-2013
Je partage complètement cet avis.Un livre émouvant mais sans manichéisme ni angélisme à lire et à faire lire.
le Mercredi 23-01-2013
Grâce et Dénuement d'Alice FerneyUn livre émouvant qui peut faire changer notre regard sur les gens du voyage.C'est la rencontre entre une bibliothécaire et une famille de gitans. Elle vient chaque mercredi faire la lecture aux enfants déscolarisés de ce camp.Tout au long de ce livre on découvre un monde totalement différent du notre. C'est un beau et bon sujet avec des personnages attachants en marge de notre société.Un livre qui remet en cause notre jugement sur des personnes dont on ne connait pas ou très mal la vie.
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Des souris et des hommes
le Samedi 21-07-2018
Autant il y a longtemps j'avais été emportée par "Les raisins de la colère", autant aujourd'hui j'ai eu plus de mal à rentrer dans "Des souris et des hommes". Steinbeck y a pourtant gardé le même contexte : les travailleurs pauvres des terres agricoles de Californie, et leur condition sans avenir. Lennie et Georges sont deux d'entre eux : le premier est un colosse à la tête d'enfant qui n'arrive pas à contrôler sa force, et sur lequel le second veille tant bien que mal et sans trop savoir pourquoi. Avec eux nous découvrons cette vie faite de errance et de précarité, à travailler sur les terres des autres à défaut d'avoir la sienne. Jusqu'à ce qu'un jour Lennie s'oublie une fois de plus...
En fait le roman est très court, et c'est peut-être cela qui m'a gênée pour rentrer dans cette histoire : aussitôt commencé, aussitôt terminé ! Pourtant l'écriture est belle et efficace, mais je n'ai pas trop adhéré aux personnages non plus... Bref, un coup manqué, dommage.
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