Liste des commentaires
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Quai d'Orsay
le Lundi 10-06-2019
Suite des aventures d'Arthur, jeune diplomate écrivant les textes du charismatique Alexandre, ministre des affaires étrangères françaises. Cette fois-ci nous sommes plongés à l'aube de l'un des événements majeurs de la fin du XXème siècle, à savoir la menace de l'intervention américaine dans l'Iraq de Saddam Hussein sous le prétexte de la présence d'armes de destruction massive. Nous découvrons ainsi l'envers du décor de la gestion de cette grave crise internationale, et c'est vraiment passionnant : le poids de chaque mot utilisé, les alliances entre les pays (enfin surtout entre leurs représentants), pour aboutir à ce discours magistral de Dominique de Villepin à l'ONU en février 2003. C'est drôle, fin, intelligent, critique, bref, un tome 2 largement au dessus du premier, qui était déjà très bien !
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Le dernier brame
le Vendredi 27-01-2012
Le dernier brame / J. C. Servais. - Dupuis, 2011. Depuis sa rencontre avec le grand écrivain Bernard Chalenton, la vie de Claudine semble s'être arrêtée. Ne compte plus pour elle qu'un livre de cet auteur, Monsieur Blanche, qu'elle lit et relit sans relâche depuis près de vingt ans. Sa fille, Colette, qu'elle a abandonnée à la naissance, décide tout de même d'essayer de communiquer avec cette femme psychologiquement fragile. Colette va accepter d'entrer dans la névrose de sa mère pour communiquer avec elle et se prêter à une lutte avec cet homme auquel elle est bien plus liée qu'elle ne le croit. Colette et sa mère vont inopinément faire réapparaître dans leur vie Bernard Chalenton, en manque d'inspiration, à la personnalité manipulatrice et au passé des plus troubles.Une histoire classique, bien menée par ce parallèle avec une nature animale. Du bon Servais, les dessins sont splendides. Emmanuelle - lectrice
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Silence
le Vendredi 13-01-2012
Jules prend un jour 2 cachets d'ecstasy pour impressionner une fille, avant de sombrer dans le coma quelques instants plus tard. Quand il se réveille, à l'hôpital, les médecins lui apprennent qu'il a perdu l'audition totalement. Plongé dans le monde du silence, Jules décide de faire face. Mais dira-t-il qui lui a fourni la drogue ?
Roman adolescents court, précis, sans concession.
Emmanuelle
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Flétrissure
le Mercredi 08-02-2012
La marque indélébile du groupe sanguin est présente sur l?avant-bras gauche de David Goldberg, vieil homme respecté et influent de la société allemande qui est retrouvé mort assassiné à son domicile. Cette marque était propre aux membres de la Waffen SS. David Goldberg était pourtant rescapé de la Shoah et avait fui l'Allemagne pour les Etats-Unis. Puis, à sa retraite, il était retourné s'établir à Frankfort. Les chiffres 1-6-1-4-5 sont écrits sur le mur avec le sang de la victime et la scène est d'une cruauté effroyable. Des meurtres tous aussi barbares les uns que les autres se suivent et beaucoup de victimes sont âgées. Existe-t-il un lien entre elles ? Les détectives Olivier Von Bodenstein et Pia Kirchhoff de la Kripo de Hofheim prennent l'enquête en main.En bref un premier meurtre qui a toutes les apparences du crime antisémite mais qui va se révéler tout autre. La tension est palpable dans tout le roman, on est sur le qui vive jusqu'au dénouement. Des indices distillés au compte-goutte, le moindre fait a son importance.Résultat : difficile de lâcher le livre avant l'apothéose finale !Excellent premier roman traduit d'un auteur à succès allemand.Emmanuelle
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Une femme fuyant l'annonce
le Jeudi 09-02-2012
Un roman grave et bouleversant, l'amour d'une mère pour son fils, sa révolte face à la guerre qui s'immisce dans le quotidien des familles. Comment parler de ce livre foisonnant qui reste ancré en nous une fois refermé ?En Israël Ora se réjouit des huit jours qu'elle va passer avec son fils Ofer, qui termine enfin son service militaire ! Ils doivent randonner ensemble, les sacs sont prêts. Mais le fils est rappelé pour une mission imprévue vers les Territoires occupés. Ora, alors étreinte par un funeste pressentiment, refuse d'attendre l'éventuelle annonce qui la terrorise et part sur les routes de Galilée. Voilà sa révolte : tant qu'elle sera injoignable son fils vivra ?Accompagnée d'Avram, son amour de jeunesse cabossé lui aussi par la guerre, elle arpente les chemins de Galilée, raconte sa vie, ses enfants, ses amours, son pays, leur jeunesse, et malgré la guerre le plaisir de la vie, la sensualit. Jusqu'à quand gardera t-elle ainsi son fils en vie ?Un texte magnifique tant par l'écriture que par son humanité, un hymne à la vie malgré la mort qui rôde, Ora n'est-elle pas toutes les mères face à la guerre ?Quelques passages un peu longs car très détaillés, mais j'admire combien un homme a su rendre les réflexions, les émotions, les contradictions, les peurs, les joies d'Ora et Avram.J'ai lu ce livre depuis plusieurs semaines, j'y pense souvent. C'est la grâce d'un auteur.(David Grossman a perdu son fils à la guerre alors que son livre n?était pas terminé ?)Françoise
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Rien ne s'oppose à la nuit
le Mardi 25-09-2012
Bouleversée également par ce livre, qui commence joyeusement pour devenir de plus en plus sombre... Mais extrêmement bien écrit et très prenant. Je retiens beaucoup de choses, notamment, la difficulté de se construire avec une mère dépressive...
le Lundi 27-08-2012
J'ai enfin eu le temps de lire "Rien ne s'oppose à la nuit" de Delphine de Vigan, et ce livre m'a beaucoup marqué. L'auteur tache d'y raconter la vie de sa maman Lucile, qu'elle a elle-même retrouvé sur son lit, suicidée... De ce point de départ tragique, c'est pourtant un livre extrêmement vivant qu'il nous est donné de lire: l'enfance de Lucile dans une famille nombreuse parisienne, bruyante et joyeuse, mais également frappée de drames et de peines; son caractère à part associée à sa beauté hors norme; et puis son parcours chaotique, ses pétages de plomb dûs à sa bipolarité, que ses filles (dont l'auteur) ont vécu de plein fouet. J'avais une certaine image "bobo" de Delphine de Vigan, et je prenais bien soin de ne pas me plonger dans ses livres. Mais connaissant maintenant l'enfance qu'elle a eu, je suis plus indulgente. Bref, un livre fort et terriblement humain.DD78
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La poudre à prout du professeur Séraphin
le Mercredi 22-07-2015
Drôle,imaginatif ,roman très bien écrit que l'on peut lire a partir de 8 ans . Découvrez Bulle le petit garçon qui a toujours la réponse amusante!
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Samarcande
Agnès L le Jeudi 03-10-2024
Pour les amateurs du jeu vidéo Assassin's Creed et qui ne font pas que jouer, ce livre parle de la genèse de la secte des assassins. Pour les autres aussi, je recommande vivement ce livre.
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Les Rois maudits 7
Delphine A le Mercredi 22-01-2025
Snif, ça y est, « Les rois maudits », c’est fini pour moi !! J’ai adoré cette saga qui m’a plongée pendant quelques années (oui, je suis du genre à faire durer le plaisir plutôt qu’à m’enquiller toute une série d’un coup !), bref, qui m’a plongée disais je dans les dernières années du règne des Capétiens et dans l’avènement de celui des Valois, même si j’avoue que j’ai eu plus de mal avec ce septième et dernier tome.
Changement de style de narration, cette fois-ci c’est le cardinal de Périgord qui nous raconte pendant un looong voyage les évènements ayant engendrés la guerre de cent ans. Il est donc un peu plus difficile pour le lecteur de s’y retrouver entre ces Jean, Edouard et autres Philippe de France et Navarre (c’est le cas de le dire !) qui jouent au jeu du trône de France. L’ensemble n’en est pas moins intéressant, voire palpitant lorsque le roi de France livre bataille à Maupertuis contre les anglais.
Bref, snif et trop bien !
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Les Rois maudits 6
Delphine A le Mercredi 11-10-2023
« Le lis et le lion », sixième tome de la saga « Les rois maudits » de Maurice Druon, nous explique cette fois-ci l’accession au trône de France de la famille de Valois, ainsi que les circonstances du début de la guerre de 100 ans. On y retrouve tous les personnages des livres précédents, et il est vraiment impressionnant de constater que tant de drames/trahisons/alliances ont pu se dérouler autour des mêmes protagonistes dans une période relativement courte !
Ici l’imposant Robert d’Artois profite de la mort du dernier fils de Philippe le Bel pour mettre son cousin et ami Philippe de Valois sur le trône. Il espère ainsi pouvoir récupérer à moyen terme son comté, usurpé depuis des années par sa tante Mahaut, et à laquelle il voue une haine sans nom (il faut bien avouer que c’est réciproque, vu qu’il a fait assassiner l’une de ses filles et mise en prison l’autre, mais bon, à revoir dans les tomes précédents !). Bref, c’est la fin des Capétiens. Quoi que, il y a bien Edouard III, roi d’Angleterre, et fils d’Isabelle de France, qui serait un prétendant légitime, mais on ne va quand même pas mettre un anglais à la tête du royaume, non ?
J’ai trouvé que ce tome-ci avait un peu de mal à démarrer, mais par contre une fois que c’est parti, c’est intrigues et coups bas à gogo ! Maurice Druon est vraiment fasciné par le personnage de Robert d’Artois, il en fait un ogre fantasque et démesuré à qui rien de résiste, sauf peut-être une flèche bretonne… En tout cas ce livre est un vrai régal pour qui aime l’histoire de France et le Moyen-Age, je recommande chaudement.
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