Liste des commentaires
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Un été sans les hommes
Delphine A le Samedi 30-08-2025
Il y a quelques semaines, je vous avais dit que je m’étais relancée dans la lecture de Paul Auster suite à son décès en 2024. J’ai pas la même occasion découvert que sa femme était écrivaine, et je me suis dit « pourquoi ne pas la découvrir elle aussi » ? C’est pourquoi je me suis lancée dans la lecture de « Un été sans les hommes », de Siri Hustvedt (je triche un peu, c’est aussi parce que j’ai trouvé la couverture trop belle !).
Ce roman porte très bien son nom : Mia vient en effet de se faire larguer par son vieux mari, qui lui a dit souhaiter faire une pause. La pause en question s’avère en fait être une jeune et fraiche collègue, et Mia en devient folle. Littéralement. Internée pendant quelques temps, elle réussit à reprendre le dessus et décide de passer quelques semaines à côté de la maison de retraite de sa mère, dans le Minnesota. Elle se retrouve donc le temps d’un été à côtoyer une joyeuse bande d’octogénaires vieillissantes, une voisine en plein questionnement conjugal, et un groupe de jeunes filles pas trop bien dans leur peau pour leur enseigner la poésie… Un été sans homme quoi !
J’ai bien été happée dès le début par l’écriture intense de Siri Hustvedt, qui s’étire au fil de pages sans chapitre et ne vous lâche pour ainsi dire pas. On découvre progressivement la vie de Mia, et on comprend ses réactions vis-à-vis de ses interlocuteurs (enfin principalement interlocutrices !). Bon, des fois elle se la pète un peu quand même avec quelques pensées philosophiques et poétiques sur lesquelles j’ai moins accroché, mais j’ai quand même passé un bon moment de lecture. A tester !
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Le chien jaune
Delphine A le Dimanche 05-09-2021
Déception pour moi que ce premier contact avec Simenon et son "Chien jaune". Pourtant j'ai un peu grandi avec l'inspecteur Maigret, notamment avec ces enquêtes plan plan à la télé qui se laissaient suivre sans déplaisir.
Nous sommes à Concarneau un soir de pluie. Toute la ville est en émoi depuis qu'un brave notable un peu éméché s'est fait "par hasard" tirer dessus en sortant de son bar favori. Et les choses se compliquent encore lorsque ses copains retrouvent le lendemain de la strychnine dans leurs verres de Pernod. L'inspecteur Maigret est alors appelé en renfort de Paris pour démêler tout ça...
Il y a dans ce livre une ambiance, c'est indéniable, mais je ne l'ai pas appréciée : la France des années 30 avec ses points de vue étriqués et ses petits bourgeois de province se sentant supérieurs à leurs concitoyens, surtout féminins, ça m'a énervée. L'écriture est minimaliste et efficace, presque ciselée. Mais ce que je n'ai surtout pas aimé, c'est l'enquête elle-même : si Maigret la résout à la fin, on ne sait pourtant pas comment il a abouti à ses conclusions ni sur quoi il s'est appuyé pour en arriver là, et j'ai trouvé cela très frustrant.
Bref, une découverte de l'univers de Simenon un peu mitigée.
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Yvelines
Danielle B le Samedi 10-05-2025
Des endroits inconnus et méconnus, mais surprenants et super à découvrir !
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Nana
le Lundi 29-01-2018
Cet été, lecture de mon 3ème livre de la grande fresque des Rougon-Macquart, d'Emile Zola, avec "Nana". Nous sommes toujours dans cette société du XIXème qui me fascine tant, mais cette fois-ci vue des catins et des femmes de petite vertu. La jeune Nana crée le scandale (ou la fascination, c'est selon) en jouant une Vénus dénudée dans une pièce d'un théâtre parisien à la mode. Les hommes se pressent alors autour d'elle afin d'obtenir ses faveurs, mais malgré sa bêtise elle sait savamment se faire désirer par les plus riches, tout en cédant secrètement aux plus pauvres. Elle rentre ainsi dans une spirale de débauche et d'argent, qui permettra au lecteur de découvrir tous les dessous de cette société parisienne pourtant si chic et bien pensante...
J'ai adoré : le personnage de Nana est insupportable et immoral, se servant à loisir de son corps pour assouvir ses moindres caprices. On ne sait jamais jusqu'où elle va aller, quelle seront les limites de cette débauche qu'elle repousse toujours plus loin. D'autre part Zola, contrairement "au bonheur des dames", se lance ici moins dans de longues descriptions, au profit d'un panel de personnages plus fouillés, ce qui rend la lecture plus fluide. Bref, je vous ai dit que j'avais adoré ?
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Dead dead demons dededede destruction
Ludovic P le Samedi 29-01-2022
J'ai eu un peu de mal à rentrer dans la série mais on finit par s'attacher à ces ados sur fond de société en pleine déliquescence. J'attends la fin de la série avec impatience.
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Ces jours qui disparaissent
Delphine A le Dimanche 12-06-2022
« Ces jours qui disparaissent » de Timothé Le Boucher : waouh, quelle claque que cette BD !! Plus que son graphisme, c’est surtout son scénario qui m’a marquée, emportée, prise à la gorge !!
Lubin est un jeune acrobate talentueux qui un jour perd l’équilibre et reçoit un choc à la tête. Ouf, plus de peur que de mal. Mais lorsqu’il se réveille après ce qu’il pense avoir été une bonne nuit de sommeil, il réalise qu’il est en fait le surlendemain. Aurait-il dormi une journée entière ? Non, ces amis lui assurent qu’il était bien parmi eux la veille, mais qu’il était un peu bizarre…
Quelle idée géniale d’avoir imaginé l’histoire de quelqu’un qui ne vit qu’un jour sur deux ! Et qui doit partager son existence avec un autre moi totalement différent de lui ! J’ai été subjuguée par cette histoire un peu terrifiante mais terriblement originale. Et quelle fin…
Bref, je recommande chaudement.
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Duel avec le cavalier noir
le Mercredi 08-11-2017
Voilà une BD qui déménage ! Fan de comics, vous y retrouverez le combat du Bien et du Mal, avec un méchant au passé si triste qu’on en pleurerait presque ; vous y retrouverez également des créatures étranges et des super-machines, dont le Steam-Man, l’homme vapeur, dirigé par une équipe de valeureux guerriers, prêts à en découdre pour liquider l’ignoble Cavalier Noir de la surface de la planète. Fan de SF, vous y apprécierez le voyage temporel, genre « machine à remonter le temps » et les créatures fantastiques.
Beaucoup d’aventure, une bonne dose de cruauté et de sang, un bon zest de vengeance, de magnifiques planches d’illustrations, voici Steam Man. MAB.
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Tout homme est une nuit
le Mardi 21-11-2017
Jusqu’où la colère et la peur de l’autre peut mener un être humain ? Telle est la question que pose ce roman de Lydie Salvayre. La structure de son ouvrage offre au lecteur des points de vue différents : celui d’Anas, malade et d’origine étrangère, venu chercher la paix dans ce village et celui des habitués du Café des sports dont les discussions sont banalité, ignorance, absurdité et haine. La rencontre entre les deux se révèle impossible.
Un roman bouleversant et d’une grande actualité !!!
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La fille qui rendait coup pour coup
le Jeudi 24-05-2018
Retrouvailles avec nos héros de la saga Millénium dans ce 5ème opus, "La fille qui rendait coup sur coup" : Lisbeth est injustement en taule, suite à la fin du tome précédent ; Michael est toujours un journaliste au top avec ses scoops percutants ; et l'été commence, il fait très chaud à Stockholm. Bref, pas grand chose, sauf que Lisbeth se met à dos la caïd de la prison en défendant une autre détenue, et que Michael enquête sur une sombre étude de jumeaux séparés à la naissance...
J'avoue que j'avais été agréablement surprise il y a quelques années avec la reprise de la trilogie de Stieg Larsson par David Lagercrantz. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre sans trop d'inquiétude, confiante dans le respect de la trame et des personnages originaux. Mais c'est pourtant là que le bas blesse : il n'y a aucune surprise. L'intrigue tient la route, les personnages sont fidèles à eux-mêmes, mais rien de novateur (il commence même à lui arriver un peu trop de trucs à mon goût à super Lisbeth). On en vient même à regretter que le personnage de la sœur jumelle de Lisbeth ne soit pas ici abordé, parce que zut, ça veut dire qu'il y aura un 6ème tome pour traiter le sujet... Bref, vous l'aurez compris, agréable mais sans plus.
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Encore vivant
le Lundi 04-06-2018
Un livre dont on se souvient longtemps je crois! Le personnage (l'auteur?) est semble t-il doué d'une intelligence exceptionnelle, mais balloté comme un bouchon de liège dans des vagues gigantesques et incontrôlables. Le style est dense, il est confus parfois, exactement comme ces phénomènes qui l'assaillent et sont tels qu'il ne peut se souvenir de tout.. Des éclairs de lucidité lui font réaliser sa propre violence, surtout verbale, viscérale. Une description tellement réaliste de la "charité" si confortable dans les milieux aisés au sortir de la messe, contrastant avec celle des squatteurs, dans la puanteur, les effets de la drogue, chez les non-adaptés, la souffrance vitale et brute. Il navigue aussi pour tenter de réconcilier son statut social et celui de ses origines paysannes, son histoire familiale compliquée et les non-dits qui sont à jamais enfouis avec la disparition des êtres qui ont accompagné son enfance. Quel courage pour remuer et tenter d'éclaircir tout cela, au plus profond de lui !
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