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couverture de : Ensemble, c'est tout
le Samedi 10-11-2018
C'est un livre simple et sa simplicité est rafraîchissante. N'est-ce pas dans les petites choses, dans la fidélité du quotidien, dans la reconnaissance que l'on attend de ceux qu'on aime, jusque dans la forme d'un toast bien découpé, que nous manquent dans la réalité ces marques d'amour ? N'est ce pas dans ces petits moments que l'on désire trouver le fondement du bonheur ? Dans les gestes et pas seulement dans les discours ? Dans le don et la bienveillance et pas dans l'accomplissement d'un bien-être autocentré ? Comment aimer ? Anna Gavalda nous propose une réponse : aimer, c'est être présent.
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le Dimanche 21-10-2018
"Ensemble, c'est tout", d'Anna GAVALDA. Oui, je sais, Anna GAVALDA. Mais comme j'avais bien aimé le film, et que le roman m'avait chaudement été recommandé par "elles-se-reconnaitront", je me suis lancée. Camille est un petit bout de femme toute fragile, qui vit dans une chambre de bonne en faisant des ménages la nuit tombée. Franck est un cuistot doué mais un peu brutal, qui ne sait pas trop quoi faire avec Paulette, sa grand-mère qui perd la tête (ça rime). Philibert est maladivement timide, connait tout de l'histoire de France, et accessoirement habite un 400m2 près du Champ de Mars. C'est quatre-là vont se trouver, s'apprécier, s'aimer, et être bien ensemble, c'est tout... Alors... les points positifs : le livre se lit très bien, les personnages sont attachants, parfois touchants, et on aime découvrir et suivre leurs vies. Par contre ça ne vole pas bien haut quand même, et l'ensemble n'est pas très réaliste : on a parfois l'impression d'être dans un téléfilm. Et puis c'est long... 600 pages pour ce qui aurait pu être raconté en 2 fois moins, c'est je trouve cher payé. Bref, j'ai essayé, mais je ne suis pas tombée sous le charme, tant pis.
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couverture de : Monde selon Garp (Le)
le Samedi 31-08-2019
J'avais lu que "le monde selon Garp" de John Irving était un livre qui ne ressemblait à aucun autre. Pourtant, lorsque j'en ai commencé la lecture il y a quelques semaines, je l'ai trouvé plutôt quelconque, enfin surtout très américain, dans son contenu et dans ses personnages. Mais j'ai persévéré, et la magie a opéré : ce livre est vraiment bien singulier... Garp nait d'une mère féministe avant l'heure et d'un père blessé de guerre (plutôt tendance légume). Il grandit dans une infirmerie, frequente les vieilles prostituées viennoises, devient écrivain-entraîneur de lutte, se marie avec une prof d'anglais, a pour meilleure amie un transexuel, et est détesté par les féministes. Bon, dis comme ça, ce n'est pas top vendeur, mais c'est sans compter le talent de scénariste de son auteur, qui construit son livre comme un film : on voit littéralement les scènes. Même les plus terribles, et il y en a d'ailleurs une qui est sacrément traumatisante, nous laissant dans un profond état de consternation quelques pages plus loin... Bref, original, singulier, mais quelques fois un peu énervant quand même.
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Delphine A le Mercredi 09-10-2024
« Le meurtre de Roger Ackroyd » est le second roman d’Agatha Christie que je lis. Que j’aurais aimé le découvrir sans connaitre le twist final !! Mais même avec ça, j’ai passé un super moment : le charme de la campagne anglaise, les personnages tellement drôles tant ils sont caricaturaux, le second degré so british… j’ai adoré !! C’est ce qui fait le charme de cette histoire au final assez classique : un meurtre inexplicable, une victime riche et connue de tous, un entourage où tous sont suspects, et au milieu de tout cela un Hercule Poirot en super forme. Et ce final… Allez chut, je ne vous dit rien !!
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couverture de : Oscar et la dame rose
le Mercredi 26-04-2017
Je dois avouer que le personnage d'Eric-Emmanuel Schmitt ne m'emballe pas du tout, mais quand ma fille a dû lire "Oscar et la dame rose" avec le collège, j'ai mis ça de coté et je me suis lancée. Ce roman est en fait très court, et est constitué des lettres que le jeune Oscar écrit à Dieu. Le problème, c'est qu'Oscar a un cancer et va bientôt mourir, donc forcément nous, lecteur émotif que nous sommes, ça nous bouscule un peu. Oscar raconte sa vie à l'hopital, les copains qui rament également, sa copine mamie-rose, la vieille dame qui vient lui rendre visite tous les jours, et puis forcément le questionnement qu'il a face à la mort. Si le livre ne veut ouvertement pas jouer sur la corde sensible en étant rempli d'anecdotes assez drôles, je ne l'ai personnellement pas trouvé réaliste du tout. Le personnage d'Oscar est comme nous adultes nous aimerions qu'il soit, à savoir un petit garçon bien sage qui voit arriver la mort sereinement. Et ça, je n'y ai pas cru une seconde. Bref, trop lisse et sirupeux à mon goût.
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couverture de : Robert des noms propres
le Dimanche 26-01-2014
J'ai lu "Robert des noms propres" d'Amélie Nothomb, et j'ai bien aimé, même si un peu déçue... Plectrude a un nom à coucher dehors, et un début de vie pas facile: lorsqu'elle était bébé, sa mère a tué son père, puis s'est suicidée. Mais comme toujours chez Nothomb, ce n'est pas bien grave, et élevée par sa tante, la petite fille devient une excellente danseuse, allant même jusqu'à intégrer la prestigieuse école de danse de l'Opéra de Paris. Cependant, devenir un "petit rat" ne va pas amener à notre héroïne le bonheur escompté... On retrouve ici toute la frustration que peut engendrer la lecture d'un roman de pure fiction de Nothomb: on sent toute la puissance de son auteure, mais le traitement est ordinaire et ne vole pas bien haut. C'est qu'il faut bien tenir le rythme d'un roman par an et donc ne pas aller au bout des choses ! Le petit plus que j'ai aimé dans celui-là, c'est le monde de la danse, alliant la description de toute sa magie, mais aussi de toute sa cruauté. Bref, pas mal mais peut mieux faire !DD78
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couverture de : Allons voir plus loin, veux-tu ?
le Samedi 15-03-2014
Très bien écrit, ce livre ne peut pas ne pas nous toucher au plus profond de nous-mêmes. Quatre histoires qui n’en font plus qu’une au bout du compte. Quatre histoires qui démontrent à quel point l’éducation dispensée par les parents conditionnent notre vie d’adulte. Qui ne se retrouvera pas ici soit dans l’attachement à une maison de famille, soit dans une symbiose avec la nature, soit dans une réminiscence d’enfance, soit dans la perte d'un travail, soit dans la peur de vieillir ? Qui ne se retrouvera pas ici dans une quête perpétuelle du bonheur ?Emérance Bétis de Jouars-Pontchartrain
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couverture de : Assommoir (L')
le Dimanche 26-08-2018
Bon, le verdict est tombé : je suis Zolaphile. Grave atteinte, et la lecture de "L'assommoir" n'a fait que confirmer le diagnostic ! Cette fois-ci j'ai découvert l'histoire de Gervaise, brave blanchisseuse fraichement arrivée de Provence avec son amoureux Lantier et leurs deux petits garçons. Mais Lantier est un fainéant et un coureur, qui un beau matin l'abandonne à son sort et à la misère. Mais Gervaise est brave et honnête, elle se redresse, trouve du travail tout en s'occupant de ses enfants. Elle finit même par accepter la demande en mariage de Coupeau, courageux couvreur fou d'amour pour elle. le couple prospère, Gervaise ouvre même une boutique, jusqu'au jour où Coupeau tombe d'un toit et ne peut plus travailler. Et c'est à partir de là que la déchéance commence... Que dire... Que chaque volume des Rougon-Macquart traitant d'un sujet particulier, c'est l'alcoolisme qui est ici visé, et qu'à la fin vous ne voyez plus une simple bouteille de vin de la même façon... que le Paris en chantier et le milieu ouvrier qui le construit est merveilleusement dépeint par Zola... Que j'ai adoré retrouver les liens avec les quelques autres Zola que j'ai pu lire : Nana, la fille de Gervaise et de Coupeau, dont on comprend beaucoup mieux le comportement quand on connait maintenant l'enfance qu'elle a eu ; Etienne, l'un des fils de Gervaise, qui sera à l'initiative de la révolte dans "Germinal" ; et Claude, l'autre fils, parti ici en Provence pour apprendre la peinture, et qui sera le héros de ma prochaine lecture de Zozo, "L'oeuvre". Bref, top !
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couverture de : Pourquoi j'ai mangé mon père
le Samedi 27-09-2014
J'ai lu "Pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis, et j'ai été un peu déçue... Ernest est un homme des cavernes affublé d'un père un peu bizarre : plutôt que de vivre dans les arbres et de manger des fruits, ce dernier préfère faire du feu, cuire la viande, chasser, bref, faire évoluer son espèce. Si toute la horde suit cahin caha le pater dans ses découvertes, cela commence à énerver sérieusement Ernest... Je trouvais le pitch rigolo : un roman sur la vie de nos ancêtres au temps de la préhistoire, du silex et des cavernes, traité en plus sur un ton humoristique et non pas soporifique, ca avait l'air bien. Et c'est sans doute cela le problème: j'en attendais trop. Alors bien sur que l'on sourit du décalage entre les réflexions et les actes des personnages, mais bon, pas de quoi casser 3 pattes à un mammouth !DD78
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couverture de : Les Amériques
Delphine A le Mercredi 19-10-2022
Sur le papier, « Isaac le pirate » avait tout pour me plaire : un album déjà apprécié de l’auteur (« Un monde sans fin » pour ne pas le citer), un pitch plein de promesses d’aventure et d’exotisme, la récompense du Fauve d’or au festival d’Angoulême 2002… Mais non, la sauce n’a pas prise. J’ai eu du mal à m’intéresser à l’histoire de ce peintre qui se retrouve malgré lui embarqué sur un bateau de pirates à travailler pour eux, laissant Alice son amoureuse à terre se débrouiller toute seule. J’ai trouvé le graphisme très moche, les couleurs criardes, bref, vous l’avez compris, ça ne l’a pas fait. Je m’abstiendrai donc de lire la suite.
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couverture de : 84, charing cross road
le Samedi 12-10-2019
Hélène est une jeune new-yorkaise fauchée de l'après-guerre. Férue de poésie anglaise, elle décide d'écrire à la librairie "Marks & co" à Londres afin de leur commander des livres introuvables de l'autre côté de l'Atlantique. Au fur et à mesure de cette correspondance tout d'abord insignifiante, vont se nouer des liens très forts qui changeront sa vie... Vous l'aurez compris, "84, Charing Cross Road" est un roman épistolaire. Mais le plus incroyable est que tout ce qui dedans est vrai : la Hélène de l'histoire est bien l'auteur du roman Hélène Hanff. Les lettres qu'elle a écrites sont pleines d'humour et de second degré, et permettent de découvrir par petites touches la vie de l'après guerre aussi bien aux États Unis qu'en Angleterre. Certains moments sont très touchants, et montrent que derrière ce qui peut apparaître comme de la légèreté peut se cacher beaucoup de profondeur. Petit bonus : on découvre plein de grands classiques de la littérature anglaise dont on a jamais entendu parlé. Bref, un beau livre.
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