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Les filles d'Égalie
Delphine A le Jeudi 02-01-2025
Et si nous imaginions un monde gouverné par les femmes ? Où les hommes seraient confinés à la maison à s’occuper des enfants et des tâches domestiques, pendant que mesdames travaillent, boivent des bières et rentrent le soir mettre les pieds sous la table ? C’est ce qu’a fait Gerd Brantenberg dans son livre « Les filles d’Egalie », réédité il y a deux ans par les super éditions Zulma (j’adore leurs couvertures !).
On y suit les débuts dans le monde de Petronius, jeune garçon de 16 ans qui s’apprête à participer au bal des débutants afin d’y trouver une femme qui voudra bien lui proposer un pacte-paternité, sésame pour une vie pépère d’homme au foyer. Mais pour cela il doit s’habituer à son nouveau porte-verge qui le gêne un peu, et à son physique gringalet qui n’est pas du goût des femmes d’Egalie…
Vous pourriez croire le propos grossier et le trait trop appuyé à la lecture de ce pitch, mais l’autrice réussit le tour de force de mettre en évidence des situations qui dans le sens inverse ne gênent absolument personne (hommes au foyer, dictature de la beauté et de la mode, etc…). Vous pourriez me dire qu’elle profite de la mouvance féministe actuelle, mais il faut savoir que ce livre est paru initialement en 1977, et que son écriture a commencé en 1962, à une époque donc archi-patriarcale. Outre les situations, j’ai adoré la féminisation de l’écriture (nom d’un déesse !, elle y a, le reinaume, …), qui réhausse d’autant plus le propos. Alors oui, il y a quelques longueurs, mais largement rattrapées par la créativité de l’ensemble. Et je ne vous parle même pas de la mouvance écolo avant l’heure, qui m’a même un peu surprise !
Bref, un livre original qui fait réfléchir.
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Le couteau
le Mardi 24-12-2019
Non seulement un suspense bien construit, des personnages bien campés dans toute leur humanité parfois glaçante, mais aussi quelques réflexions très intéressantes sur le sens de la vie et un final d'une intelligence jubilatoire, où l'on se croirait dans une ultime partie de billard où l'on frappe indirectement la cible! J'ai adoré!
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Sapiens
le Mercredi 07-06-2017
Captive comme un polar, parce qu'elle aborde tous les thèmes de notre réalité et l'explique de façon si limpide .
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La vie en cinquante minutes
le Mercredi 28-09-2016
Rhhhoo, j'ai encore craqué pour une des belles couvertures des éditions Zulma... Et bien pas du tout, j'ai gagné ce livre à un concours. "La vie en cinquante minutes", de Benny Barbash, raconte l'histoire de Dov et Zahava, vieux couple habitant Jérusalem. Ces deux là se supportent plus qu'ils ne s'aiment, faisant semblant dans un riche quotidien bien huilé. Jusqu'au jour où madame préparant sa lessive découvre un long cheveu blond entortillé sur le maillot de corps de son mari. D'épouse docile et soumise, elle devient une jalouse féroce, allant jusqu'à toutes les extravagances pour découvrir cette vérité qui l'arrangerait peut-être bien au final... Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce livre, c'est qu'il se passe en Israël, faisant ainsi découvrir une société emplie de religion qui m'est inconnue. Le personnage de Zahava est imprévisible, c'est assez drôle de la voir faire n'importe quoi par jalousie. Mais le livre est surtout doux et amer, l'histoire d'amour de ces deux là étant racontée en filigramme tout au long du livre, opposant ainsi l'amour des débuts et ce quotidien maintenant dénué de sentiments. Bref, j'ai bien aimé.
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Une femme fuyant l'annonce
le Jeudi 09-02-2012
Un roman grave et bouleversant, l'amour d'une mère pour son fils, sa révolte face à la guerre qui s'immisce dans le quotidien des familles. Comment parler de ce livre foisonnant qui reste ancré en nous une fois refermé ?En Israël Ora se réjouit des huit jours qu'elle va passer avec son fils Ofer, qui termine enfin son service militaire ! Ils doivent randonner ensemble, les sacs sont prêts. Mais le fils est rappelé pour une mission imprévue vers les Territoires occupés. Ora, alors étreinte par un funeste pressentiment, refuse d'attendre l'éventuelle annonce qui la terrorise et part sur les routes de Galilée. Voilà sa révolte : tant qu'elle sera injoignable son fils vivra ?Accompagnée d'Avram, son amour de jeunesse cabossé lui aussi par la guerre, elle arpente les chemins de Galilée, raconte sa vie, ses enfants, ses amours, son pays, leur jeunesse, et malgré la guerre le plaisir de la vie, la sensualit. Jusqu'à quand gardera t-elle ainsi son fils en vie ?Un texte magnifique tant par l'écriture que par son humanité, un hymne à la vie malgré la mort qui rôde, Ora n'est-elle pas toutes les mères face à la guerre ?Quelques passages un peu longs car très détaillés, mais j'admire combien un homme a su rendre les réflexions, les émotions, les contradictions, les peurs, les joies d'Ora et Avram.J'ai lu ce livre depuis plusieurs semaines, j'y pense souvent. C'est la grâce d'un auteur.(David Grossman a perdu son fils à la guerre alors que son livre n?était pas terminé ?)Françoise
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La poudre à prout du professeur Séraphin
le Mercredi 22-07-2015
Drôle,imaginatif ,roman très bien écrit que l'on peut lire a partir de 8 ans . Découvrez Bulle le petit garçon qui a toujours la réponse amusante!
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