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couverture de : Les filles d'Égalie
Résumé : Qu'elle fait bon vivre en Égalie ! La directrice Brame préside nuit et jour à la bonne marche de l'État, tandis que son époux Kristoffer veille avec amour sur leur foyer. Une effervescence toute particulière y règne : à quinze ans, leur fils Pétronius s'apprête à faire son entrée dans le monde. Car voici enfin venu le bal des débutants. Dans cette société matriarcale, l'adolescent, grand, maigre, qui déroge à tous les critères de beauté, rêve de s'émanciper et de devenir marine-pêcheuse. Mais comment s'insurger contre sa condition d'homme-objet ' La rencontre avec une femme hors du commun lui ouvrira la voie pour conquérir enfin son indépendance...Roman culte norvégien. Une dystopie féministe
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Et si nous imaginions un monde gouverné par les femmes ? Où les hommes seraient confinés à la maison à s’occuper des enfants et des tâches domestiques, pendant que mesdames travaillent, boivent des bières et rentrent le soir mettre les pieds sous la table ? C’est ce qu’a fait Gerd Brantenberg dans son livre « Les filles d’Egalie », réédité il y a deux ans par les super éditions Zulma (j’adore leurs couvertures !). On y suit les débuts dans le monde de Petronius, jeune garçon de 16 ans qui s’apprête à participer au bal des débutants afin d’y trouver une femme qui voudra bien lui proposer un pacte-paternité, sésame pour une vie pépère d’homme au foyer. Mais pour cela il doit s’habituer à son nouveau porte-verge qui le gêne un peu, et à son physique gringalet qui n’est pas du goût des femmes d’Egalie… Vous pourriez croire le propos grossier et le trait trop appuyé à la lecture de ce pitch, mais l’autrice réussit le tour de force de mettre en évidence des situations qui dans le sens inverse ne gênent absolument personne (hommes au foyer, dictature de la beauté et de la mode, etc…). Vous pourriez me dire qu’elle profite de la mouvance féministe actuelle, mais il faut savoir que ce livre est paru initialement en 1977, et que son écriture a commencé en 1962, à une époque donc archi-patriarcale. Outre les situations, j’ai adoré la féminisation de l’écriture (nom d’un déesse !, elle y a, le reinaume, …), qui réhausse d’autant plus le propos. Alors oui, il y a quelques longueurs, mais largement rattrapées par la créativité de l’ensemble. Et je ne vous parle même pas de la mouvance écolo avant l’heure, qui m’a même un peu surprise ! Bref, un livre original qui fait réfléchir.
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