Liste des commentaires
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Soie
le Lundi 06-04-2015
J'avoue avoir été légèrement déçue par la lecture de ce "Soie", d'Alessandro Baricco. Pourtant le thème de ce très court roman m'a tout de suite plu : Hervé Joncour est un homme du Sud au travail original : il est vendeur de vers à soie. Lorsqu'une épidémie touche les larves locales, il se voit contraint d'aller chercher sa matière première au Japon. Le problème, c'est que l'on est en 1861... Voici un livre qui inspire au voyage et à la découverte de l'autre, et j'imagine que le Japon de cette époque devait être une sacrée découverte ! A laquelle notre héros tombe sous le charme, enfin surtout ceux qu'une jolie jeune fille énigmatique dont on ne saura pas au final grand chose. C'est léger et profond à la fois, mais j'avoue avoir été déçue par la fin : ce livre a bien été écrit par un homme ! Mais n'hésitez pas à vous laisser transporter quand même par ce fascinant (et court) voyage.DD78
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La planète des singes
le Samedi 08-07-2017
Je n'avais jamais lu "la planète des singes", de Pierre Boulle, car j'avais déjà vu les films (le vieux avec Charlton Eston, le plus récent de Tim Burton). Mais quelle grave erreur !!! Je serais passée à coté de ce super roman de science-fiction !!! L'histoire, tout le monde la connait : Le journaliste Ulysse Mérou arrive avec ses 2 co-équipiers sur une planète inconnue dans le cadre d'une mission spatiale. Il y découvre une société régie par les singes, où les hommes se comportent comme des bêtes sauvages. Fait prisonnier, il devient le sujet d'expériences menées par l'intelligente Zira et son fiancé Cornélius...
On a du mal à croire que ce roman ait été écrit dans les années soixante, tant il est moderne et pertinent. Le questionnement sur le comportement des hommes vis à vis de leur environnement est toujours, voir davantage, d'actualité. Et petite cerise sur le gâteau : ce n'est pas la même fin, hé hé ! Bref, top.
le Samedi 08-07-2017
Je n'avais jamais lu "la planète des singes", de Pierre Boulle, car j'avais déjà vu les films (le vieux avec Charlton Eston, le plus récent de Tim Burton). Mais quelle grave erreur !!! Je serais passée à coté de ce super roman de science-fiction !!! L'histoire, tout le monde la connait : Le journaliste Ulysse Mérou arrive avec ses 2 co-équipiers sur une planète inconnue dans le cadre d'une mission spatiale. Il y découvre une société régie par les singes, où les hommes se comportent comme des bêtes sauvages. Fait prisonnier, il devient le sujet d'expériences menées par l'intelligente Zira et son fiancé Cornélius...
On a du mal à croire que ce roman ait été écrit dans les années soixante, tant il est moderne et pertinent. Le questionnement sur le comportement des hommes vis à vis de leur environnement est toujours, voir davantage, d'actualité. Et petite cerise sur le gâteau : ce n'est pas la même fin, hé hé ! Bref, top.
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Hygiène de l'assassin
le Samedi 12-05-2012
J'avoue avoir été un peu déçue par "Hygiène de l'assassin" d'Amélie Nothomb: sur cete joute verbale entre un prix Nobel de littérature cynique et méchant, et une jeune journaliste pertinente et tétue, je m'attendais à plus percutant et mordant... Je reste donc sur mon faim et mon idée: Amélie Nothomb n'est jamais aussi bonne que dans ses romans autobiographiques autour de sa jeunesse orientale.DD78
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Le sabotage amoureux
le Lundi 24-12-2018
Pour moi, l'oeuvre d'Amélie Nothomb se divise en deux parties : d'un côté ses romans fictifs, pour la plupart courts et percutants ; de l'autre ses récits autobiographiques, qui nous racontent son incroyable vie d'enfant de diplomate (belge de surcroît). C'est dans ce groupe que se situe "le sabotage amoureux", qui commence par l'arrivée en Chine de toute la famille alors qu'Amélie n'a que 7 ans. Et pas n'importe quelle Chine : celle du communisme et de la révolution culturelle, où être étranger signifiait être parqué dans des ghettos de luxe sans aucun contact avec la population locale. Alors forcément, quand on a 7 ans et qu'on est entouré d'enfants de plus de 30 nationalités différentes, on se trouve une super occupation : faire la guerre...
Grosse déception pour ma part je l'avoue : je n'ai pas trouvé grand intérêt dans ces récits de guerre des boutons à la sauce chinoise, où l'ego de notre Amélie apparaît bien démesuré. Il y a certes 2 ou 3 allusions au contexte complexe de ce pays si particulier, mais largement noyées dans des récits de combats enfantins un peu ennuyeux. Bref, pas terrible.
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Le Baiser au lépreux
Delphine A le Dimanche 12-05-2024
J’avais découvert Francois Mauriac il y a de nombreuses années avec la lecture du « Baiser au lépreux » qui ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable. J’ai choisi cependant de réitérer avec « Génitrix » dont le sujet m’a bien plu : la lutte d’influence entre une mère possessive et sa belle-fille anticonformiste autour de Fernand, pourtant lourdaud quinqua provincial. Dans la lourde chaleur d’une petite ville perdue du début du XXème siècle, les coups vont être portés de part et d’autre, jusqu’à en être fatal…
L’écriture de Mauriac est belle mais ardue, pourtant je suis bien rentrée dedans en lisant le livre quasiment d’une traite. J’ai trouvé le personnage de la mère particulièrement perfide, mais c’est surtout ce lâche Fernand qui m’a bien énervée ! Le lecteur sent en tout cas bien peser le poids des traditions et du qu’en-dira-t-on.
Bref, pas mal.
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Aurélien
le Lundi 10-06-2019
De Louis Aragon, je ne connaissais en fait que quelques poèmes, son histoire d'amour fusionnel avec Elsa Triolet, ainsi que quelques collèges/rues à son nom. Mais avec son roman "Aurélien", j'ai découvert un merveilleux écrivain.
Nous sommes dans le Paris des années folles. Aurélien traîne son ennui de riche trentenaire dans les lieux à la mode, entouré d'amis superficiels ou dans les bras de femmes de passage. Il n'a jamais été vraiment amoureux, n'a jamais été quoi que ce soit d'ailleurs, survolant cette vie à laquelle il ne voit pas d'intérêt. Jusqu'au jour où son chemin croise celui de Bérénice, provinciale venue passer des vacances à Paris...
"La première fois qu'Aurélien vit Bérénice, il la trouva franchement laide." Rien dans la 1ère phrase de ce roman ne laisse présager le tourbillon dans lequel notre héros va se trouver entraîné, et nous aussi par la même occasion. Aragon dissèque à merveille les affres et tourments de l'amour, que ce soit avec nos 2 protagonistes, ou à travers la multitude de personnages secondaires qui peuplent ce roman en lui donnant une belle profondeur : le cousin Edmond, marié par intérêt à une riche héritière qu'il s'amuse à faire souffrir ; le poète Paul Denis, jeune idéaliste qui se perdra par amour ; la comédienne Rose qui collectionne les hommes dans la peur de perdre sa beauté et son pouvoir de séduction. L'écriture est fine, empreinte d'une poésie loin d'être rébarbative, qui ne donne que plus de puissance aux sentiments qui sont ici décryptés.
Bref, une magnifique découverte et un très gros coup de cœur.
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L'insoutenable légèreté de l'être
Delphine A le Vendredi 26-08-2022
« L’insoutenable légèreté de l’être », de Milan Kundera : non mais quel titre magnifique, magique, poétique !!! Je ne pouvais pas y résister.
Nous sommes à Prague dans les années 60. Tomas est chirurgien, séduisant, et vogue de femme en femme après un mariage raté. Sa route croise un jour par hasard celle de Tereza, frêle jeune femme à l’enfance compliquée, et là c’est le coup de foudre. Dévastateur, inéluctable, entier. Elle s’installe peu à peu dans sa vie, s’accommodant tant bien que mal des maitresses qu’il ne peut s’empêcher de voir. Mais un jour, un certain printemps accompagné de chars russes s’invite dans leur histoire, les obligeant à fuir…
N’allez pas croire que ce livre n’est qu’une histoire de sentiments : c’est une réflexion bien plus large sur l’amour, la jalousie, l’oppression, l’humiliation, l’histoire, la philosophie. Ca fait du bien de temps en temps de suivre ce genre de réflexion qui (pour ma part) souvent me dépasse. J’ai également appris plein de choses sur le printemps de Prague et ses répercussions sur ses habitants. Par contre j’ai trouvé cette histoire d’amour un peu datée, tournant beaucoup trop à mon gout autour du cul, à se demander si Kundera n’est pas un peu vieux libidineux ? Bref, un avis mitigé : c’est un livre qui pour moi ne ressemble à nul autre, mais qui pourtant ne me marquera pas plus que cela.
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L'oeuvre
le Mercredi 09-10-2019
Le Zola de l'été, ça a été pour moi cette année "L'oeuvre". Cette fois-ci pas d'alcoolisme destructeur ni de prostitution de luxe, mais de la peinture...
Claude est donc un peintre originaire de Provence qui ne vit que pour son art, a l'obsession du détail et veut bousculer l'ordre établi. Il est entouré de ses copains du sud, dont Sandoz, son meilleur ami apprenti écrivain. L'objectif est d'être exposé au Salon annuel afin de se faire connaître, mais sa première tentative se solde par un echec : tous se moquent de lui. Peu importe, Claude s'enferme dans sa determination et sombre alors peu à peu dans la folie, obsédé par son oeuvre...
C'est un Zola un peu particulier car autobiographique : Claude, c'est en fait Paul Cézanne, l'ami d'enfance de Zola, ici représenté par Sandoz. Il connaissait très bien le milieu des impressionnistes, a côtoyé Mannet, Courbet et toute la bande, et a été un des premiers spectateurs des réactions conservatrices suscitées par leurs tableaux. Cependant, on a un peu de mal à comprendre de nos jours le scandale qu'ont pu suscité ces œuvres, devenues pour nous des classiques. Et malgré une magnifique histoire d'amour en trame secondaire, j'avoue que j'ai eu un peu de mal à m'intéresser au sujet. Bref, pas mon meilleur Zola.
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Tendre est la nuit
le Mardi 06-02-2018
Que cela fût laborieux... J'avais pourtant adoré il y a quelques années le "Gatzby le magnifique" de F. Scott Fitzgerald, c'est pourquoi j'avais hâte de me lancer dans "Tendre est la nuit", son autre oeuvre la plus connue. Nous y suivons la vie de Dick et Nicole, 2 richissimes américains partageant leur temps entre la french riviera et le Paris des années 20, entourés de leurs amis un peu space : RoseMary la jeune actrice qui a des vues sur Dick ; Abe North l'écrivain alcoolique et auto destructeur ; et j'en passe et des meilleurs. Mais derrière toute cette façade soigneusement polie au dollar et à la frime, se cache cependant une faille qui finira par détruire le couple...
Et bien malgré ce pitch bien mystérieux, je me suis ennuyée grave. On n'arrive pas à s'attacher aux personnages, dont le caractère passe du coq à l'âne sans que l'on s'y attende. C'est d'autant plus frustrant que la société et la période décrites sont passionnantes, mais l'histoire racontée beaucoup moins. Bref, top déçue.
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Les trois mousquetaires
Delphine A le Lundi 26-08-2024
Tout le monde connait l’histoire des « Trois mousquetaires », alors pourquoi lire aujourd’hui ce pavé de 700 pages me direz-vous ? Ben parce que c’est trop bien !!!
Alexandre DUMAS a vraiment le don de capter l’attention de son lecteur avec mille et un petits détails, ainsi qu’un sens du romanesque qui ne vous fait pas lâcher votre bouquin. Il y a ce qu’on connait de l’histoire (d’Artagnan le jeune fougueux, Athos le ténébreux, Porthos le gros lourd, Aramis le trop classe, la méchante Milady et la fameuse affaire des ferrets), mais comme je l’ai dit plein d’autres petits détails viennent enrichir le récit : le royal et capricieux caractère de Louis XIII, ses relations compliquées avec son épouse Anne d’Autriche, les stratégies du cardinal de Richelieu, les aventures des fidèles valets de nos héros ainsi que leurs amours toujours compliqués, et j’en passe et des meilleurs.
Autant je m’étais un peu ennuyée avec « La reine Margot », autant je me suis ici régalée, même si je dois avouer que j’ai mis un peu de temps avant de rentrer dedans. L’ensemble m’a en tout cas tellement emballée que je vais me lancer dans la suite, « vingt ans après », afin de savoir ce que nos chers mousquetaires sont devenus.
Bref, je recommande !
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