Liste des commentaires
couverture de : La bête humaine
le Mercredi 18-11-2015
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couverture de : Madame Bovary
le Mercredi 14-12-2016
Il y a très peu de livres que j'ai commencé sans les terminer, et "Madame Bovary" en faisait jusqu'à présent partie. Mais j'avoue qu'en m'y replongeant 25 ans plus tard, je ne comprends pas pourquoi... Charles est le symbole même du brave type, élevé par une maman directive et un père volage. Dans cette Normandie profonde du milieu du XIXème siècle, il fait ce qu'on lui dit, devenant médecin de campagne, et épousant une veuve tout aussi sèche que jalouse. Cependant, à la mort de cette dernière, sa vie bascule lorsqu'il rencontre la douce Emma, fille de l'un de ses patients : il en tombe profondément amoureuse et l'épouse. Ce qu'il ne comprendra que trop tard, c'est que de son coté cette dernière s'ennuie profondément dans ce mariage, méprise son époux, et n'aspire qu'à une vie digne d'elle... J'avoue que c'est un livre qui m'a surprise, tout d'abord dans sa narration : même si je connaissais la trame du roman, je me demandais bien comment cela allait durer 500 pages, et j'avoue que je me suis laissée bercer et surprendre par les détours de cette histoire. Ce qui m'a surprise également, c'est l'effet de bombe qu'a eu ce livre à l'époque de sa sortie dans le milieu littéraire : il a remis complètement en question la manière d'écrire, et pour nous lecteurs du XXIème siècle ça nous passe complètement à coté. Et puis forcément il y a le personnage d'Emma, icône de la littérature : elle n'est en fait que cela, une femme qui trompe son ennui dans l'adultère, l'argent, et la méprise de ceux qui l'aiment vraiment. Mais le plus terrible, c'est qu'elle est le fruit de son époque, où les femmes n'avaient aucun choix sinon celui d'obéir. C'est cela qui me marquera le plus.
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couverture de : Le messie de Dune
Delphine A le Mercredi 23-08-2023
Grosse déception pour moi que ce « Messie de Dune » : autant j’avais adoré le premier opus, autant celui-ci m’a globalement ennuyée. On retrouve pourtant quasi tous les personnages principaux de « Dune », sauf que maintenant Paul est le chef absolu et que ça lui pèse un peu. Normal, une sombre conspiration se monte pour l’éliminer… J’ai retrouvé dans ce livre tout ce que je reproche en général aux livres de science-fiction : une histoire remplie de termes inconnus, racontée comme si tout le monde était au courant de tout alors qu’en fait on y comprend rien. Mais ce qui m’a particulièrement ennuyée, c’est cet aspect religieux/mystique qui est donné au personnage de Paul ainsi qu’à sa sœur : cela ne m’intéresse absolument pas. Bref, vous l’aurez compris, je passe mon tour pour la suite de la série.
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couverture de : Grâce et dénuement
le Mercredi 02-10-2019
J'aime beaucoup l'écriture d'Alice Ferney. Sans forcément utiliser de grands mots, chaque phrase semble ciselée au millimètre près, et en plus c'est très beau. "Grâce et dénuement" n'échappe pas à la règle, même si de prime abord le sujet se prête peu à la poésie : la vie plus que galère d'une grande famille gitane. Il y a la reine mère, haute comme trois pommes mais qui dirige tout, les 4 fils, au sang chaud et à la main légère, les belles-filles, profondément mères, et la ribambelle d'enfants qui va avec. Et puis il y a Esther, sortie de nul part mais pourtant bien présente, qui tous les mercredis quitte sa petite vie tranquille de bibliothécaire de province pour venir faire la lecture aux enfants. Lentement, le charme opère, ouvrant des mondes immenses pour certains, pendant que d'autres réalisent l'étroitesse de leur vie... Cela fait du bien, un livre bienveillant comme cela, qui malgré le constat va contre certaines idées reçues et apporte l'espoir. C'est un livre sur l'amour aussi, et sur ses différentes formes : l'amour impossible, l'amour maternel, l'amour vache, l'amour inconditionnel. Bref, j'ai beaucoup aimé.
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le Samedi 22-03-2014
Ce roman, oh combien d’actualité dans notre région quant aux griefs systématiques que l’on formule envers les Manouches, est une criante sonnette d’alarme ainsi qu’une immense leçon d’humanité. Car oui, nous parlons bien ici d’êtres humains, certes venant d’un peuple vivant en marge de notre société, avec des coutumes et traditions singulières mais néanmoins constitués de chair et d’os comme tout un chacun !Si nous pouvions après la lecture de ce livre faire preuve d’un peu plus de discernement, l’auteur, Alice Ferney nous aura fait franchir un grand pas vers notre prochain. J’émets toutefois un bémol sur certains détails de dénuement dans lequel se trouvent les protagonistes. A-t-elle vu ou vécu de près ces situations extrêmes ? D’après mes recherches, elle s’est uniquement inspirée de documents et de films qu'elle a vus sur les Gitans.Malgré une très belle écriture, très émouvante, je regrette sur la forme de l’édition, un interlignage trop serré qui vient accentuer l’absence originale de signes typographiques accompagnant habituellement les dialogues.Emérance Bétis de Jouars-Pontchartrain. Merci à Elvira de m'avoir conseillé ce livre.
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le Jeudi 24-01-2013
Je partage complètement cet avis.Un livre émouvant mais sans manichéisme ni angélisme à lire et à faire lire.
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le Mercredi 23-01-2013
Grâce et Dénuement d'Alice FerneyUn livre émouvant qui peut faire changer notre regard sur les gens du voyage.C'est la rencontre entre une bibliothécaire et une famille de gitans. Elle vient chaque mercredi faire la lecture aux enfants déscolarisés de ce camp.Tout au long de ce livre on découvre un monde totalement différent du notre. C'est un beau et bon sujet avec des personnages attachants en marge de notre société.Un livre qui remet en cause notre jugement sur des personnes dont on ne connait pas ou très mal la vie.
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couverture de : Si c'est un homme
le Mardi 06-02-2018
Waouh, quel livre que "Si c'est un homme", de Primo Levi. Ma fille a dû le lire pour le collège, et comme la 2ème guerre mondiale est une période qui m'intéresse/m'interpelle/me travaille, je me suis lancée. Primo Levi y raconte son internement à Auschwitz en tant que Häftling (travailleur forcé). En effet, outre son objectif d'extermination, ce camp était également destiné à devenir un grand site industriel, et plus de 60 000 personnes y “travaillaient” chaque jour. Et ce sont les connaissances en chimie de l'auteur qui l'ont sauvé... Ce qui frappe tout d'abord dans ce livre, ce sont bien évidemment les horreurs vécues par ces hommes et ces femmes, ces humiliations et ce traitement quotidien en tant que “sous-hommes”, comme s'ils n'étaient rien. Leurs vies ne valaient pas grand chose, et ils le savaient tous. Ce qui impressionne ensuite, ce sont toutes les astuces et combines mises en place pour survivre, cette hiérarchie entre les déportés, bref, toute la société qui s'était développée là-bas, avec ses lois et ses règles. Mais le plus fort, c'est le ton neutre utilisé par l'auteur pour nous décrire tout cela : il y met je trouve peu de sentiments, est très factuel, ce qui au final décuple l'effet de ce qui est écrit. Bref, ce serait trop peu de vous dire que c'est un livre fort : c'est un livre essentiel.
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couverture de : Des souris et des hommes
le Samedi 21-07-2018
Autant il y a longtemps j'avais été emportée par "Les raisins de la colère", autant aujourd'hui j'ai eu plus de mal à rentrer dans "Des souris et des hommes". Steinbeck y a pourtant gardé le même contexte : les travailleurs pauvres des terres agricoles de Californie, et leur condition sans avenir. Lennie et Georges sont deux d'entre eux : le premier est un colosse à la tête d'enfant qui n'arrive pas à contrôler sa force, et sur lequel le second veille tant bien que mal et sans trop savoir pourquoi. Avec eux nous découvrons cette vie faite de errance et de précarité, à travailler sur les terres des autres à défaut d'avoir la sienne. Jusqu'à ce qu'un jour Lennie s'oublie une fois de plus... En fait le roman est très court, et c'est peut-être cela qui m'a gênée pour rentrer dans cette histoire : aussitôt commencé, aussitôt terminé ! Pourtant l'écriture est belle et efficace, mais je n'ai pas trop adhéré aux personnages non plus... Bref, un coup manqué, dommage.
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couverture de : Amok
le Mercredi 26-06-2013
J'avais déjà lu "Amok" de Stephen Zweig il y a de nombreuses années, mais notre récent voyage en Malaisie m'a fait m'y replonger... En effet, l'amok désigne là-bas une personne qui perd tout contrôle et se met alors à courir éperdument, détruisant tout sur son passage. Et en effet, c'est bien le thème de ce recueil de nouvelles, la passion dévastatrice, surtout dans la première où un jeune médecin expatrié perd pied face à la demande honteuse mais fière d'une femme de la haute société. Cependant, c'est surtout la seconde nouvelle qui m'a le plus bouleversée, intitulée "Lettre d'une inconnue": un romancier d'âge mur reçoit le jour de son anniversaire une lettre, dans laquelle une femme lui déclare tout l'amour qu'elle a eu pour lui tout au long de sa vie, et lui décrit tous les moments qu'ils ont passé ensemble, sans que lui n'en ait l'ombre d'un souvenir... Les histoires d'amour manquées comme ça, moi ça me bouleverse !!!DD78
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couverture de : Le scaphandre et le papillon
le Mardi 25-09-2018
J'ai lu ce livre il y a plusieurs années, et son histoire m'a marquée. Comment imaginer qu'on puisse savourer la vie lorsque notre esprit devient prisonnier du corps ? Je le recommande également.
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le Samedi 08-09-2018
On a tous nos problèmes, et on doit vivre avec. Et puis un jour on lit un livre comme "Le scaphandre et le papillon", et ça relativise bien des choses. Jean-Dominique Bauby était l'archétype de la réussite des années 80 : rédacteur en chef du magasine "Elle", il vivait sa vie à 100 à l'heure dans les milieux branchés de la vie parisienne. Jusqu'au 8 décembre 1995, où il est brusquement pris d'un malaise. Lorsqu'il se réveille à l’hôpital, il ne peut plus bouger que sa paupière gauche. Laquelle lui servira, après de longs mois et grâce à la ténacité de son orthophoniste, à enfin pouvoir s'exprimer : il cligne de l’œil lorsque la lettre voulue est prononcée par un tiers, et ainsi forme petit à petit des mots puis des phrases... Ce livre est le sien : il en a ardemment préparé chacune des lignes, enfermé dans son corps, son scaphandre, pour exprimer et partager avec nous ses joies et ses peines, le vagabondage de son esprit, son papillon. OK, le sujet est rude, mais on retrouve les pensées vives, acerbes et même drôles d'un homme ultra-lucide sur son état, heureux d'être tout simplement vivant. Et comme je l'ai dit tout au début, ça remet plein de choses à leurs places. Bref, un petit livre très très fort.
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couverture de : Sur la route de Madison
le Mercredi 04-05-2016
Nous nous plongeons dans les années 60. Robert Kincaid, cinquantenaire, est photographe. Il aime les voyages, la nature et se décrit comme étant l'un des derniers Cow-boy, conscient des changements qui se préparent dans le futur. En effet, Robert, homme solitaire, divorcé et peu bavard, est en décalage avec les autres hommes de sa génération. Cultivé, intelligent, il cherche toujours le petit détail dans ce qui l'entoure, que ce soit dans la nature comme chez l'être humain. D'une certaine sensibilité, il n'en paraît pas moins bourru, ne s'attachant à aucune femme qu'il cotoie et se baladant sur les routes à la recherche de spots pour ses photos. Un jour où il est envoyé dans l'Iowa pour photographier les ponts couverts du comté de Madison, il prend une route de campagne et perdu, demande son chemin à la première maison qu'il rencontre. C'est ainsi qu'il fait la connaissance de Francesca. Francesca, Napolitaine, a quitté son pays pour se marier avec un Américain, Richard. Ce mariage lui a permis de se ranger comme les conventions de l'époque le souhaitaient mais la flamme de l'amour n'est pas présente. Le romantisme n'a pas sa place dans leur quotidien, au grand désespoir de Francesca. Celle-ci a élevé leurs deux enfants et s'occupe de la ferme familiale. Lorsque Robert s'approche de la maison de Francesca et Richard, celui-ci est parti pour la semaine avec les enfants, pour se rendre à une foire. Dès le premier regard, quelque chose se passe entre eux. L'un et l'autre vont faire fi des barrières érigées en eux-mêmes, pour vivre ce qui s'impose à eux. Une intense et sensuelle histoire d'amour prend place alors. 4 jours, c'est si peu pour s'aimer...car ils ont bien conscience que leurs vies ne pourront pas être chamboulées malgré ce qui se passe au fond de leurs cœurs. La notion de sacrifice est mise en place par l'auteur et rend leur amour beaucoup plus intense. Nous allons vivre avec eux leur histoire. Si j'ai adoré être spectatrice de cette histoire d'amour pleine de romantisme et de passion, je regrette de ne pas en avoir su plus sur Francesca et sur Robert. Leurs vies, leurs personnalités sont quelques peu survolées. Nous n'en savons que le minimum pour se les imaginer et j'aurai aimé tout savoir d'eux pour prendre conscience de l'attachement que l'un envers l'autre pouvait ressentir, pour comprendre pourquoi ils étaient tombés amoureux. Cependant, les paysages sont bien décrits et je n'ai eu aucune difficulté à m'imaginer l'Iowa alors que je n'ai jamais mis les pieds aux Etats-Unis. De plus, je n'ai pas vu le film (chose à laquelle je vais remédier). Le style de l'auteur est quant à lui, prenant. Le livre étant court, je n'ai pas vu passer le temps lors de ma lecture et c'est tout à fait ce que je recherche quand je lis: l'évasion et l'addiction. En conclusion, j'ai beaucoup aimé ce roman, regrette que les personnages n'aient pas été plus exploités mais l'histoire d'amour est sincère et belle.
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couverture de : Le Pigeon
le Vendredi 25-10-2024
ce roman a eu moins de succès que le parfum paru un an avant. A croire que c'est plus facile pour le lecteur de se mettre dans la peau d'un assassin que dans celle d'un vigile de banque qui a une phobie des oiseaux. Je pense que c'est un livre assez ennuyeux si on n'a pas de phobie. Il y a néanmoins quelques passages très poétiques qui méritent qu'on lise ce livre.
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