Liste des commentaires
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Le trône de fer
le Mercredi 19-11-2014
J'ai lu "Le trône de fer - l'intégrale 4", et je n'ai pas pu s'empêcher d'être un peu déçue... Le jeu des trônes continue, le problème ici, c'est que contrairement au volume précédent (qui foisonnait de rebondissements tous plus délicieux les uns que les autres), c'est qu'il ne se passe pas grand chose : Bridenne se lance à la recherche perdue d'avance de Sansa; Cersei joue à la reine avec toute la méchanceté qu'on lui connait; Jaime se découvre au contraire un coté gentil insoupçonné; Sansa apprend à devenir une autre... Et puis c'est tout, ce qui est bien peu pour les 1200 pages que comporte ce volume. Alors OK, George Martin repositionne ses pions après tous les coups de théatre du précédent, mais bon, ça tire en longueur quand même. Et franchement, un livre sans Tyrion ni Jon, est-ce bien raisonnable ? Enfin je vous rassure : je me jetterai quand même comme une affamée sur le volume suivant !!!DD78
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La petite
le Mardi 20-12-2011
Un matin, une petite fille âgée de 12 ans vide un tube de somnifère et tous les autres médicaments de l?armoire à pharmacie avant de se rendre à l?école. Elle assiste aux cours jusqu?en fin d?après- midi avant d?être accompagnée à l?infirmerie par une de ses camarades. Sa maman appelée vient aussitôt la chercher. Une fois chez elle le médecin l?ausculte, mais les cachets agissent, elle s?endort profondément.
Le lecteur est transporté quatre ans en arrière lorsque la petite avait huit ans.
Par le biais d?un récit à la première personne le lecteur intègre parfaitement le corps et les pensées de la petite. Peu à peu, les événements de sa vie nous expliquent la raison de ce geste désespéré qui n?est pas ? en raison du nombre de cachets avalés- un appel au secours mais une volonté ferme de rejoindre l?au-delà et d?en finir avec la vie.
Très émouvant, le roman insiste sur le fait que les sentiments ne sont pas proportionnels à l?âge. Bien heureusement, la fin est positive: l?acte mortuaire physique donne lieu à une renaissance psychologique.
Elody - médiathèque de Beynes
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Blanche
Delphine A le Jeudi 24-08-2023
Encore un super tome de la série "Le grand mort" de Loisel et Mallié ! Erwan et Gaëlle sont toujours à la recherche de leur amie Pauline et de Blanche, son énigmatique petite fille. Leur quête nous permet de constater l'état de dégradation du pays, bien mal au point vous l'imaginez. Ils vont finir par les retrouver, et faire ainsi connaissance avec une bien étrange enfant...
J'ai encore une fois adoré me laisser surprendre par cette dystopie fantastique. Même si Loisel n'est qu'au scénario, c'est impressionnant comment Mallié a su reprendre son trait et son univers pour les dessins. Et quelle magnifique couverture ! Vite, la suite.
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American psycho
le Samedi 12-05-2012
J'ai lu "American Psycho" de Bret Easton Ellis, et suis (encore !) déçue ... Grosso modo, un yuppie new-yorkais des années 80, pété de thune et fan de Donald Trump, se détend en massacrant des clodos, nanas et autres potes. On m'avait parlé d'un roman fort, dérangeant. Moi j'en retiens surtout le coté répétitif. OK, cela sert à bien planter le personnage, le vide qui entoure sa vie et son esprit (complétement accro aux marques ce mec!), mais en tant que lecteur c'est quand même plus que rébarbatif. Il y a certes les crimes bien dégueus qui font froid dans le dos, la reflexion sur l'argent qui ne fait pas le bonheur, mais 520 pages pour ça, c'est long !DD78
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Veuf
le Mercredi 03-12-2014
Mais qu'est-ce qu'elle a été lire un livre comme ça, allez-vous dire... Il est vrai que le titre, "Veuf", ne fait pas tout de suite sauter de joie. Mais il est écrit par Jean-Louis Fournier, auteur qui a le chic pour nous raconter sa vie avec ironie et humour, et parvient même à nous faire sourire avec ce sujet difficile. Alors oui il a perdu subitement sa femme, oui c'est difficile de se retrouver tout seul, mais la vie continue. Et heureusement que les bons souvenirs sont là pour s'y raccrocher dans les moments les plus durs. Une belle hommage à la femme qu'il a aimé en tout cas.
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Accabadora
le Mardi 08-11-2011
Dans les années 1950, en Sardaigne, Tzia Bonaria, une couturière, accueille chez elle Maria et lui apprend le métier. Très vite Maria est intriguée par cette vieille femme qui s'absente la nuit. Tout le village est au courant que Tzia abrège la vie des mourants mais pour Maria c'est un choc.
Une belle histoire délicate et réaliste sur la vie et la mort. Une écriture très sobre, tout en nuances, qui nous transporte dans la Sardaigne des années 50. On est avec ces villageois, sur le pas de leur porte ou éclairés à la bougie.
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Love is in the air guitare
le Mardi 17-01-2012
Un pan du mouvement rock méconnu du grand public... La Air Guitare existe réellement et provoque des rencontres et des étincelles ! Paul le découvrira pour gagner le coeur d'une fille qui a mieux à faire que de trainer avec un looser... Monomaniaque, Paul découvre le bonheur de jouer et l'intérêt de ses amis, jusqu'à l'international.
Un jeu de couleurs (d)étonnant souligne chaque caractère et évolue avec l'ambition et le bonheur de Paul... Un régal.
Coup de coeur de Mélanie, Méré
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Une femme fuyant l'annonce
le Jeudi 09-02-2012
Un roman grave et bouleversant, l'amour d'une mère pour son fils, sa révolte face à la guerre qui s'immisce dans le quotidien des familles. Comment parler de ce livre foisonnant qui reste ancré en nous une fois refermé ?En Israël Ora se réjouit des huit jours qu'elle va passer avec son fils Ofer, qui termine enfin son service militaire ! Ils doivent randonner ensemble, les sacs sont prêts. Mais le fils est rappelé pour une mission imprévue vers les Territoires occupés. Ora, alors étreinte par un funeste pressentiment, refuse d'attendre l'éventuelle annonce qui la terrorise et part sur les routes de Galilée. Voilà sa révolte : tant qu'elle sera injoignable son fils vivra ?Accompagnée d'Avram, son amour de jeunesse cabossé lui aussi par la guerre, elle arpente les chemins de Galilée, raconte sa vie, ses enfants, ses amours, son pays, leur jeunesse, et malgré la guerre le plaisir de la vie, la sensualit. Jusqu'à quand gardera t-elle ainsi son fils en vie ?Un texte magnifique tant par l'écriture que par son humanité, un hymne à la vie malgré la mort qui rôde, Ora n'est-elle pas toutes les mères face à la guerre ?Quelques passages un peu longs car très détaillés, mais j'admire combien un homme a su rendre les réflexions, les émotions, les contradictions, les peurs, les joies d'Ora et Avram.J'ai lu ce livre depuis plusieurs semaines, j'y pense souvent. C'est la grâce d'un auteur.(David Grossman a perdu son fils à la guerre alors que son livre n?était pas terminé ?)Françoise
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Léna
le Vendredi 09-12-2011
Léna est née et vit dans le grand nord sibérien, presque immobile comme son environnement. L?absence ou le retour de son mari Vassia, pilote dans l?armée de l?air, rythme le temps.
Lui Vassia ne rêve que de continuer cette épopée de l?espace soviétique dont Gagarine fut le héros et la fierté du peuple russe.
Comment concilier des mondes si différents ?
Elle parle peu, mais écrit de longues lettres à ceux qui l?ont élevée après le décès de ses parents . Alors défilent, pour notre plus grand plaisir, un peuple russe et le rêve communiste, les appartements communautaires, un intellectuel exilé, la conquête spatiale fierté d?un peuple et d?un pays, la pérestroïka, une paysanne russe dotée d?un sens pratique plein d?humour ?envers son cher pays ou notre monde occidental !
Françoise
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Du domaine des murmures
le Dimanche 06-05-2018
Nous sommes au Moyen-Age, et la jeune Esclarmonde est promise au vil Lothaire. Afin d'échapper à ce destin, la jeune fille refuse de prononcer le "oui" le jour de ses noces, et demande alors à devenir une recluse : emmurée dans une cellule de la chapelle du château, elle veut consacrer sa vie à prier Dieu...
Je ne sais pas vous, mais moi j'ai toujours un petit serrement au cœur lorsque sur le bord d'une route, je vois surgir un calvaire emmuré. Je pense aussitôt à ces femmes qui s'y faisaient enfermées, et j'avoue que j'ai beaucoup beaucoup de mal à comprendre... Vous comprenez alors pourquoi je me suis lancée dans la lecture "Du domaine des murmures", de Carole Martinez. Le livre tient au début toutes ses promesses, soutenu par l'écriture poétique qui amplifie le choix mystique que fait Esclarmonde. Par contre j'ai trouvé que dans le dernier tiers du roman, ça se gâte un peu, avec quelques rebondissements qui à mon avis n'étaient pas nécessaires. On rentre plus dans le romanesque que dans l'historique, et ça m'a un peu gêné.
En tout cas un livre au sujet original, et qui nous fait de nouveau réfléchir sur la place de la femme dans la société.
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