Liste des commentaires
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Amarillo
Delphine A le Samedi 21-11-2020
Clap de fin sur les aventures de notre matou détective Blacksad. Pourtant un 6ème tome est annoncé à la fin de cet album publié en 2013, mais aujourd'hui en 2020 pourtant pas de suite à l'horizon.
J'avoue avoir été un peu déçue par cet album, non par le graphisme, toujours époustouflant, mais plutôt par l'histoire, en deçà des enquêtes précédentes. Pour dire, j'ai déjà oublié la trame quelques jours après l'avoir lue ! Cependant j'accroche toujours autant sur les personnages animaliers et la mise en scène quasi cinématographique. Gros effort je trouve aussi sur les couleurs, avec déjà cette magnifique couverture solaire. Bref, dommage de finir la série avec ce sentiment mitigé, mais j'ai beaucoup aimé quand même.
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Réparer les vivants
le Samedi 10-11-2018
Pierre D. le 10/11/2018
Le style d'écriture est bluffant, d'une richesse et d'une pertinence incroyables.
On a le sentiment de progresser dans ce roman au rythme d'un cœur qui bat à 200 pulsations / minutes.
Le travail de collecte d'information sur ce thème a du être énorme.
Sans avoir l'air d'y toucher et à partir d'un drame humain, l'auteure nous conduit vers la résurrection possible pour d'autres humains et nous permet de mesurer le travail fantastique d'une équipe médicale.
le Mercredi 23-03-2016
Attention, lecture grosse patate !!! Simon est un jeune homme plein de vie, fou de surf et d'amour pour sa belle Juliette. Mais c'est cette vie justement qu'il va perdre un matin, lors d'un terrible accident de voiture. Perdre ? Pas tout à fait : en état de mort cérébrale, Simon est donneur d'organes potentiel... Grosse patate que je vous avais dit !!! Mais "Réparer les vivants", de Maylis de Kerangal, a le mérite de traiter ce sujet sensible, sur les 24 heures où tout se décide, oùi l faut faire des choix alors que la douleur annihile tout... On apprend ainsi plein de choses sur le "protocole" à suivre, les détails glaçants mais si importants. Je n'ai par contre pas du tout aimé l'écriture, que j'ai trouvée pompeuse et pleine d'emphase, à mon goût un peu plus de simplicité aurait été bienvenu. Cela reste pour autant un livre fort, qui pose la question essentielle : et moi, que ferais-je ?
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La petite communiste qui ne souriait jamais
le Dimanche 23-10-2016
Je fais partie de celles qui ont grandi dans l'ombre de Nadia Comaneci : non pas en ayant été une gymnaste (quoi que, j'ai un peu essayé, mais bon... !), mais en écoutant ma maman me parler des étoiles plein les yeux de sa performance aux JO de Montréal en 1976. C'est pourquoi je me suis intéressée à "la petite communiste qui ne souriait jamais". Lola Lafon tente d'y raconter l'histoire de cette petite fille d'Onesti, ville perdue au fin fond de la Roumanie, pour qui la rencontre avec le fantasque entraîneur Belà va changer la vie ; les années d'entrainement, de chutes et de douleur au lieu des poupées et des dînettes ; le sacre de Montréal, et l'inévitable chute qu'il en a suivi, l'adolescence modifiant ce corps de petite fille sculpté pour la compétition ; l'idylle "forcée" avec le fils de Ceausescu, le passage à l'Ouest en marchant des heures de nuit dans la forêt, et cette énorme déception que fut pour elle dans un premier temps l'Amérique. A travers le destin de cette sportive hors norme, ce sont aussi les années de dictature dans une Roumanie soumise et surveillée qui nous sont racontées. Nos propres souvenirs se mélangent aux événements racontés, et ça fait bizarre... Par contre je n'ai pas aimé l'écriture de Lola Lafon, par moment un peu pompeuse et compliquée pour pas grand chose au final. Mais pas mal quand même !
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Annie Sullivan et Helen Keller
le Vendredi 19-12-2014
Tout le monde connait l'histoire extraordinaire d'Helen Keller, jeune américaine sourde, aveugle et muette, ramenée à la vie par la persévérance de sa gouvernante. J'avais lu le livre étant enfant, et j'en ai gardé en mémoire un souvenir précieux. Cette bande dessinée (lue une bonne trentaine d'années plus tard) a fait rejaillir intacte toute l'émotion que j'avais ressenti à l'époque : cette petite fille littéralement coupée du monde, qui revient à la vie par des claquements de doigts dans la paume de sa main... j'avoue que j'ai pleuré devant les dessins décrivant cette résurrection. Bref, une très belle bande dessinée, qui a en plus l'avantage de mettre en lumière cette gouvernante qui a réussi l'impossible.DD78
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Jeune fille en Dior
le Samedi 22-03-2014
Des dessins, des toilettes, des couleurs superbes mais des visages pas toujours reconnaissables (notamment de Clara dans certaines scènes ou encore de quelques stars du cinéma).À coup sûr, une fine description du milieu de la mode, des défilés, des métiers et des process. En revanche, une histoire, un scénario et des dialogues un peu pauvres à mon avis.Dans tous les cas, une ode à la création qui manque particulièrement dans le film YSL de Jalil Lespert où les scènes de débauche priment sur celles de la création et des défilés.Ce qui n'est pas le cas ici avec une image de Christian Dior en "bon patron", véhiculée dans cette B.D.Emérance Bétis de Jouars-Pontchartrain
le Mercredi 19-02-2014
Une très belle BD d'Annie Goetzinger sur les débuts de Christian Dior dans le monde de la mode à travers le regard de Clara, personnage fictif, jeune chroniqueuse férue de mode qui invite le lecteur à découvrir les coulisses de cette prestigieuse maison de Haute Couture. L'aventure débute en 1947 dans un Paris d'après guerre. Christian Dior offre son premier défilé à une élite parisienne avide de rêves et de frivolités. Un style emblématique (épaules arrondies, jupes cintrées, jupes corolles) rebaptisé "New Look" Outre Atlantique très remarqué qui lance définitivement la carrière du créateur. Annie Goetzintger nous dépeint un Christian Dior très attachant et très "paternel" avec ses "petites mains", ses "muses" et ses "jeunes filles". A découvrir absolument
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Psycho killer
le Mercredi 29-01-2014
Ancien agent spécial devenu inutile car alcoolique, Munson est envoyé sur les lieux d'un massacre par son ancien patron, officieusement (oups y'a anguille sous roche). Il est accompagné d'un ponte de son département, Milena Fonseca. Un tueur masqué a crête rouge bute des hommes à tour de bras (et de façon trash) dans une petite ville paumée mais remarquable, B Movie Hell. Ça commence bien. Mais Munson à des capacités que n'ont plus les agents d'aujourd'hui...Première lecture :Thriller lu d'une traite, en 2 heures. Bien mené, intrigue attirante (dont grande part dans un bordel). Persos masculins tordus... Un bon film de série B (hahaha, croyez que c'est voulu ?) Et puis... Seconde lecture : Et puis je me suis réveillée à 2h du matin avec une idée gravée en tête : qu'est-ce que c'est que ce truc misogyne à souhait ?1. Pourquoi Psycho Killer ? S'il fallait garder un titre anglophone, le titre original, Red Mowhawk, correspond bien mieux à l'histoire (et à la couverture :D) (pour la suite du commentaire, c'est ici : attention spoilers ! http://shi-fu-mi.blogspot.fr/2013/12/psycho-killer-anonyme.html )
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Du bonheur
le Mardi 04-03-2014
Début 2013, je participai à la médiathèque de Jouars-Pontchartrain à un premier atelier intergénérationnel des nouvelles pratiques philosophiques sur le bonheur pour tenter d’en donner une définition.Début 2014, je dévore le livre « Du bonheur, un voyage philosophique » de Frédéric Lenoir. Ce dernier propose 2 définitions du bonheur, 1 en début d’ouvrage et 1 autre en fin d’ouvrage :1. Le bonheur, c’est la conscience d’un état de satisfaction global et durable dans une existence signifiante fondée sur la vérité. (Au sein de notre atelier : le bonheur est durable dans le temps et se construit. La vérité, quant à elle, a fait l’objet d’un autre atelier).2. Le bonheur, c’est aimer la vie. (Au sein de notre atelier : le bonheur, c’est avoir conscience de faire partie d’un tout, c’est d’être en symbiose avec la Nature).J'encourage vivement ceux qui liront ce commentaire de se procurer le livre de Frédéric Lenoir qui constitue une véritable leçon de vie tout en passant par des citations de grands philosophes et en faisant le lien avec différentes religions, autre spécialité de Frédéric Lenoir : ouvrage enrichi de sociologie et de neurosciences, abordable par tous.Emérance Bétis
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Les carnets de l'aspirant Laby
le Mercredi 10-09-2014
Lorsque la première guerre mondiale est déclarée, soldat Lucien Laby a tout juste 22 ans. Il est issu d'une bonne famille bourgeoise Étudiant à l'école de santé militaire de Lyon, sa formation médicale lui vaut de recevoir le grade d'aspirant dans le groupe des brancardiers, au titre de médecin auxiliaire. En 1915 il devient médecin de bataillon chargé des premiers soins et des évacuations. Il prend part à l'offensive de Champagne, à la bataille de la Somme, puis à l'offensive du chemin des dames. En juillet 1917 il quitte les tranchées pour Belfort et poursuit sa guerre dans une ambulance chirurgicale automobile. En tant que médecin il aide désormais en sécurité aux opérations chirurgicales d'arrière-front.Il s'est retrouvé dans les pires endroits du front occidental; il évacuera les blessés dans les conditions les plus dangereuses et insoutenables sous les tirs, les bombardements et les gazages de l'ennemi. Là où d'autres se sont fait tuer, mutiler, Lucien Laby a survécu miraculeusement à l'enfer de la première guerre mondiale.Dès sa mobilisation, Lucien Laby écrit au jour le jour et dessine les poilus, leurs conditions de vie et l'enfer des tranchées et des combats, la mort la folie soudaine des soldats, les mutineries en 1917, en passant par les ordres incohérents des généraux.Plusieurs grands journaux lui achèteront régulièrement ses dessins satiriques, la plupart du temps, pour les publier.Les carnets de Lucien Laby sont un document exceptionnel. Décrivant l'essentiel de la guerre, sa violence. Ils sont aussi un exutoire de la violence, de la souffrance personnelle, du traumatisme de la mort, de la blessure des camarades mais aussi des rancœurs accumulées contre les chefs. Laby y confie également ses peurs.Un documentaire exceptionnel, très émouvant à lire.Gros coup de cœur
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Complications
le Vendredi 20-06-2014
Des nouvelles sur le Temps. Entre nostalgie et action, chacune est différent et pourtant semblable !A lire.
le Vendredi 20-06-2014
On les croyait disparus. Enfin, c'est ce qu'on dit à chaque fois qu'ils réapparaissent... Le soldat Laura Caxton, de la patrouille routière, appelle des renforts après un contrôle d'alcoolémie qui a mal tourné. On lui envoie alors l'agent fédéral Arkeley, vieux type retord et résistant, qui va lui mener la vie dure. Mais aussi lui apprendre à survivre aux vampires. Créatures sans aucune notion du bien et du mal, le besoin de sang devient leur principale préoccupation dès leur 'renaissance'. Et c'est pas joli-joli : autant pour l'idée des 2 délicates percées dans la jugulaire... Ils ont plutôt tendance à vous arracher la tête !Heureusement (et malheureusement), Caxton n'est pas n'importe qui. Car c'est l'avenir de la Pennsylvanie qui repose sur ses décisions, sa bravoure et ses erreurs.Vraiment plus proche de l'horreur que de la bit-lit, Vampire Story amène du sang nouveau chez Milady. Pour notre plus grand bonheur ! Laura Caxton est bien assez costaud pour supporter le vieil Arkeley, seul chasseur de vampire reconnu. Elle nous réserve bien des surprises sur son caractère, ses faiblesses humaines et sa vie personnelle. Jubilatoire, de quoi se changer les idées. La renaissance du chasseur de vampire, moderne ! (http://shi-fu-mi.blogspot.fr/2014/05/vampire-story-t1-13-balles-dans-la-peau.html)
le Mercredi 04-06-2014
recueil de nouvelles. Dans des paysages du sud de l’Angleterre, lieux magiques, l'univers de Nina Allan vous embarque dans cette lecture ou le temps semble s'être distordu. Les mêmes personnages se retrouvent dans chacune des nouvelles, ils ont juste des rôles différents et n'évoluent pas dans les mêmes époques. Malgré cela chaque histoire se lit de façon indépendante et c'est leur juxtaposition qui donne au récit un caractère fantastique. J'ai vraiment aimé me laisser porter dans cette imaginaire où le temps possède son propre rythme.Catherine
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Trop de bonheur
Delphine A le Mercredi 17-09-2025
Cela fait très très longtemps que « Trop de bonheur » d’Alice Munro est dans ma PAL. Depuis qu’elle a obtenu le prix Nobel de littérature en fait, en 2013, principalement pour son talent à écrire des nouvelles. Et après la lecture de ce recueil, je vous le confirme : elle est très douée. Elle sait en effet raconter des histoires complexes en une vingtaine de pages, avec rebondissements, suspense et bonds dans le passé, bref, de supers romans en concentré ! Alice Munro est également canadienne, et j’ai aimé retrouver dans chacune de ses nouvelles (sauf la dernière) un petit peu de cette ambiance outre-Atlantique qui sent bon le sirop d’érable et les grands espaces. Et pourquoi pas dans la dernière me direz-vous ? « Trop de bonheur », celle qui donne son titre au recueil, raconte en effet la vie de Sofia Kovalevskaïa, mathématicienne et romancière russe de la fin du 19ème siècle, qui a voyagé entre Paris, l’Allemagne et Stockholm au gré de ses amours et de son travail, et su imposer son genre dans un domaine qui lui était fermé.
Bref, un livre que j’ai trouvé original, et qui me donne envie de poursuivre ma découverte de cette auteure.
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