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couverture de : Vivre avec nos morts
Delphine A le Jeudi 08-05-2025
Un livre sur la mort écrit par une rabbine, voilà qui est originale comme lecture me direz-vous! C’est en tout cas celle que j’ai choisie en ce début du mois de mai. On pourrait croire que se plonger dans « vivre avec nos morts » pourrait être plombant, mais c’est au contraire une expérience pleine de vie, de réflexions et d’humanité. Delphine Horvilleur nous fait part de son expérience d’accompagnement des familles lors de la perte d’un proche, en tant que rabbine bien sûr, mais surtout en tant qu’être humain : comment restituer l’histoire de ceux qui partent tout en ménageant la peine de ceux qui restent, en nous faisant en prime et par petites touches découvrir la religion juive, sans prosélytisme. Elle s’appuie pour cela sur plusieurs situations qu’elle a rencontrées, de certaines plus personnelles de personnes de son entourage à celle plus difficile du départ d’un enfant. Par contre j’ai été moins fan des derniers cas tirés de la Bible, un peu trop religieux à mon goût. En tout cas c’est bienveillant, fin, humain. Et même si ça fait peur, cela nous aide nous aussi lecteur à apprivoiser (un peu) ce qui nous fait si peur. Bref, une lecture que je recommande chaudement.
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couverture de : Anaïs Nin
Delphine A le Mercredi 07-07-2021
C'est un bien bel album que Léonie Bischoff a consacré ici à Anaïs Nin. J'ai découvert cette artiste américaine il y a de nombreuses années grâce à la lecture de son journal, version épurée. Elle avait en effet pris l'habitude d'y consigner chaque jour depuis son plus jeune age ses impressions et sentiments sur sa vie de tous les jours, pas si anodine que cela vu de maintenant : enfance à Cuba au début du XXème siècle auprès d'un père pianiste célèbre toujours absent et d'une mère cantatrice ayant dû arrêter sa carrière, départ pour New-York suite à la séparation des parents, puis mariage et arrivée à Paris avec son banquier de mari. C'est ici que commence l'album, et l'on découvre ainsi les pensées de cette artiste sur les différents évènements qui vont traverser sa vie : un mariage insatisfaisant, l'envie d'écrire, mais surtout la rencontre avec Henri Miller... Et c'est là que je me suis rendue compte que j'avais lu la version épurée du journal : pour protéger son époux, Anaïs y tait sa relation adultérienne avec Henri (même si on la devine) et son épouse June, alors qu'elle est ici largement évoquée et même présentée comme libératoire. Et je ne vous parle même pas des rapports avec son paternel... Bref, on découvre la vie passionnante d'une femme en train de se libérer et de devenir elle-même, à travers un graphisme épuré aux couleurs douces, qui pourraient presque parfois même paraitre fades. En tout cas un bien bel album (pour adultes) que je recommande.
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couverture de : Confusion
Delphine A le Mercredi 19-01-2022
J’ai commencé l’année en retrouvant ma chère famille Cazalet avec le 3ème tome de la saga du même nom : « Confusion ». Je les avais quittés cet été en plein milieu de la guerre, se désespérant de ne pas en voir la fin, les cousines Polly, Clary et Louise n’en pouvant plus d’être encore considérées comme des enfants. Ça tombe bien, dans ce nouvel opus, elles s’émancipent et plongent avec plus ou moins de bonheur dans la vie active : Louise se marie à un riche officier mais déchante très vite de la vie de couple ; Polly & Clary quittent enfin Home place pour s’installer sur Londres, mais leur travail de secrétaire ne les enchantent guère. Quant au reste de la famille, chacun s’enfonce dans ses travers, sous le bruit des bombardements et terribles nouvelles… Elizabeth Jane Howard est très forte : elle arrive à faire vivre et évoluer un nombre impressionnant de personnages, tout en restant digeste, subtile et fine. Le mélange de la grande histoire (2ème guerre mondiale) avec le destin de chacun est très réussi, et pour nous français qui avons vécu la guerre à notre façon, c’est une découverte de voir comment elle a été subie de l’autre côté de la Manche. Le thème de la condition féminine est ultra-présent, que ce soit avec Louise contrainte de porter un enfant qu’elle ne désire pas, la maitresse d’Edward qui au contraire se sacrifie pour élever les siens, ou encore Rachel qui se perd dans son altruisme en oubliant de vivre. Bref, vivement le tome 4 !
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couverture de : Le mangeur d'âmes
Martine G le Vendredi 11-06-2021
très bon roman je l'ai lu en une fois.... et la fin était très étonnante pour moi. A lire absoluement
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couverture de : Les enfants sont rois
Danielle B le Samedi 05-06-2021
a lire sans modération Apres vérification sur youtube toutes les situations décrites ne sont pas inventées mais bien réelles....un peu effrayant !
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couverture de : Ne m'oublie pas
Delphine A le Dimanche 17-11-2024
C'est une jolie histoire que raconte "Ne m'oublie pas" d'Alix Garin, celle de Clémence, qui ne se résout pas à voir sa grand-mère qui perd la boule abandonnée dans une maison de retraite. Alors dans un sursaut de révolte elle l'emmène retrouver la maison de son enfance, partant par la même occasion en voyage dans la sienne... On ne dit jamais assez aux gens qu'on les aime, et on prend également rarement le temps d'en passer avec nos aïeux : voilà ce que je retiendrai de cette belle histoire. C'est touchant, simple, mais cela questionne aussi : prend-on vraiment le temps de prendre soin de ceux qu'on aime ? Le dessin est sans fioriture ni chargé de détails, le lecteur peut ainsi se concentrer sur les personnages et leur histoire. Bref, pas mal.
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couverture de : L'éventreur de Pékin
Delphine A le Mercredi 07-09-2022
Clape de fin sur les aventures de Margaret, médecin légiste américaine, et de l’inspecteur Li, son amoureux de l’empire du Milieu, avec ce 6ème tome de la série chinoise de Peter May : « L’éventreur de Pékin ». Vous connaissez Jack l’éventreur ? Et bien voilà qu’un taré décide de faire tout pareil que lui, en reproduisant un à un ses affreux crimes et leur scénographie macabre. Li est donc sur les dents (et sur ses traces), et n’a que peu de temps à consacrer à son amie qui de son côté se perd dans son nouveau rôle de mère au foyer. Mais voilà t’y pas que le tueur lui adresse personnellement une lettre… On prend la même recette que pour les livres précédents : une série de crimes moches, une hiérarchie on ne peut plus oppressante, des problèmes de couple, une bonne petite séance d’autopsie bien glauque, et un final torché dans les 3 dernières pages, et voilà, vous avez votre livre ! Bon, cela dit ça se lit dans déplaisir, mais ça traine un peu en longueur tout de même, l’intérêt principal étant toujours le même : le choc des cultures et la Chine et l’Occident. On apprend plein de choses sur un pays tellement différent du nôtre, et ça c’est chouette. Allez, Ciao Li et Margaret !
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couverture de : L'âge d'or T.2
Delphine A le Mercredi 16-06-2021
Même si je l'attendais avec impatience, je n'ai pas pu m'empêcher d'être un peu déçue par cette suite (et fin) de "L'âge d'or", du duo Pedrosa/Moreil. Déjà j'ai eu du mal à me remettre dans l'histoire, un petit résumé du premier tome n'aurait pas été de trop. Nous avions en effet quitté la princesse Tilda évanouit dans le temple de l'âge d'or, livre mythique permettant aux hommes de vivre ensemble en harmonie. Pas de chance, ce second tome débute par la guerre et le siège du château de son usurpateur de frère. Les méchants subtils de l'album précédent ont plus ou moins disparu, et Tilda est aveuglée ,par la reconquête de son trône. Mais pour y parvenir, il va falloir faire des concessions... Le graphisme est toujours aussi original, mais comme je l'ai dit j'ai été un peu perdue par l'histoire. Dommage, mais cette série est tout de même largement au-dessus du lot et mérite d'être découverte.
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couverture de : L'âge d'or T.1
Delphine A le Dimanche 02-05-2021
Je remercie sincèrement le copain qui m'a conseillé de lire "L'âge d'or", de Cyril Pedrosa : quelle beĺle découverte ! Dans un royaume que je suppose hispanique, le roi vient de mourir. Sa fille Tilda s'apprête à monter sur le trône, mais elle est renversée par son jeune frère, manipulé par leur mère. Elle réussit à s'enfuir grâce au seigneur Tankred et Bertil, son ami d'enfance. Blessée, elle finit par trouver refuge dans une étrange communauté cachée au milieu des bois... Ce que j'ai aimé en premier lieu, c'est que je ne savais pas du tout où l'histoire allait me mener, et comme j'adore les surprises, j'ai été gâtée ! L'autre point positif, c'est le graphisme, très coloré, et son adaptation à la narration : par exemple un grand et unique dessin sur deux pages qui concentre simultanément plusieurs moments du voyage de nos protagonistes. Le volume se finit bien évidemment en coup de théâtre, vite, la suite !
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couverture de : Pachinko
Delphine A le Samedi 01-07-2023
« Pachinko », de Min Jin Lee, réalise un sacré pari : celui de nous raconter en quelques 600 pages la vie d’une famille coréenne sur 4 générations. Nous égrenons ainsi l’ensemble du XXème siècle à travers la vie de Sunja, tout d’abord jeune fille pauvre et naïve d’un petit village de pêcheurs, qui tombe amoureuse et enceinte d’un homme qui se révèle être marié. Son honneur est alors racheté par Isak, beau vicaire qui accepte de l’épouser, et accessoirement de l’emmener s’installer avec lui au Japon. Mais la terre d’exil va être loin de tenir toutes ses promesses… J’ai découvert grâce à ce livre l’inimitié viscérale qui existe entre ces deux grands pays d’Asie que sont le Japon et la Corée, la terre de refuge des uns se transformant en un enfer raciste qui semble perdurer jusqu’à nos jours. Que d’injustice ! Nos personnages trouveront leur salut grâce au pachinko, ce jeu de hasard typiquement japonais que j’ai eu l’occasion de découvrir ici. Le livre se lit hyper bien et prend le temps de bien expliquer les choses, par contre il m’a manqué ce je ne sais quoi de littéraire qui en aurait fait un grand livre. Il m’a en tout cas permis d’apprécier encore une fois la piteuse condition féminine à cette époque et dans cette partie du monde. Tout est résumé dans cette phrase que la mère de Sunja ne cesse de répéter à sa fille : « Le destin d’une femme est de souffrir. » Une belle lecture en tout cas.
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