Liste des commentaires
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Immortel
Agnès L le Jeudi 12-09-2024
Cela parle de la possibilité de la vie 3.0 capable de créer la vie 4.0 prête à survivre à la fin de l'univers. L'humanité d'aujourd'hui disparaîtra ou survivra par émulation dans cette vie 3.0 et 4.0. et cela se lit très bien, fait référence à des informations exactes dans le domaine de l'IA; je conseille vraiment!
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Il suffit de traverser la rue
Jean-Claude R le Mercredi 08-03-2023
Une description tellement réaliste de la mondialisation, et de ses répercussions sournoises dans le quotidien d'une entreprise ! S'ensuit le témoignage édifiant du parcours du combattant d'un "volontaire à la réorientation professionnelle". Drôle et grinçant à la fois.
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Le ciel pour conquête
Delphine A le Mardi 17-01-2023
Ce n'est pas souvent que je parle ici de mangas, mais j'ai bien apprécié "Le ciel pour conquête" de Yudori, alors je partage !
Nous sommes dans la riche Hollande du XVIème siècle, où Amélie la bien-née a épousé un jeune marchand fortuné. C'est loin d'être l'amour fou, la jeune femme s'ennuyant profondément dans une société qui malgré son statut ne lui apporte que peu de droits. Ce sont le ciel et ses oiseaux qui la font rêver, et lorsque son époux part seul pour un long voyage, elle se laisse porter par son imagination…
J'ai dit qu'il s'agissait d'un manga, mais dans la version luxe : roman graphique à la jolie couverture, l'objet est beau. Ce que j'ai surtout aimé, c'est l'originalité de l'histoire, dans un lieu et une période pas si souvent évoqués que cela dans mes lectures, et avec une héroïne là non plus pas très sympathique. Amélie est pourtant en avance sur son temps, se révoltant contre sa condition de femme qui même riche ne valait pas grand-chose à l'époque. J'ai bien aimé le dessin (assez classique il faut bien le dire), et j'aurais adoré qu'il soit coloré.
Bref, une petite pépite graphique originale.
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Les sources
Delphine A le Mercredi 28-08-2024
Marie-Hélène LAFON a reçu en 2020 le prix Renaudot pour son roman « L’histoire du fils », mais c’est avec un autre livre que j’ai choisi de la découvrir : « Les sources », paru l’année dernière. En 3 dates et très peu de pages, elle nous raconte l’histoire d’un couple de paysans dans le milieu des années 60 : la mère, docile, soumise, qui tremble des sauts d’humeur de son mari ; lui, qui la considère comme une moins que rien et se réfugie dans son travail ; les enfants, qui grandissent tant bien que mal en s’accommodant de cette situation. C’est toute une époque qui nous est décrite ici, où le patriarcat était roi, la femme au foyer et tributaire de son mari, et la vie à la campagne conduite par le quand dira t-on.
L’écriture est ciselée, elle peut paraitre simple au premier abord, mais c’est ce qui fait en fait sa force : en peu de mots elle décrit des situations terribles, angoissantes, révoltantes. J’ai aimé qu’avec son choix de raconter son histoire en 3 dates l’auteure donne la parole au père, éclairant le lecteur sur son comportement.
Bref, c’est un livre je l’espère sur un temps révolu (quoi que), témoin d’une époque. J’ai beaucoup aimé.
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La bibliothécaire d'Auschwitz
Delphine A le Mercredi 01-02-2023
Je ne suis pas trop fan de ces romans autour de l’Holocauste, qui à mes yeux vulgarisent l’innommable. Je n’ai donc pas lu « La bibliothécaire d’Auschwitz » d’Antonio Iturbe, mais quand je l’ai vu en album graphique, je me suis dit pourquoi pas finalement.
L’histoire est bien évidemment poignante, et m’a fait découvrir un aspect du camp que je ne connaissais pas : le block BIIb. Ces baraquements spécifiques ont en effet accueilli plusieurs milliers de personnes qui ont « profité » d’un traitement particulier : les familles n’y ont pas été séparées, et elles ont pu garder leurs effets personnels. Mais ne vous détrompez pas, aucun humanisme là-dedans, c’était uniquement dans le but de leurrer les visites d’organismes extérieurs et de masquer les massacres d’à côté…
Nous y suivons l’histoire extraordinaire d’Edita, alors jeune fille de 14 ans, qui pour tromper son ennui et sa peur s’est vue attribuer la garde de 8 livres, récupérés par miracle au milieu de toute cette horreur. Elle s’y consacrera entièrement, réussissant ainsi à garder un semblant de normalité pour les enfants du block, même si malheureusement, cela ne les sauvera pas…
Un beau récit tiré des mémoires de la vraie Edita, ce qui en fait un témoignage inestimable qui permet de ne pas oublier. Le graphisme est coloré et permet aux plus jeunes d’aborder le sujet sans les traumatiser. Bref, une belle réussite.
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Léviathan
Marie-Astrid B le Mercredi 04-09-2024
Une classe en voyage scolaire vers la Terre, un grand vaisseau spatial. Le scénario est prometteur. Sauf que....l'accident qui isole cette classe dans le vaisseau en perdition va révéler la vraie nature humaine de ses passagers. Ou de l'Homme, en général. Comme dans Le Seigneur des Mouches (W.Golding), des jeunes se retrouvent seuls face à eux-mêmes, face à leurs peurs et leurs angoisses. Le manque d'oxygène, de nourriture, d'assistance...comment réagir ? S'unir ou se déchirer ?
Un manga-thriller-psychologique-space-opéra-huis-clos tendu et haletant. Bouclez vos ceintures, embarquement immédiat !
MAB.
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Zaï zaï zaï zaï
Julie M le Dimanche 05-11-2023
Chaque page est plus drôle que la précédente ! Un très très bon moment !
Delphine A le Lundi 26-12-2022
Maintenant que je l'ai lu, je comprends mieux pourquoi "Zaï zaï zaï" est considéré comme le meilleur album de Fabcaro : l'absurde est poussé ici à son paroxysme, à travers cette invraisemblable chasse à l'homme pour une carte de fidélité non présentée, et l'ensemble est très drôle.
On reconnait bien le coup de crayon du dessinateur, assez minimaliste je trouve, ce qui met d'autant plus en avant le contenu des bulles, et donc fait d'autant plus rigoler.
Bref, une grande réussite !
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Une jeunesse au Moyen-Orient (1994-2011)
Delphine A le Dimanche 05-03-2023
Dernier tome de sa série autobiographique, "L'arabe du futur 6" a un triste goût de fin. J'ai aimé découvrir cette jeunesse hors-norme au Moyen-Orient, au sein d'une famille aux origines si différentes ; cette analyse fine des différences entre les modes de vie de ces sociétés, bien cachée derrière l'humour et l'innocence de l'enfance ; et puis ces histoires de famille, si terribles, qui trouvent ici leur dénouement doux-amer.
Merci Mr Sattouf d'avoir partagé tout cela avec nous.
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La fin d'une ère
Delphine A le Vendredi 10-05-2024
Aaaahhh… Snif… A y est, c’est finiiiiii… Je viens de terminer le dernier tome de la saga des Cazalet, et je suis très triste de me dire que je ne vais plus partager la vie de Polly, Edouard, Louise et de tous les autres. Je trouve qu’Elizabeth Jane Howard a réalisé une prouesse, en nous faisant partager sur plus de 15 ans la vie de cette nombreuse famille bourgeoise anglaise, sur une période charnière, à savoir la seconde guerre mondiale et tous les bouleversements qu’elle a ensuite engendré : le travail des femmes, la fin des domestiques, et la disparition des privilèges de certains notamment.
Ce cinquième et dernier tome a été écrit longtemps après les quatre autres, mais il est étonnant de ne voir aucune rupture dans la narration, bien au contraire : l’auteur joue avec les multiples personnages qu’elle a imaginé, et nous régale de ces petites histoires du quotidien qui délicatement nous en disent long sur la société.
Bref, un énorme coup de cœur que j’ai dévoré.
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Bien sûr, monsieur Proust
Delphine A le Samedi 31-12-2022
Je termine bien cette année avec la découverte du roman graphique « Céleste, bien sûr, Monsieur Proust », tiré des mémoires de la femme de chambre du célèbre écrivain. Ce terme est cependant bien trop réducteur pour décrire la place que cette jeune provinciale a tenu dans la vie de l’auteur, se pliant à ses volontés les plus farfelues, sachant être à son écoute et lui proposant une aide bien différente que ce que son riche milieu pouvait lui proposer. J’ai beaucoup aimé le graphisme, les dessins étant posés sans cadre sur la page, sublimés par la finesse de l’aquarelle, ainsi que les couleurs, mélange de pastels violet et vert en cohérence avec les tendances de l’époque.
Je ne savais pas que Céleste avait pu transmettre ce témoignage sur ce monstre sacré de la littérature française, elle le fait en plus avec sa sincérité de femme provinciale d’origine paysanne, et cela n’en est que d’autant plus touchant. Bref, un bien beau livre, vivement la 2ème partie.
Mélanie L le Mercredi 02-11-2022
Céleste a été la fidèle gouvernante de Marcel Proust. A l'occasion du centenaire de la mort de l'écrivain, Chloé Cruchaudet à la fois nous brosse le portrait de cette femme à l'ombre du grand maître mais également nous donne l'envie de se (re)plonger dans l'oeuvre de Proust. Les dessins aquarellés dans des tons doux sont magnifiques, et s'attachent à transmettre les attitudes des personnages, entre l'exubérance de dandy de l'écrivain et la raideur de Céleste.
Une histoire prévue en deux tomes, vivement la suite !
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