Le voilà enfin ce second tome de "Gone with the wind" !! Moi qui avais adoré le premier, j'avais hâte de me plonger dans la suite (et fin) des aventures de Scarlett. Avec en plus encore une fois une magnifique couverture... Mais avouons-le, cet album m'a un tout petit peu déçue : même si l'histoire est toujours aussi riche, j'ai trouvé le dessin un peu moins beau, plus brouillon, moins fin. Allez, je chipote, et recommande chaudement cette adaptation d'un de mes romans préférés !

"Drrrring...Drrring...C'est l'heure de se lever !" La brise légère entre dans la chambre, une belle journée peut commencer...toutes mes petites choses du quotidien sont là: ma brosse à dent, le savon blanc, la serviette douce pour m'essuyer le visage... De la candeur, de la fraicheur et des couleurs, des choses simples et si charmantes pour tous les jours. On est sous le charme ! MAB.

Alors là, je ne vais pas être objective une seule seconde avec cette adaptation de "Autant en emporte le vent" en bande dessinée, parce que j'adOOOre le film avec la sublime Vivien Leigh, que j'adOOOre le roman de Margaret Mitchell dont il a été tiré, et que Scarlett O'Hara est de loin mon héroïne préférée de tous les temps. L'album "Gone with the wind" est à la hauteur de mon engouement, déjà avec cette magnifique couverture aux chaudes couleurs du Sud, ensuite avec un dessin qui suit fidèlement la trame du roman, tout en arrivant visuellement à se distinguer des images du film. Tout y est, de l'arrogant Rhett Butler à la godiche Mélanie (oui, je sais, je ne suis pas objective) en passant par Atlanta dévasté par l'arrivée des Yankees, bref, je vais me ruer sur le deuxième et dernier tome !

On m'a beaucoup rabâché les oreilles avec le roman "Tout le bleu du ciel" de Mélissa Da Costa, et comme il ne me tentait pas trop, je me suis dit que j'allais l'aborder avec cette bande dessinée. Il faut croire que cela m'a fait gagner du temps, car je n'ai pas franchement été embarquée dans cette histoire de road trip de personnages désespérés, l'un étant condamné, l'autre ravagée par un drame. Je n'ai pas cru à cette histoire tout en sachant très bien où elle allait mener, et le graphisme de Juliette Bertaudière ne m'y a pas aidée : couleurs criardes, traits épais, avec lesquels on a parfois du mal à distinguer les choses représentées. Bref, vous l'aurez compris, pas ma meilleure BD de l'année !

"Un pied au paradis", de Michele Foletti, est un passionnant roman graphique. Moi qui suis fan de littérature américaine, j'ai été gâtée avec cette histoire de disparition dans un coin perdu du middle west, voué à se retrouver englouti sous les flots. L'histoire nous est racontée par le biais de 4 personnages, qui amènent tous un éclairage nouveau à la disparition de Holland Winchester, bad guy vétéran de la guerre de Corée. Sa mère a clairement entendu un coup de feu du coté de la ferme des Holcombe, mais aucune trace du corps ni d'un quelconque indice... Le roman de Ron Rash dont est tiré cet album doit être très bien, car le lecteur est tenu en haleine tout au long de l'histoire, tout en prenant le temps de poser ses personnages dans cet environnement perdu au milieu de nul part. Par contre je n'ai pas été fan du dessin, tant au niveau du trait (épais) que des couleurs (quoi qu'elles s'accordent bien avec l'ambiance cafard du patelin). Mais une belle découverte quand même.

Je ne connaissais pas du tout "Les dames de Kimoto", le roman de Sawako Ariyoshi. J'ai donc découvert leurs histoires avec cette belle adaptation de Cyril Bonin : tout d'abord celle de Hana, jeune fille élevée dans la plus pure tradition japonaise, et qui restera toute sa vie fidèle à ces codes ancestraux ; puis celle de Fumio, sa fille, qui connaitra la guerre et se rebellera contre l'ordre établi ; et enfin celle d'Hanako, la petite-fille moderne, qui retournera voir sa grand-mère à la fin de sa vie. A travers l'histoire de ces trois femmes, c'est celle du Japon durant tout le XXième siècle qui transparait par petites touches. C'est subtil, fin, et bien mis en valeur par le trait délicat de Cyril Bonin, dans des planches où les teintes de rose et de vert prédominent. Je recommande !

Encore un magnifique album découvert à ma médiathèque, merci !! "Ténébreuse, livre premier" nous emmène dans une époque de rois et de sorcières, où l'on demande au chevalier déchu Arzhur d'aller délivrer une princesse retenue prisonnière dans un château noir. Mais ne vous fiez pas à ce début en forme de conte de fées, le bien et le mal ne sont pas si faciles que cela à discerner... Même si le lecteur évolue dans un univers archi-rabaché, je me suis laissée surprendre par le scénario malin de feu Hubert, où les apparences savent être trompeuses. J'ai adoré le dessin de Mallié (quelle merveilleuse idée d'avoir paré l'héroïne d'une couronne de papillons !) ainsi que par les couleurs, passant par toutes les nuances de vert, jusqu'aux éclats écarlates de la fin de l'album. Hâte de lire la suite !

Un très bel ouvrage sur la place de la nature dans la peinture antique jusqu'à nos jours. Il est possible soit de lire la description chronologique, soit de se concentrer sur un végétal en particulier (le champignon, le chardon, l'iris, etc...) qui est évoqué sur une double page bien illustrée. Dans la même collection : Quand la nature inspire la science.

Ce sont Deux France qui se confrontent dans cet album original de Pascal Rabaté, « Sous les galets la plage » : celle de nos grands-parents, très traditionnelle, qui ont connu la guerre, et celle de leurs enfants, qui se prépare doucement à mai 68. L’action se situe en Bretagne, à la toute fin des vacances : un groupe de copains profite une dernière fois avant la rentrée des belles maisons secondaires de leurs parents, pendant que ces derniers sont de retour au boulot. Ils passent le temps entre ennui, appréhension et cuites, jusqu’à ce que leur chemin croise celui d’Odette, jeune femme libérée qui les met sans dessus-dessous… J’ai bien aimé le titre déjà, et puis cette action dans une époque particulière, où le poids des traditions commençait à se frotter à un vent de liberté. Je trouve que cela est très bien traduit dans cet album, au début de façon légère, et puis après beaucoup moins. Et cela est encore accentué avec le choix de placer la narration dans des tons beige et bleu-gris, faisant appel au passé. A préciser que c’est un album pour adultes.

Le milieu médical m'a toujours fascinée : plus que l'aspect technique, c'est surtout le coté humain de la médecine qui m'attire, avec cette empathie que je juge nécessaire mais qui est cependant tellement souvent mise de coté pour sûrement plein de bonnes raisons. Ici Baptiste Beaulieu m'a rassurée : il y a encore des médecins qui font ce job avec humanité. Cette bande dessinée est un recueil d'anecdotes qui ont jalonné son quotidien de jeune interne, mais c'est surtout un petit bijou de bienveillance et de philanthropie. Et que ça fait du bien ! C'est drôle et triste à la fois, forcément, mais surtout ça rassure sur le genre humain : tout n'est pas perdu. Rien que pour cela, merci Baptiste ! Bref, j'ai adoré.