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couverture de : Les Rois maudits 2
le Vendredi 27-12-2019
Je continue ma découverte du Moyen-age et de la dynastie des Capétiens avec le second tome de la saga "Les rois maudits" de Maurice Druon, "La reine étranglée". Nous sommes en 1314, et Philippe le Bel vient de mourir. Après quelques jours de deuil, son fils aîné prend la tête du royaume, mais pas de bol pour ce dernier, c'est loin d'être le plus brillant des descendants : indécis, influençable et colérique, il est surnommé Louis le Hutin (celui qui cherche querelle). Les anciens conseillers de son père tentent alors chacun de leur côté de le manipuler pour servir au mieux leurs intérêts personnels, pendant que son épouse croupie en prison pour adultère... Honnêtement, après lecture de ce second tome, on se dit que George Martin n'a vraiment rien inventé ! Les intrigues de nos capétiens n'ont rien â envier à celles du royaume des 7 couronnes, hors dragons bien entendu. Par contre petit bémol sur le titre qui en dévoile trop, mais bon, c'était trop bien quand même !
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couverture de : Cent ans de solitude
le Dimanche 13-09-2015
Cela faisait longtemps que je voulais me plonger dans les "Cent ans de solitude" du prix Nobel Garcia Marquez. Pourtant ses précédents livres ne m'avaient pas vraiment emballé. Mais j'ai bien fait de persévérer... L'action se situe dans le petit village colombien de Macondo, où s'installent José et Ursula après avoir fui leurs familles. Car José et Ursula sont cousins, et menacés pour la peine d'avoir un enfant avec une queue de cochon ! Le livre raconte leur histoire et celles de leurs descendants, jusqu'à ce qu'effectivement la prophétie se réalise... Il est injuste de réduire ce grand roman à cette simple histoire, tant le livre foisonne de vie, de magie et d'humanité. C'est un vrai tourbillon avec des personnages hauts en couleurs, qui aborde aussi bien les petits tracas de la vie que les grandes questions (comment faire des petits poissons en or versus la dictature en Amérique Latine). D'ailleurs je trouve qu'il porte bien mal son titre. Bref, ce livre ne ressemble à aucun autre, mais vous transportera bien loin !
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couverture de : Les Rois maudits 1
le Mercredi 23-01-2019
"Les rois maudits" sont une série de livres historiques à succès sur le Moyen-Age, adaptée pour la télé en série culte dans les années 70. Il parait même que Georges Martin s'en est inspiré pour ses "Game of thrones", alors il ne m'en fallait pas plus pour me lancer. Le 1er tome, "Le roi de fer", nous plonge durant le règne de Philippe le Bel, roi aussi beau que froid & distant (d'où son nom et son surnom). Ses fils sont un peu stupides, ses belles-filles un peu volages, heureusement qu'il y a sa fille reine d'Angleterre pour l'épauler ainsi que ses fidèles conseillers Marigny et Nogaret (un peu tortionnaire sur les bords d'ailleurs celui-là). Bien décidé à éliminer la confrérie des Templiers, il condamne ses 3 derniers hauts dignitaires à mourir brûlés vif. Mais sur le bûcher, l'un d'eux lui lance une terrible malédiction... OK c'est du roman historique, OK Maurice Druon a un peu brodé sur la réalité, mais qu'est-ce que c'est passionnant ! Le lecteur est vraiment immergé dans le royaume du XIVème siècle, et on en découvre un peu plus sur ce Moyen-Age qui pour moi est un peu obscur. Ça se lit super bien, et on est presque déçu tellement ça va vite. Petite cerise sur le gâteau : une partie de l'action se situe dans le bourg de Neauphle-le-vieux, de nos jours charmant petit village doté d'une abbaye à quelques kilomètres de chez moi. J'étais encore plus dans le vif du sujet ! Bref, j'ai adoré.
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couverture de : L'homme qui rit
Delphine A le Mercredi 14-10-2020
Que j’ai eu du mail avec « L’homme qui rit » de Victor Hugo ! J’avais pourtant dévoré « Notre Dame de Paris » et « Les misérables », mais là, malgré de nombreux passages sublimes, la magie n’a pas fonctionné… Nous sommes dans l’Angleterre d’après Cromwell, au tout début du XVIIIème siècle. La reine Anne règne sur le pays, entourée de ses lords aux privilèges immenses. De l’autre coté de l’échelle, le saltimbanque et philosophe Ursus recueille un soir d’hiver dans sa roulotte un garçon errant, tenant dans ses bras un bébé. Le premier a été affreusement défiguré, affublé d’un sourire éternel ; la seconde est aveugle. Il les prénomme respectivement Gwynplaine et Déa, et décide de les élever comme ses enfants. Mais des années plus tard, alors que les deux jeunes gens sont tombés amoureux, la vérité va finir par les rattraper, et le monde des lords va rencontrer celui des saltimbanques… On est ici dans un roman revendicatif, où Hugo dénonce cette aristocratie écrasante qui se soucie bien peu du malheur des autres. Le propos est bien illustré avec le personnage de Gwynplaine, pauvre devenu lord par la magie d’une bouteille à la mer. Le problème, c’est que c’est beaucoup beaucoup trop long : Hugo se perd dans des disgressions bien peu intéressantes (plusieurs pages sur le nommage des éléments d’un bateau, les propriétés de tous les pairs d’Angleterre, …), et cela fait perdre au propos beaucoup de sa valeur. On s’ennuie ! Comme je l’ai dit il y a cependant des passages sublimes, qui pour le coup m’ont permis de tenir, mais qui malheureusement ne font pas tout le livre. Bref, pas top.
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couverture de : Mercure
le Lundi 30-04-2018
Et c'est parti pour ma lecture annuelle d'Amélie Nothomb ! Cette fois-ci je me suis laissée tenter par l'un de ses premiers livres, "Mercure", paru en 1998 (elle en a écrit une vingtaine depuis). Nous sommes sur une île au large du Cotentin au début du XXème siècle (tiens, ça ressemble à "10 petits nègres" ça !). Ici point d'invités assassins, mais une jeune fille, Hazel, qui y vit recluse avec son richissime tuteur, le vieil Omer. Défigurée pendant un bombardement, ce dernier la protège du monde. Jusqu'au jour où elle tombe malade, et où la jolie infirmière Françoise vient la soigner, solidement encadrée par les gardes du vieil homme... On retrouve ici la verve des débuts d'Amélie, avec une situation tordue à souhait, qui n'est que le prétexte à de savoureux dialogues : en effet Françoise se rend vite compte qu'Hazel est en fait sans le savoir prisonnière, et que le gentil tuteur abuse de sa fragile protégée. Une joute verbale confronte les points de vue des 2 protagonistes, et les arguments lancés sont jubilatoires. Ne pensez pas cependant que la lecture est difficile, bien au contraire : l'auteure comme d'habitude nous pousse à la réflexion avec des mots simples. Bref, très bien
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couverture de : Tendre est la nuit
le Mardi 06-02-2018
Que cela fût laborieux... J'avais pourtant adoré il y a quelques années le "Gatzby le magnifique" de F. Scott Fitzgerald, c'est pourquoi j'avais hâte de me lancer dans "Tendre est la nuit", son autre oeuvre la plus connue. Nous y suivons la vie de Dick et Nicole, 2 richissimes américains partageant leur temps entre la french riviera et le Paris des années 20, entourés de leurs amis un peu space : RoseMary la jeune actrice qui a des vues sur Dick ; Abe North l'écrivain alcoolique et auto destructeur ; et j'en passe et des meilleurs. Mais derrière toute cette façade soigneusement polie au dollar et à la frime, se cache cependant une faille qui finira par détruire le couple... Et bien malgré ce pitch bien mystérieux, je me suis ennuyée grave. On n'arrive pas à s'attacher aux personnages, dont le caractère passe du coq à l'âne sans que l'on s'y attende. C'est d'autant plus frustrant que la société et la période décrites sont passionnantes, mais l'histoire racontée beaucoup moins. Bref, top déçue.
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couverture de : L'Idiot T.1
Delphine A le Vendredi 05-05-2023
Je l’ai enfin terminé !!! Deux mois que j’étais avec mon « Idiot » de Dostoïevski, c’est peu de dire que ce fut laborieux. L’histoire du Prince Mychkine, jeune homme simplet mais fondamentalement bon qui déboule dans la bonne société de Saint-Petersbourg ne m’a pas du tout intéressée, la faute je pense à la myriade de personnages secondaires tous autant insupportables les uns que les autres et que je n’ai jamais vraiment réussi à cerner : Aglaïa, jeune fille fière au caractère bien changeant et capricieux, dont on ne connaitra pas les sentiments à l’égard du Prince ; sa mère Lisavéta, tout aussi insupportable que sa fille, qui règne en maitre sur sa famille (enfin surtout son mari) ; Lébédev, un fonctionnaire un poil collant, surtout depuis que le Prince a hérité d’une belle fortune ; Nastassia, belle jeune femme à moitié folle qui ne s’est jamais remise d’avoir été abusée par son vieux tuteur et le fait bien payer à tout le monde. Et je pourrais ainsi vous en rajouter des tonnes et des tonnes, il faut dire que le livre fait plus de 700 pages… Moi qui avais été impressionnée par « Crime et châtiment », j’ai ici carrément été déçue, ne trouvant aucun intérêt à des scènes où la myriade des personnages ci-dessus s’entremêlent dans de bien pâles intrigues. Il y a bien un ou deux passages sublimes (la lecture de la lettre de suicide d’Hyppolite by himself notamment), mais c’est quand même cher payé. Bref, on oublie ! A noter que la médiathèque n'a que le premier tome, mais vous aurez compris que ce n'est pas bien grave.
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