Liste des commentaires
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Savane Haïkus pour les enfants
Marie-Astrid B le Samedi 14-09-2024
"Réveil de la brousse
la brume qui s'évapore
un matin sur la Terre"
3 lignes pour un univers. La vie de la savane. Beauté pour tous.
MAB.
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Vous n'aurez pas ma haine
le Dimanche 23-10-2016
Celui-là, je ne voulais pas le lire : peur du voyeurisme, du larmoyant. Et puis je suis passée à coté à la bibliothèque, et puis voilà... "Vous n'aurez pas ma haine", d'Antoine Leiris, raconte l'histoire du message au même titre, posté quelques jours après ce 13 novembre 2015 dont nous nous souviendrons tous. J'avoue que j'avais été très surprise par ce plaidoyer rempli de sagesse et d'humanité : comment un homme qui venait de perdre sa femme dans de telles circonstances pouvait-il trouver la force d'écrire de telles choses ? Le livre répond bien à cette question : on en apprend plus sur l'auteur, sa vie et son état d'esprit, et l'on comprend comment il a été capable d'écrire ces fameuses lignes. Après, cela reste quand même terriblement triste, avec un sentiment de gâchis indescriptible... Courage.
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Mémoires
Agnès L le Lundi 02-09-2024
Mémoires très denses, presque indigestes, mais quand même une belle leçon d'un diplomate: la règle est 1) d'avoir des convictions claires et les répétées iinlassablement, 2) transparence totale, 3) sincérité. voilà ce qui a fait le succès de Jean Monnet. Tous les jours je me dis, ha si nous avions un Jean Monnet !
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Mariée de force
Doriane A le Mercredi 28-04-2021
J’ai dévoré ce livre. L’auteure se confie à cœur ouvert, cela rend son histoire très touchante.
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Où on va papa?
le Samedi 12-05-2012
J'ai lu "Où on va, Papa" de Jean-Louis Fournier, et j'en suis encore toute triste ... Mais qu'est-ce qu'il m'a pris d'aller lire un bouquin pareil ??? L'auteur, à priori écrivain à succès dont je n'avais jamais entendu parler, nous livre ici ses sentiments sur ses 2 fils handicapés, la difficulté de les voir grandir différemment des autres, la douleur de les voir souffrir, bref, que du bonheur ... L'argument de ce prix Fémina était qu'il tournait tout en dérision et parvenait à faire rire de ses malheurs, mais moi ,je n'ai même pas souri. Trop dur.DD78
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La Reine Margot
Delphine A le Dimanche 06-12-2020
Si j’adore le film « La reine Margot » de Chéreau, je n’avais par contre encore jamais lu le livre éponyme d’Alexandre Dumas. C’est maintenant chose faite, même si les images du premier ont grandement influencé ma lecture du second.
Nous sommes donc au temps de la Renaissance, dans ce palais du Louvre qui parait alors bien sombre. La charmante famille des Valois règne sur la France, avec pour le moment Charles IX à sa tête, même si ses petits frères les ducs d’Anjou et d’Alençon ne sont pas loin. Mais personne n’est dupe : c’est bien Catherine de Médicis qui tire les ficelles du pouvoir, manipulant à sa guise les uns et les autres. Cependant son plan pour se débarrasser des huguenots ne fonctionne qu’à moitié : si le massacre de la nuit de la Saint Barthélémy en élimine une majorité, elle se retrouve à devoir composer avec leur roi Henri de Navarre, époux de sa fille Marguerite bien plus fin et stratège qu’elle ne le pensait…
Car c’est bien le futur roi Henri IV le personnage principal de ce livre, lui qui semble bien souvent perdu et condamné, et qui au finalement retombe toujours sur ses pieds. Pour cela il est grandement aidé par sa femme la belle Margot (quel prénom magnifique !), qui de son coté brûle d’amour pour le beau gentilhomme de La Mole. Les intrigues se succèdent sans relâche, même si quelques fois j’ai ressenti quelques longueurs. Les dernières chapitres m’ont cependant beaucoup touchée, tant par leur profondeur que par la tristesse qu’elles suscitent. Bref, un chouette classique.
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L'homme qui rit
Delphine A le Mercredi 14-10-2020
Que j’ai eu du mail avec « L’homme qui rit » de Victor Hugo ! J’avais pourtant dévoré « Notre Dame de Paris » et « Les misérables », mais là, malgré de nombreux passages sublimes, la magie n’a pas fonctionné…
Nous sommes dans l’Angleterre d’après Cromwell, au tout début du XVIIIème siècle. La reine Anne règne sur le pays, entourée de ses lords aux privilèges immenses. De l’autre coté de l’échelle, le saltimbanque et philosophe Ursus recueille un soir d’hiver dans sa roulotte un garçon errant, tenant dans ses bras un bébé. Le premier a été affreusement défiguré, affublé d’un sourire éternel ; la seconde est aveugle. Il les prénomme respectivement Gwynplaine et Déa, et décide de les élever comme ses enfants. Mais des années plus tard, alors que les deux jeunes gens sont tombés amoureux, la vérité va finir par les rattraper, et le monde des lords va rencontrer celui des saltimbanques…
On est ici dans un roman revendicatif, où Hugo dénonce cette aristocratie écrasante qui se soucie bien peu du malheur des autres. Le propos est bien illustré avec le personnage de Gwynplaine, pauvre devenu lord par la magie d’une bouteille à la mer. Le problème, c’est que c’est beaucoup beaucoup trop long : Hugo se perd dans des disgressions bien peu intéressantes (plusieurs pages sur le nommage des éléments d’un bateau, les propriétés de tous les pairs d’Angleterre, …), et cela fait perdre au propos beaucoup de sa valeur. On s’ennuie ! Comme je l’ai dit il y a cependant des passages sublimes, qui pour le coup m’ont permis de tenir, mais qui malheureusement ne font pas tout le livre. Bref, pas top.
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Le scaphandre et le papillon
le Mardi 25-09-2018
J'ai lu ce livre il y a plusieurs années, et son histoire m'a marquée.
Comment imaginer qu'on puisse savourer la vie lorsque notre esprit devient prisonnier du corps ?
Je le recommande également.
le Samedi 08-09-2018
On a tous nos problèmes, et on doit vivre avec. Et puis un jour on lit un livre comme "Le scaphandre et le papillon", et ça relativise bien des choses.
Jean-Dominique Bauby était l'archétype de la réussite des années 80 : rédacteur en chef du magasine "Elle", il vivait sa vie à 100 à l'heure dans les milieux branchés de la vie parisienne. Jusqu'au 8 décembre 1995, où il est brusquement pris d'un malaise. Lorsqu'il se réveille à l’hôpital, il ne peut plus bouger que sa paupière gauche. Laquelle lui servira, après de longs mois et grâce à la ténacité de son orthophoniste, à enfin pouvoir s'exprimer : il cligne de l’œil lorsque la lettre voulue est prononcée par un tiers, et ainsi forme petit à petit des mots puis des phrases...
Ce livre est le sien : il en a ardemment préparé chacune des lignes, enfermé dans son corps, son scaphandre, pour exprimer et partager avec nous ses joies et ses peines, le vagabondage de son esprit, son papillon.
OK, le sujet est rude, mais on retrouve les pensées vives, acerbes et même drôles d'un homme ultra-lucide sur son état, heureux d'être tout simplement vivant. Et comme je l'ai dit tout au début, ça remet plein de choses à leurs places.
Bref, un petit livre très très fort.
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Fanny Stevenson
le Lundi 10-03-2014
Ce livre commence à dater (1993). Je l’ai trouvé dans la bibliothèque de mon père qui n’était pourtant pas du genre à lire ce type d’ouvrage et je le relis régulièrement malgré son épaisseur ! C’est de loin celui que j’ai préféré de toutes mes lectures jusqu’à présent et j’y fais souvent référence dans mes propres écrits, c’est vous dire à quel point son héroïne m’a marquée.S’appuyant sur de réelles recherches épistolaires, il s’agit de toute la vie de Fanny Osbourne qui devint l’épouse et la muse de Robert Louis Stevenson, créateur entre autres de la célèbre Île au trésor. Fanny nous emmène du pays des chercheurs d’or aux Etats-Unis où avec grand courage elle va partir de rien pour construire son foyer, au pays des impressionnistes de Barbizon pour s’adonner à sa passion et où elle rencontrera l’Écrivain, en Angleterre où son naturel dénotera fortement dans la haute société, aux Îles du Pacifique où elle assistera son mari autant dans son œuvre que dans sa maladie jusqu’à leur établissement sur l’Île Samoa où elle s’acharnera à construire leur nouvelle villa et prendra la défense des indigènes. Cette vie, c’est un morceau de bravoure qui annonce, avant l’heure, l’émancipation de la femme ; on en arrive même à se demander parfois qui est l’auteur de l’œuvre de RLS, lui-même ou son épouse qui lui est si dévouée ? Une œuvre magistrale qu’Alexandra Lapierre enrichit d’un énorme travail documentaire.Il a 2 ou 3 ans, un téléfilm (Les aventuriers des mers du sud) a mis en scène d’une manière, à mon avis, bien pâle, la personnalité de Fanny Osbourne dans les îles du Pacifique. Saviez-vous par ailleurs que le « Voyage avec un âne dans les Cévennes » de RLS (récit et randonnée autobiographiques) a pris place afin que l’auteur essaie d’oublier Fanny après une rupture qui ne durera qu'un temps ?Émérance Bétis de Jouars-Pontchartrain
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MARIE-ANTOINETTE
le Lundi 29-01-2018
Je connaissais les supers nouvelles de Stefen Zweig, et bien j'ai découvert avec "Marie-Antoinette" ses supers biographies. Toute la vie de la célèbre dernière reine de France nous est ici racontée, de son enfance à Vienne auprès de son impératrice de mère, Marie-Thérèse d'Autriche, en passant par son arrivée à Versailles et la vie décadente qu'elle y a ensuite menée, jusqu'à sa fin tragique connue de tous sous la Révolution. C'est passionnant, rempli d'anecdotes qui font bien comprendre le personnage dans toute sa complexité, et surtout terriblement bien écrit. Zweig semble même s'être un peu trop laché au niveau romanesque en en rajoutant 3 tonnes, mais ça passe très bien quand même. Bref, ce livre vaut tous les cours d'histoire de la Terre, j'ai adoré.
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