Liste des commentaires
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Mon chat le plus bête du monde
le Mardi 27-05-2014
"Mon chat le plus bête du monde" raconte la (dure) vie de l'animal de compagnie de l'auteur. C'est un livre rigolo, idéal pour aborder le second degré avec nos enfants, car en effet le dit animal de compagnie est un éléphant ( avec une vie de chat). Et il est vrai que de voir cet éléphant se lécher consciencieusement les fesses ou avoir un air très inspiré sur sa litière est un régal, largement partagé par les jeunes lecteurs. Bref, très sympa. DD78
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Le ventre de Paris
Delphine A le Dimanche 24-01-2021
Je continue ma découverte des Rougon-Macquart d'Emile Zola, avec cette année la lecture de "Le ventre de Paris". Nous sommes ici en plein coeur de la capitale, dans ces halles énormes et débordantes, qui ont depuis malheureusement été détruites et remplacées par l'affreux forum du même nom. Florent les découvre au petit matin, perché sur la charrette d'une maraîchère. Évadé du bagne, il veut y retrouver son frère devenu charcutier, et mener une vie sans histoire. Mais c'est sans compter Lisa, la femme de ce dernier, qui derrière son aimable accueil cache la crainte de voir sa situation compromise avec ce beau-frère encombrant...
Ce que j'ai aimé d'abord, c'est de retrouver le lien avec les autres romans que j'ai lu avant : ainsi Lisa se révèle être la soeur de Gervaise, l'héroïne de "L'assommoir", et donc la tante de "Nana" et d'Etienne de "Germinal". Quant à Claude, le peintre de "L'oeuvre", il est carrément ici un des personnages secondaires. Bref, je commence à y voir un peu plus clair dans la généalogie des Rougon-Macquart, et ça j'adore ! Ce que j'ai aimé également, ce sont les descriptions gargantuesques des étales de cet énorme marché , qui finissent par vous donner l'eau à la bouche, voire même vous amener le coeur au bord des lèvres à force d'écoeurement. Zola est ici presque un peintre poète, ce qui rattrape un peu une intrigue somme toute assez simple. Bref, j'ai bien aimé !
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Mercure
le Lundi 30-04-2018
Et c'est parti pour ma lecture annuelle d'Amélie Nothomb ! Cette fois-ci je me suis laissée tenter par l'un de ses premiers livres, "Mercure", paru en 1998 (elle en a écrit une vingtaine depuis). Nous sommes sur une île au large du Cotentin au début du XXème siècle (tiens, ça ressemble à "10 petits nègres" ça !). Ici point d'invités assassins, mais une jeune fille, Hazel, qui y vit recluse avec son richissime tuteur, le vieil Omer. Défigurée pendant un bombardement, ce dernier la protège du monde. Jusqu'au jour où elle tombe malade, et où la jolie infirmière Françoise vient la soigner, solidement encadrée par les gardes du vieil homme...
On retrouve ici la verve des débuts d'Amélie, avec une situation tordue à souhait, qui n'est que le prétexte à de savoureux dialogues : en effet Françoise se rend vite compte qu'Hazel est en fait sans le savoir prisonnière, et que le gentil tuteur abuse de sa fragile protégée. Une joute verbale confronte les points de vue des 2 protagonistes, et les arguments lancés sont jubilatoires. Ne pensez pas cependant que la lecture est difficile, bien au contraire : l'auteure comme d'habitude nous pousse à la réflexion avec des mots simples.
Bref, très bien
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Biographie de la faim
le Samedi 12-05-2012
J'ai lu "Biographie de la Faim" d'Amélie Nothomb, et j'ai bien aimé. C'est bien d'une biographie dont il s'agit, comme son titre l'indique, qui se situe après "La métaphysique des tubes", et juste avant "Ni d'Eve ni d'Adam". Amélie vit ses dernières années au Japon, avant de continuer son enfance en Chine, à New-York, et au Bangladesh. Et la faim dont parle le titre, c'est celle qu'elle a à vivre et à découvrir le monde, avec toute la dimension que cela peut prendre lorsque l'on est encore une enfant. Comme je l'ai déjà dit, Nothomb n'est jamais aussi bonne que lorsqu'elle parle d'elle. Et dieu merci, elle a eu une vie passionnante ! Bien sur elle appuie le trait pour bien forcer ceux de son personnage, mais les anecdotes sont prenantes, jamais futiles, parfois drôles, voir dramatiques... Je recommande !!!DD78
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Suite française
Delphine A le Dimanche 15-09-2024
Ce livre a une histoire incroyable : il a été écrit par Irène Némirovsky durant la guerre, sur des cahiers aux petites lignes toutes serrées, lorsque celle-ci se cachait avec sa famille des persécutions nazies. Arrêtée devant ses petites filles, elle est morte quelques mois plus tard, assassinée dans une chambre à gaz. Ses enfants ont été traqués jusqu’à la fin de la guerre, emmenant cependant avec elles les cahiers presque illisibles. Elles les ont mises dans un coin après la Libération, pour ne plus y toucher jusqu’au début des années 2000. Et là, prenant leur courage à deux mains pour les déchiffrer, elles ont découvert la dernière œuvre de leur mère, « Une suite française »…
Initialement prévue en cinq parties, Irène n’a eu le temps d’en écrire que deux : « Tempête en juin », qui à travers une foule de personnages nous raconte l’Exode, dans ce qu’il a eu de plus beau mais surtout de plus nauséabond ; et « Dolce », qui reprenant quelques acteurs du début du livre décrit l’arrivée de l’Occupant dans un petit village de campagne. Si la première partie est incisive et implacable, la seconde se veut plus romanesque (mais heureusement beaucoup moins que l’affreuse couverture de l’édition qu’il m’a été donné de lire !). Le livre est très bien construit, l’écriture belle, et on ne peut que regretter de ne jamais en connaitre la suite.
Une lecture qui m’a en tout cas beaucoup émue.
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Le soleil des Scorta
le Lundi 29-01-2018
J'ai eu de la chance cette semaine, je suis partie en Italie, dans les Pouilles plus exactement. En effet, dans "Le soleil des Scorta" de Laurent Gaudé, on découvre les paysages arides de cette terre entre 2 mers, où seuls poussent les oliviers centenaires. C'est là que vit tant bien que mal la famille Scorta, dans le petit village reculé de Montepuccio. Il y a Domenico et Guiseppe, les 2 frères au lourd passé, Rafaele, l'ami qui fait parti de la famille, et Carmela, la soeur, celle qui a compris que pour sortir de la pauvreté il fallait avoir des idées et oser les atteindre... On suit le destin de cette famille singulière dans un pays qui l'est tout autant, et on voyage, on voyage dans sa tête. L'écriture est belle quoique parfois à mon avis un peu maladroite, mais bon, Goncourt 2004, ce n'est que mon humble avis. Bref, j'ai beaucoup aimé.
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Oscar et la dame rose
le Mercredi 26-04-2017
Je dois avouer que le personnage d'Eric-Emmanuel Schmitt ne m'emballe pas du tout, mais quand ma fille a dû lire "Oscar et la dame rose" avec le collège, j'ai mis ça de coté et je me suis lancée. Ce roman est en fait très court, et est constitué des lettres que le jeune Oscar écrit à Dieu. Le problème, c'est qu'Oscar a un cancer et va bientôt mourir, donc forcément nous, lecteur émotif que nous sommes, ça nous bouscule un peu. Oscar raconte sa vie à l'hopital, les copains qui rament également, sa copine mamie-rose, la vieille dame qui vient lui rendre visite tous les jours, et puis forcément le questionnement qu'il a face à la mort. Si le livre ne veut ouvertement pas jouer sur la corde sensible en étant rempli d'anecdotes assez drôles, je ne l'ai personnellement pas trouvé réaliste du tout. Le personnage d'Oscar est comme nous adultes nous aimerions qu'il soit, à savoir un petit garçon bien sage qui voit arriver la mort sereinement. Et ça, je n'y ai pas cru une seconde. Bref, trop lisse et sirupeux à mon goût.
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Les amants du spoutnik
le Dimanche 16-03-2014
Comment dire ? J’ai dévoré mais je suis quand-même restée sur ma faim ! Une jeune femme japonaise étant entrée récemment dans ma famille, je cherche à connaître un peu mieux son pays. Je m’attendais à travers le roman phare de Haruki Murakami à voyager au plus profond du Japon alors que sous influence occidentale, il nous entraîne plutôt en Europe et plus particulièrement en Grèce. Certes, solitude et amour y sont subtilement décrits jusqu’au rêve ou jusqu’au dédoublement du corps et de l’esprit mais les protagonistes d’Asie y sont-ils si différents que ceux qui auraient été occidentaux ? L’homosexualité y est néanmoins abordée sous une forme très intimiste qui doit demeurée cachée du public au Japon. J’aurais aimé en savoir plus sur la disparition de Sumire et sur le mystère qui enveloppe Miu !Emérance Bétis de Jouars-Pontchartrain
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Robert des noms propres
le Dimanche 26-01-2014
J'ai lu "Robert des noms propres" d'Amélie Nothomb, et j'ai bien aimé, même si un peu déçue... Plectrude a un nom à coucher dehors, et un début de vie pas facile: lorsqu'elle était bébé, sa mère a tué son père, puis s'est suicidée. Mais comme toujours chez Nothomb, ce n'est pas bien grave, et élevée par sa tante, la petite fille devient une excellente danseuse, allant même jusqu'à intégrer la prestigieuse école de danse de l'Opéra de Paris. Cependant, devenir un "petit rat" ne va pas amener à notre héroïne le bonheur escompté... On retrouve ici toute la frustration que peut engendrer la lecture d'un roman de pure fiction de Nothomb: on sent toute la puissance de son auteure, mais le traitement est ordinaire et ne vole pas bien haut. C'est qu'il faut bien tenir le rythme d'un roman par an et donc ne pas aller au bout des choses ! Le petit plus que j'ai aimé dans celui-là, c'est le monde de la danse, alliant la description de toute sa magie, mais aussi de toute sa cruauté. Bref, pas mal mais peut mieux faire !DD78
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Pourquoi j'ai mangé mon père
le Samedi 27-09-2014
J'ai lu "Pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis, et j'ai été un peu déçue... Ernest est un homme des cavernes affublé d'un père un peu bizarre : plutôt que de vivre dans les arbres et de manger des fruits, ce dernier préfère faire du feu, cuire la viande, chasser, bref, faire évoluer son espèce. Si toute la horde suit cahin caha le pater dans ses découvertes, cela commence à énerver sérieusement Ernest... Je trouvais le pitch rigolo : un roman sur la vie de nos ancêtres au temps de la préhistoire, du silex et des cavernes, traité en plus sur un ton humoristique et non pas soporifique, ca avait l'air bien. Et c'est sans doute cela le problème: j'en attendais trop. Alors bien sur que l'on sourit du décalage entre les réflexions et les actes des personnages, mais bon, pas de quoi casser 3 pattes à un mammouth !DD78
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