Liste des commentaires
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Les neiges de l'exil
Delphine A le Samedi 21-09-2024
Second volet de la trilogie de Lian Hearn « Le clan des Otori », « Les neiges de l’exil » m’a replongée pendant quelques jours dans le Japon médiéval. J’y ai retrouvé Takeo, fils adoptif du seigneur Otori (lâchement assassiné à la fin du tome précédent) et son amoureuse Kaede, noble désargentée qui a la fâcheuse réputation d’amener la mort à quiconque tombe amoureux d’elle. Pendant que cette dernière tente de reprendre en main le domaine familial (pas facile en étant une femme à cette période !), le premier se retrouve pris au piège de la Tribu, organisme secret d’espions et de tueurs…
Mouaih bof. J’avais bien aimé l’entrée en matière dans le tome précédent où l’on découvrait les personnages et les rivalités entre clans, j’ai été moins adepte de celui-là qui fait appel à des organisations aux pouvoirs un peu surnaturels qui ne sont pas très réalistes. L’ensemble tire un peu en longueur, tout comme ces neiges qui recouvrent le pays et que tout le monde craint.
Je me plongerai tout de même dans le dernier tome, histoire de voir où tout cela aboutit, mais sans grande précipitation !
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Le silence du rossignol
Delphine A le Lundi 29-05-2023
Cette fois-ci je suis partie en plein Japon médiéval grâce au « Silence du rossignol », de Lian Hearn, premier tome de la trilogie du Clan des Otori.
Takeo est un jeune homme un peu sauvage qui vit dans la montagne avec sa famille et les gens de son village. Mais un jour qu’il rentre d’une promenade solitaire, il les retrouve tous sauvagement assassinés par le terrible seigneur Iida. Il ne doit la vie sauve qu’à l’arrivée opportune de sire Shigeru, du clan des Otori, qui le prend alors sous son aile et décide de l’adopter…
« Game of thrones » pour ados au pays des nippons, voilà qui pourrait résumer ce chouette livre d’aventures bien exotiques. On en prend plein les yeux avec ces traditions d’un autre temps, et ce code de l’honneur singulier pour nous occidentaux. L’histoire d’amour est par contre gentillette, ce qui explique peut-être la classification « young adults » de l’ouvrage.
Très sympa quand même, je lirai le second volet avec plaisir.
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Hommes entre eux
le Samedi 29-10-2016
Noir, blanc, rouge: bestialité des hommes, beauté pure de la neige, sang versé. Je referme ce livre en apnée après cette fin saisissante et inattendue. A dévorer!
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L'élégance du hérisson
le Samedi 12-05-2012
J'ai lu "L'élégance du hérisson", de Muriel Barbery, et j'ai adoré ! Renée est concierge dans un immeuble chic du XVIème. Derrière le stéréo-type lié à ce métier, se cache en fait une femme sensible et cultivée, qui rigole bien au spectacle de tous ces gens riches et sensés être intelligents qu'elle doit servir. Et puis il y a aussi Paloma, la petite fille du 2ème étage, qui a décidé de se suicider le jour de ses 12 ans... Enfin un livre drôle et intelligent à la fois, qui vous fait réfléchir aussi bien sur des petites choses toutes simples de la vie (mais qui ont leur importance) que sur des concepts compliqués (mais qui ne servent peut-être pas à grande chose). Les personnages sont attachants, les situations tantôt drôles, tantôt dramatiques, et puis il y a ce je ne sais quoi qui vous transporte tout au long de la lecture. Bref, je recommande DD78
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De sang-froid
Delphine A le Mercredi 06-10-2021
En novembre 1959, au fin fond du Kansas, une famille entière a été sauvagement assassinée dans sa maison : Herbett Clutter, fermier aisé, sa femme Bonnie, grande dépressive, ainsi que deux de leurs enfants y ont été retrouvés ligotés, une balle dans la tête. C’est la consternation dans le petit village de Holcomb : comment cet endroit paisible entouré de champs de blé et où tout le monde se connait a-t-il pu être le théâtre d’un tel drame ? Et surtout qui a pu commettre un telle horreur ?
« De sang froid », de Truman Capote, décrit ce terrible fait divers : il nous présente les différents protagonistes, qu’ils soient victimes, policiers ou coupables ; l’enquête, laborieuse au début, et qui aboutit sur un coup de chance ; la traque des tueurs dans cette Amérique profonde des années 60 ; et enfin la fin des coupables au bout d’une corde après de longues années passées dans le couloir de la mort. On pourrait croire à une fiction rondement menée, mais le plus terrible ici est que tout est vrai. Truman Capote y a consacré des années, et présente les faits de manière magistrale, sans partie pris, dénonçant au passage la partialité de certains et toute l’horreur de la peine de mort. C’est intelligent, instructif, efficace, profond.
Bref, un très grand livre, reflet d’une époque, mais qui a entrainé son auteur avec lui.
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La touche étoile
le Mardi 08-05-2012
J'ai bien aimé, malgré un sujet (et une période) difficile(s). Alice a 80 ans et refuse de se voir traiter comme une vieille. Ben oui, elle a encore 20 ans dans sa tête, des projets à foison, et surtout est révoltée de voir les acquis des combats féministes passés reculer petit à petit... Bon d'accord, le corps ne suit plus comme avant, le mari est souvent trop plan-plan, elle se sent parfois dépassée, mais non: elle refuse de ne plus faire partie de ceux qui "font", pour être forcée de rentrer dans la catégorie des spectateurs. Comme vous l'aurez compris, ce livre pose le problème de la place laissée à la vieillesse dans notre société: on sait que c'est pas bien, mais on s'en moque souvent (gentiment ou pas), parce qu'on fond ça nous fait peur... Ce livre m'a pas mal fait réfléchir, mais bien rire aussi: l'auteure a le verbe mordant et n'épargne personne, ni jeune ni vieux. Bref, ça casseDD78
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Ame rouge
Delphine A le Dimanche 30-08-2020
J'avoue que j'ai moins accroché sur ce 3ème tome des aventures de Blacksad, le matou détective : si le graphisme est toujours au top, j'ai cette fois-ci eu du mal à rentrer dans l'histoire et à me repérer dans les personnages. Il y a je trouve trop de thèmes abordés (pauvreté, idéologie, référence au Maccarthysme), et cela nuit à la compréhension de l'histoire. Bref, pas le meilleur tome.
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Quelque part entre les ombres
Delphine A le Samedi 20-06-2020
D'habitude, je ne suis pas trop BD, mais celle-là, je l'ai adorée. Pour ceux qui connaissent le film de Disney, on est un peu dans un "Zootopie" pour adultes, sans la gentillesse du dessin animé grand public (enfin sans être trop trash non plus, hein !).
Blacksad est un matou détective qui mène l'enquête sur la mort d'une ancienne amoureuse qui se rêvait star de cinéma. Mais il se rend compte qu'elle avait rencontré les mauvaises personnes...
Ici la mise en scène d'animaux en tant que personnages sert vraiment l'histoire, et l'on pourrait même parler de scénario tant les planches ressemblent à un story board. Une bonne histoire qui tient la route, un super coup de crayon, bref, coup de coeur BD !
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Arctic-Nation
Delphine A le Mercredi 22-07-2020
Suite des aventures de Blacksad, détective chachou qui évolue dans une société pourtant loin de l'être, chachou. Ce deuxième album est du même niveau que le premier, voire même meilleur : le graphisme est très réussi, les animaux choisis pour incarner chacun des personnages collent bien à l'idée que l'on veut s'en faire ; la mise en scène est sublime, on a l'impression d'être comme au cinéma ! Et en plus le scénario tient la route, notamment sur la thématique malheureusement toujours actuelle de noir contre blanc...
Bref, un album très réussi, vite, le 3ème !
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L'art de la joie
Delphine A le Jeudi 26-12-2024
Même s’il n’est paru qu’en 1996, « L’art de la joie » est déjà considéré comme un classique de la littérature italienne. Durant plus de 600 pages, Goliarda Sapienza nous raconte l’histoire de Modesta, jeune femme sicilienne au caractère bien trempé, née dans la misère un 1er janvier 1900, et qui à force de volonté (et dans le désordre !) va devenir princesse Brandiforti, poète, marxiste, novice et mère de famille. La petite histoire se mêle rapidement à la grande, et permet ainsi au lecteur de découvrir le XXème siècle de nos amis italiens, qui n’ont pas été plus gâtés que les autres en terme de dictature, répression et malheurs.
Même si je l’ai lu en entier, je n’ai pas aimé. Tout d’abord le personnage de Modesta m’a très rapidement déconcertée : avide de sortir de la misère, calculatrice à l’extrême, mesquine et menteuse aux mœurs très libres, elle tombe ensuite dans le cadre de la femme belle et intelligente qui comprend tout mieux que les autres tout en les manipulant, bref, elle m’a énervée. Ensuite la narration : rien n’est jamais clairement expliqué, le lecteur doit deviner ce qui se passe entre les multiples personnages aux noms italiens (forcément) mais qui se ressemblent un peu tous, bref, pas facile de suivre (surtout quand le personnage principal vous énerve !). Et pour finir l’écriture, avec ses interminables dialogues politico-poétiques, où les personnages se prennent la tête pendant des heures, pardon, des pages… Au secours… Par contre j’ai été surprise par la liberté de ton de l’auteure, notamment concernant la sexualité de son héroïne, mais il faut dire que le livre a été écrit pendant les années 70.
Bref, pas le chef d’œuvre auquel je m’attendais, mais un livre singulier un peu longuet au propos révolutionnaire.
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