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La maladroite
le Mercredi 18-05-2016
Lorsque nous commençons la lecture de ce livre, nous rencontrons une institutrice qui est atterrée après la disparition d'une petite fille, qu'elle connaît puisqu'elle l'a eu dans sa classe. Cette petite fille de 8 ans, prénommée Diana n'a, pour elle, pas disparue...pour elle, cette petite est déjà morte, tuée par les coups de ses parents.
A travers les témoignages de personnes l'ayant côtoyées , une rétrospective de la vie de Diana est narrée: sa naissance, la relation qu'elle entretient avec sa famille, sa scolarité et les liens qu'elle tisse avec les autres.
Sentiment d'impuissance, laxisme, volonté de se battre contre l'impensable, colère et tristesse, voici les émotions qui jaillissent des témoignages des instituteurs, directeurs d'école, gendarmes, médecin scolaire et assistants sociaux...
Nombreux sont les témoins mais la difficulté de poser des mots et de signaler est bien présente, surtout quand la petite fille reste silencieuse. La machine reste difficile à mettre en route et les incidences seront lourdes...
La lecture de ce livre est rapide mais ne vous laissera pas indemne si vous êtes sensible aux causes liées à l'enfance. En effet, si la maltraitance est abordée dans un premier temps avec beaucoup de pudeur, plus on avance et plus l'insupportable prend de place. Se mélangent alors la révolte, la colère, l'incompréhension face au laxisme de certains acteurs. La complexité de la maltraitance est pointée du doigt par l'auteur, qui nous met face au silence des témoins, qui, certains contre leur gré, ont permis à la situation de perdurer.
Ce livre m'a beaucoup touché et dénonce la maltraitance, le laxisme des autorités et les conséquences du silence lorsque de tels actes ne sont pas dénoncés. Je conseille cette lecture malgré le thème difficile.
le Lundi 18-01-2016
Sujet très dérangeant ( la maltraitance des enfants) qu'aborde ce livre bouleversant, intense,superbe, révoltant que j'ai lu d'une traite le souffle coupé.
L'auteur fait preuve d'une très grande sobriété dans la relation des sévices vécus par Diana : mots justes, sans pathos qui pourtant donnent la mesure de son indignation.
Roman choral où différents protagonistes prennent la parole :
parents,frère, grand-mère, tante, institutrice, juge, policiers...qui n'ont rien pu, voulu faire afin d'éviter le drame .
Ce roman nous renvoie à notre propre questionnement :
quelles seraient nos propres réactions face à ce problème?
Ce roman m'a beaucoup touchée . JL
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L'instant présent
le Mardi 26-05-2015
Pas facile de vivre le moment présent lorsque le temps nous est compté ! Comme d’habitude, on ne lâche pas cette histoire incroyable composée de voyages aller-retour entre conscient et inconscient, entre réel et irréel ! Mais pendant que le cadencement des 4 premières parties frise la perfection, la 5ème arrive d’un bloc avec l’utilisation à mon avis, maladroite, d’une revue de presse. C’est dommage de suivre assidument tous les méandres de cette histoire pour au bout du compte, atteindre une chute dans une réalité dont je ne vois pas comment on peut se relever alors que les 2 personnages principaux, eux, prennent un nouveau départ. En clair, je n’ai pas aimé cette dernière partie. En revanche, j’ai beaucoup aimé le décor du phare, la transmission intergénérationnelle et la revue des faits marquants de ces 25 dernières années avec entre autre, l'explosion technologique. Mais dans le registre écriture surnaturelle de Musso « La fille de papier » reste toutefois bien supérieure.Emérance Bétis - Jouars-Pontchartrain
le Mardi 26-05-2015
Roman d'espionnage. Une intrigue menée tambour battant. Suspens et action garantie.Très bienCatherine
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Amours
le Vendredi 08-09-2017
Amour conjugal, maternel, divin, charnel, filial, amour de soi. C’est d’amour dont il est question dans ce roman qui nous transporte au début du 20ème siècle, dans une maison bourgeoise.
Dans ce huis clos étouffant, les passions les plus vives vont prendre corps et les vérités se révéler .
Un récit sur la condition féminine et les conventions sociales au début de ce siècle qui n’est pas sans rappeler l’ambiance et les sujets chers à Maupassant .
Sophie
le Vendredi 13-11-2015
Victoire et Anselme sont mariés.
Victoire est une jeune femme d'apparence froide mais elle cache un profond désir d'aimer et d'être aimer. Hors, avec son mari, ce n'est pas l'extase au 1er degré du terme. Pour elle, leurs moments d'intimité sont dénués de désir et de plaisir. Surtout qu'au grand chagrin de Victoire, son mari et de sa belle-famille, la cigogne ne frappe pas à leur porte.
Autour du couple vit Huguette, Pierre et la jeune Céleste, leurs personnels de maison.
Céleste subit, en silence, les assauts d'Anselme. Elle doit garder la tête haute malgré ces humiliations pour ne pas perdre son travail.
Mais un jour, la vérité éclate, alors qu'elle essayait tant bien que mal de cacher ce secret... il n'est malheureusement plus possible de le dissimuler, car un petit habitant se fait une petite place sous son nombril.
Victoire l'apprend et fait une proposition à Céleste: elle peut rester sous son toit et garder son emploi mais l'enfant sera le sien. Celle-ci accepte.
Pourtant, un soir, n'y tenant plus, Céleste rentre dans la chambre conjugal où l'enfant dort et prend le couffin près d'elle. Victoire, s'en apercevant, la rejoint et l'histoire de ce livre prend un tout autre chemin puisque les deux femmes vont se découvrir l'une et l'autre...et un sentiment va naître petit à petit entre elles.
Ce livre est absolument sublime. Dès les premières pages, j'ai complètement été happé. En effet, il n'y a aucun temps mort. Le style de l'auteur est très fluide et délicat. Le ton est juste. Les mots sont beaux. J'ai adoré me plonger dans la fin du XIXème siècle, où les femmes commençaient à se libérer doucement de leurs corsets, cherchaient à se démarquer et à trouver des modèles dans les stars de l'époque. J'ai bien entendu, moins aimer, la soumission dont elles devaient faire preuve pour garder leur emploi ou leurs réputations intactes car l'homosexualité à cette époque était complètement tabou et très mal vue par la religion et la société. Ce livre nous plonge dans une autre époque.
Les personnages sont très attachants: Victoire et Céleste, Huguette et son époux Pierre, revenu de la guerre sans les sons et les mots tant le traumatisme a été grand...
J'ai eu beaucoup de mal à les laisser et je continue de penser à eux, quelques jours après avoir terminé ma lecture.
C'est pour ça que je lis: pour voyager à travers le temps, les époques, les mœurs et rencontrer des personnages formidables. Je me suis complètement évadée avec ce livre. C'est donc un vrai coup de cœur pour moi et je pense me le procurer pour ma bibliothèque avant la fin de l'année!
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Un océan d'amour
le Samedi 10-10-2015
La chambre est austère et encore assoupie dans la nuit. Il se lève, prend ses lunettes. Dans la cuisine la poêle crépite de la pâte à crêpe qui s'étale langoureusement. Comme tous les matins, sa femme prépare son petit déjeuner; mais celui-ci est le dernier qu'il prendra avant un long moment car, aujourd’hui, sa frêle embarcation de pêcheur rencontra le monumental Goldfish. Et le périple du petit pêcheur breton commence…
Cette bande-dessinée muette est un petit bijou de tendresse et d’humour. On suit avec gourmandise le scénario rocambolesque de Lupano. Le tout est servi par le dessin sensible et vibrant de Panaccione. Un livre poétique et attachant, une vraie bouffée d’air marin !
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Les mots qu'on ne me dit pas
le Mercredi 16-09-2015
Véronique est née dans une famille pas comme les autres: en effet, ses parents sont sourds-muets. Elle, de son côté, entend parfaitement bien et dès son plus jeune âge, elle a du apprendre à communiquer dans les deux langues, celle des signes avec sa famille, puis la voix et les sons avec les autres.
Partagée entre honte et fierté, patience et colère, son quotidien d'adolescente rebelle n'est pas facile mais elle le raconte avec humour, tendresse et insolence.
Les phrases sont courtes mais percutantes et ne m'ont pas laissé de marbre. J'ai été tantôt ému, tantôt surprise par son effronterie parfois mais j'ai également beaucoup ri grâce à certaines anecdotes que Véronique Poulain partage avec nous.
Au fil des pages, Véronique Poulain prend de plus en plus position face à la situation de ses parents d'abord, puis pour toutes les personnes sourdes et muettes.
Ce livre délivre un véritable message de tolérance et d'amour. J'ai passé un très bon moment de lecture et ce livre est vraiment à mettre entre toutes les mains pour se rappeler que la différence n'est visible que pour ceux qui ne veulent voir que ça.
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Constellation
le Samedi 08-07-2017
J'ai très très peur en avion. C'est donc tout à fait logiquement que je me suis lancée dans "Constellation", d'Adrien Bosc, qui retrace l'histoire de l'avion du même nom qui s'est écrasé aux Açores le 27 octobre 1949. On nous décrit quelques uns des 49 riches passagers de ce transatlantique, et ce qui a conduit chacun d'entre eux à prendre cet avion : Ginette Neveu, violoniste virtuose accompagnée de son frère Jean et de son Stradivarius, qui partait pour une grande tournée américaine ; Simone Hennessy, qui venait de divorcer de son riche mari et allait aux US récupérer ses 2 petites filles ; Kay Kamen, homme d'affaires génial ayant le premier eu l'idée de faire du merchandising avec les frères Disney ; et le plus connu, Marcel Cerdan, boxer adulé, poussé par Edith Piaf à la rejoindre au plus vite à New-York en cette fin octobre. Ces tranches (et fin) de vie sont très émouvantes. Le livre se penche en parallèle sur les pilotes et l'enquête menée par la suite afin de comprendre le drame. Tout ça pour finir sur cette conclusion: quel gâchis... Par contre j'ai trouvé l'écriture de ce livre un peu compliquée et pas très fluide. C'est dommage, il a reçu le grande prix du roman de l'académie française en 2014 ! Bref, pas mal.
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Charlotte
le Dimanche 13-09-2015
J'ai profité des vacances pour me plonger dans le "Charlotte", de David Foenkinos, qui a été l'un des romans phare de la rentrée littéraire de l'année dernière, et accessoirement prix Renaudot. Le sujet est pourtant tragique : la vie (et la mort) de la peintre juive Charlotte Salomon lors de la seconde guerre mondiale. Pourtant, la lecture en est infiniment douce, avec cette structure narrative en phrases courtes, les unes sous les autres, comme pour alléger le propos. Mais sous cette apparente douceur se cache bien l'ignoble, l'antisémitisme primaire, la traque, l'horreur... Je ne connaissais pas du tout ce peintre, et le texte de Foenkinos m'a beaucoup touché. Bref, pour moi un succès amplement mérité.
le Lundi 15-09-2014
Charlotte Salomon nait à Berlin en 1917. Lors de son enfance surgit un drame familial qui la poursuivra toute sa vie mais dont la vérité lui est cachée. Cet évènement fait suite de nombreux autres.Juive, elle sera ensuite exclue de toute vie sociale par les nazis et surtout de l'Ecole des Beaux-arts où elle avait été malgré tout acceptée. Après avoir vécue une passion amoureuse, elle consent avec grande difficulté à rejoindre ses grand-parents dans le sud de la France encore en zone libre.Elle y rencontrera une américaine et un médecin qui la pousseront à reprendre la peinture. En se jetant à corps perdu dans son art, elle achèvera une oeuvre autobiographique.Mais elle sera dénoncée et déportée, bien qu'enceinte.Ce très beau roman est écrit comme un poème en prose. Les phrases courtes et percutantes donnent un tel relief au personnage de Charlotte qu'il hantera le lecteur pendant très longtemps.Mais ce récit donne aussi à voir la naissance de l'artiste et de sa subite révélation à elle-même ainsi que la recherche d'un auteur, hanté par une artiste et qui part sur ses traces pour la comprendre et la faire vivre.Après la lecture, une plongée dans l'oeuvre de Charlotte Salomon s'impose.Elvira
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Pétronille
le Vendredi 31-10-2014
elle a 30 ans, aime le champagne, écrit des romans... puis une rencontre celle de Pétronille. Amélie Nothomb va se raconter a travers ces échanges son pour autant nous emmener à travers une histoire et une fin réelle et concrète."Barbe Bleu" reste après "Stupeur et tremblement" l'un de mes préférés.
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Au revoir là-haut
le Dimanche 07-12-2014
J'ai lu "Au revoir là-haut", de Pierre Lemaitre, et j'ai trouvé ça... waouh !!! Enfin un livre fort et puissant, non pas dans le sens lyrique du terme (plein de belles descriptions fines et grandioses), mais plutôt dans le genre qui vous dévore les tripes jusqu'à ce que vous l'ayez terminé. Albert est un poilu malchanceux, qui se fait enterrer vivant dans un trou d'obus 8 jours avant l'Armistice (scène d'intro, époustouflante). Il est sauvé in extremis par Edouard, lequel en échange reçoit malheureusement un éclat d'obus qui le défigure atrocement. Ces 2 hommes, que leurs origines opposent, vont ainsi se retrouver liés, et vivre ensemble les désillusions de l'après-guerre, très forte pour glorifier ses morts, beaucoup moins pour s'occuper des rescapés. Mais ils auront leur petite vengeance... Ce livre est monté comme un polar, avec des personnages puissants, et permet de voir la grande guerre sous un autre angle, celui des vautours se faisant du beurre sur le malheur des autres. C'est cynique, émouvant, ironique, parfois drôle, bref, très fort. Et le titre en lui seul résume la philo du livre : "au revoir là-haut" sont en effet les derniers mots écrits par Jean Blanchard à sa femme avant de se faire fusillé pour trahison, alors qu'il avait juste obéi à ses supérieurs lors de l'attaque de sa tranchée... Bref, j'ai adoré.DD78
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Central Park
le Dimanche 06-04-2014
Guillaume Musso, auteur populaire, est plus connu pour la qualité de ses intrigues que pour ses qualités littéraires, quoique … Amateurs de suspense, vous allez être servis ici. L’évolution de l’intrigue est absolument inattendue et finit par vous fiche la trouille pour cause de plausibilité. Une nouvelle fois, Guillaume Musso nous tient en haleine du premier à l’avant dernier chapitres puis laisse entrevoir une lueur d’espoir bien pâle pour les écorchés de la vie.Emérance Bétis
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