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My absolute darling
le Dimanche 11-11-2018
J'ai lu que "My absolute Darling", de Gabriel Tallent, avait été désigné comme chef d'œuvre par bon nombre de ses lecteurs. Même si je n'irai pas jusque là, il est certain que c'est un livre marquant, qui ne ressemble à aucun autre.
Turtle est une ado un peu bizarre qui vit seule avec son père dans le nord de la Californie. Elle n'est pas très forte à l'école, n'a pas vraiment d'amis, et passe son temps libre à se promener dans la forêt ou à nettoyer son fusil. Il y a des champignons sur le bord de sa baignoire, et toujours la même araignée là, dans le coin de la salle de bain. Ah oui, et puis des fois son père lui demande de tirer sur une pièce tenue par une gamine, ou bien de faire des tractions à la menace d'un couteau. C'est qu'il l'aime tellement fort son papa...
Ce que l'on retient tout d'abord de ce livre, c'est son ambiance, très proche de la nature, presque minérale. On se balade avec Turtle dans ces forêts de séquoias immenses et de fougères humides, ou encore sur les plages sauvages battues par le vent. Et puis il y a ce personnage du père, monstrueux et aimant à la fois, dont la jeune fille n'arrive pas à se défaire alors qu'elle en aurait tant besoin. Il la détruit à petit feu, jusqu'à ce final surréaliste mais malheureusement crédible dans cette Amérique à la dérive.
Bref, peut-être pas un chef d'oeuvre, mais on n'en est pas très très loin !
le Lundi 08-10-2018
Dans une petite ville de l'Amérique profonde une très jeune fille lutte contre l'emprise de son père avec lequel elle vit seule. Je ne sais pas quoi dire, que j'ai aimé ? je ne sais pas. Il y a des passages très durs et on craint sans cesse les réactions de cet homme violant et incestueux.
Mais quels personnages et quelle ambiance!!
Ce qui est sûr, quand on l'a lu impossible de l'oublier.
A ne pas mettre entre toutes les mains.
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La Disparition de Stephanie Mailer
le Mardi 08-01-2019
J'ai trouvé le pitch de "La disparition de Stéphanie Mailer" des plus aguicheurs : une ravissante journaliste vient trouver le flic Rosenberg quelques jours avant son départ à la retraite pour lui annoncer qu'il s'était trompé 20 ans plus tôt dans la résolution d'une ancienne affaire. En effet, le maire de la petite ville d'Orphéa, sa famille et une passante avaient été sauvagement assassinés le soir de l'ouverture du festival de théâtre de la ville. Pas de bol, elle disparaît mystérieusement quelques heures plus tard, obligeant Rosenberg à se replonger dans cette terrible enquête...
On retrouve ici tous les ingrédients des précédents livres de Joël Dicker : les Hamptons, théâtre naturel et sauvage de tous ces drames ; le trauma, qui taraude notre flic Rosenberg et nous tient un peu trop longuement en haleine pendant tout le livre ; l'histoire d'amour pure et idyllique, voire cul-cul suivant l'angle auquel on se place. L'écriture est accrocheuse, les personnages foisonnent et les pistes partent dans tous les sens. Et c'est bien là le problème : à trop vouloir perdre le lecteur, et bien ça ne tient plus la route, les multiples rebondissements de la fin décrédibilisant l'ensemble. Bref, un peu déçue, même si je l'ai dévoré. A vous de voir !
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Un océan, deux mers, trois continents
le Mercredi 02-01-2019
passionnant. on découvre comment se mêlent la politique, le commerce et la religion. accessible aux jeunes. Ecriture agréable.
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La fille qui rendait coup pour coup
le Jeudi 24-05-2018
Retrouvailles avec nos héros de la saga Millénium dans ce 5ème opus, "La fille qui rendait coup sur coup" : Lisbeth est injustement en taule, suite à la fin du tome précédent ; Michael est toujours un journaliste au top avec ses scoops percutants ; et l'été commence, il fait très chaud à Stockholm. Bref, pas grand chose, sauf que Lisbeth se met à dos la caïd de la prison en défendant une autre détenue, et que Michael enquête sur une sombre étude de jumeaux séparés à la naissance...
J'avoue que j'avais été agréablement surprise il y a quelques années avec la reprise de la trilogie de Stieg Larsson par David Lagercrantz. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre sans trop d'inquiétude, confiante dans le respect de la trame et des personnages originaux. Mais c'est pourtant là que le bas blesse : il n'y a aucune surprise. L'intrigue tient la route, les personnages sont fidèles à eux-mêmes, mais rien de novateur (il commence même à lui arriver un peu trop de trucs à mon goût à super Lisbeth). On en vient même à regretter que le personnage de la sœur jumelle de Lisbeth ne soit pas ici abordé, parce que zut, ça veut dire qu'il y aura un 6ème tome pour traiter le sujet... Bref, vous l'aurez compris, agréable mais sans plus.
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Encore vivant
le Lundi 04-06-2018
Un livre dont on se souvient longtemps je crois! Le personnage (l'auteur?) est semble t-il doué d'une intelligence exceptionnelle, mais balloté comme un bouchon de liège dans des vagues gigantesques et incontrôlables. Le style est dense, il est confus parfois, exactement comme ces phénomènes qui l'assaillent et sont tels qu'il ne peut se souvenir de tout.. Des éclairs de lucidité lui font réaliser sa propre violence, surtout verbale, viscérale. Une description tellement réaliste de la "charité" si confortable dans les milieux aisés au sortir de la messe, contrastant avec celle des squatteurs, dans la puanteur, les effets de la drogue, chez les non-adaptés, la souffrance vitale et brute. Il navigue aussi pour tenter de réconcilier son statut social et celui de ses origines paysannes, son histoire familiale compliquée et les non-dits qui sont à jamais enfouis avec la disparition des êtres qui ont accompagné son enfance. Quel courage pour remuer et tenter d'éclaircir tout cela, au plus profond de lui !
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La disparition de Josef Mengele
le Samedi 15-09-2018
Fascinée par la seconde guerre mondiale, je ne pouvais pas passer à coté du prix Renaudot 2017, "La disparition de Josef Mengele", d'Olivier Guez. Quoi que le Goncourt de la même année traite du même thème et que je n'ai pas du tout envie de le lire, comme quoi ça ne veut rien dire...
Bref, j'ai découvert ici ce qu'a pu être la vie du tristement célèbre médecin d'Auschwitz après la guerre, et il faut avouer qu'elle est incroyable. Pathétique, mais incroyable. Déjà, dès la libération, Mengele passe à travers les mailles du filet : il avait en effet refusé de se faire tatouer son groupe sanguin sur le bras comme cela était fait pour tout officier SS, et n'a donc pas été inquiété. Il a ainsi pu gentiment se réfugier en Bavière, et préparer tranquillement sa cavale en Argentine, aidé par l'immense fortune de son père. Cependant, arrivé là-bas, la chute est rude : il ne peut exercer ses "talents" de médecin, et doit se fondre dans la classe ouvrière. Mais le régime de Peron lui rendra bien des services...
Olivier Guez est à la base journaliste, et cela se ressent dans la lecture de ce livre : la narration est factuelle, sans sentiments ni belles descriptions. Au contraire, l'écriture quasi clinique rend le personnage encore plus abject, et l'on est presque déçu qu'il n'est au final pas été capturé et trainé en justice. Enfin il a sombré dans la paranoïa et le malheur, et c'est déjà ça. Bref, j'ai aimé.
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Orange
le Samedi 14-04-2018
L'idée est vraiment bien trouvée, recevoir une lettre de soi du futur pour sauver son ami. La jeune fille est tiraillée entre sa grande timidité et le fait qu'elle doive manifester davantage ses sentiments à Kakeru si elle veut avoir un espoir de le sauver dans le futur. De larmes en sourires, de doutes en découvertes, Orange est un manga vraiment accrocheur et les personnages sont très attachants .
La série est en 5 tomes, un 6eme est en cours de traduction en français. Elle est adaptée en anime, en film, bientôt en roman, et une préquelle humoristique est en cours d'écriture.
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Le garçon
le Jeudi 14-06-2018
Je n'avais jamais entendu parler de Marcus Malte jusqu'à ce qu'il reçoive le prix Fémina en 2016 pour "le garçon". Ce livre raconte l'histoire de ce dernier, dont on ne connaitra d'ailleurs jamais le nom. Enfant muet élevé dans la nature par une mère sauvage, il doit se prendre en main à la mort de celle-ci, et commence alors à explorer le monde : d'abord garçon de ferme dans un hameau isolé du sud de la France, puis assistant du lutteur de foires le géant Brabek, jusqu'à ce qu'un accident de roulotte le propulse dans la famille de Gustave, pomologue belge renommé, et de sa fille la vive Emma. Mais la grande histoire n'est pas loin en cet été 1914...
C'est un livre qui prend son temps. Celui de nous mettre dans une ambiance, de bien nous décrire ses personnages et leur environnement, tout cela dans une belle écriture poétique mais pas trop. On a envie de mieux le connaitre ce garçon, qu'il soit heureux malgré les épreuves. Et ce bonheur, il le trouvera dans les bras d'Emma, amoureuse inconditionnelle qui se donne toute entière. Un peu trop même j'ai trouvé, cette partie d'amour fou manque à mon avis de crédibilité. Celle sur la grande guerre est bien évidemment glaçante de terreur et d'horreur, et la fin bien triste. Mais en tout cas c'est un très beau livre.
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Roger et ses humains T.1
le Mercredi 03-07-2019
Cyprien, il fait un peu parti de la famille. Nous rigolons tous (ou avons bien rigolé) à ses vidéos amusantes et bon enfant sur les sujets du moment. Nous ne pouvions donc pas passer à coté des BDs "Roger et ses humains", dont il est le scénariste.
Hugo est un jeune geek totalement dans la lune qui vit avec sa copine Florence. Un beau jour, son père lui offre son dernier prototype de robot guerrier, prénommé Roger (enfin il essaye plutôt de le planquer chez son fils, mais bon !). Dès lors, avec toute sa logique implacable, Roger va mettre le doigt sur tous les petits travers de la vie d'Hugo...
On retrouve le même esprit que dans les vidéos, et personnellement j'ai bien rigolé (mes enfants aussi d'ailleurs). Bon nombre de nos incohérences du quotidien sont pointées du doigt, mais également les difficultés de la vie de couple, l'immaturité des hommes (enfin, de certains !), ainsi que l'addiction aux écrans. Par contre un peu trop de gros mots à mon goût, donc à ne pas mettre entre les mains des plus jeunes. Mais très très sympa quand même !
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La vie en cinquante minutes
le Mercredi 28-09-2016
Rhhhoo, j'ai encore craqué pour une des belles couvertures des éditions Zulma... Et bien pas du tout, j'ai gagné ce livre à un concours. "La vie en cinquante minutes", de Benny Barbash, raconte l'histoire de Dov et Zahava, vieux couple habitant Jérusalem. Ces deux là se supportent plus qu'ils ne s'aiment, faisant semblant dans un riche quotidien bien huilé. Jusqu'au jour où madame préparant sa lessive découvre un long cheveu blond entortillé sur le maillot de corps de son mari. D'épouse docile et soumise, elle devient une jalouse féroce, allant jusqu'à toutes les extravagances pour découvrir cette vérité qui l'arrangerait peut-être bien au final... Ce que j'ai beaucoup aimé dans ce livre, c'est qu'il se passe en Israël, faisant ainsi découvrir une société emplie de religion qui m'est inconnue. Le personnage de Zahava est imprévisible, c'est assez drôle de la voir faire n'importe quoi par jalousie. Mais le livre est surtout doux et amer, l'histoire d'amour de ces deux là étant racontée en filigramme tout au long du livre, opposant ainsi l'amour des débuts et ce quotidien maintenant dénué de sentiments. Bref, j'ai bien aimé.
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