Liste des commentaires
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Un animal sauvage
Delphine A le Vendredi 02-05-2025
Je continue ma lecture des romans de Joël Dicker. Si certains se suivent et se ressemblent, d’autres sortent du lot. « Un animal sauvage » fait malheureusement partie de la première catégorie.
Sophie et Arpad forment un couple parfait (comme je déteste cette expression !) : ils sont beaux, riches, ont de merveilleux enfants, des jobs de rêve, et habitent une magnifique maison perdue en pleine nature. Karine et Greg sont la version d’en dessous : ils habitent la même ville, mais leurs enfants sont insupportables, leur maison moins belle, et Greg est loin d’être le mari idéal. Et pour cause : il est obsédé par Sophie…
On y retrouve tous les thèmes de prédilection de Jojo : une histoire d’amour inconditionnel, une énigme bien tordue, et les bords du lac Léman. J’avoue que l’intrigue est prenante et que les pages se tournent vite, mais les personnages ne sont pas très fins, et les ficelles de l’intrigue un peu trop grosses à mon goût. Enfin je vous rassure, je l’ai dévoré en 3 jours quand même, Jojo est toujours aussi efficace !
Bref, pas mon meilleur Dicker.
Marie L le Mardi 09-04-2024
Cette fois-ci l'auteur met un calendrier au début de chaque chapitre et barre les jours passés...cela peut aider dans ces incessants aller-retour qui personnellement me fatiguent. La ficelle est toujours la même. Pour les inconditionnels de Dicker.
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Veiller sur elle
le Mercredi 06-12-2023
Au seuil de sa vie, Michelangelo Vitaliani, Mimo comme il aime être appelé, se souvient. C’est toute une vie, riche en pérénigrations dans l’Italie fasciste, qui défile. Parti de rien, il deviendra un sculteur vénéré et adulé. Très vite, il rencontrera son amie de toujours, la talentueuse et explosive Viola Orsini ayant elle toutes les cartes en main pour réussir. Tous deux formeront un duo atypique, ils connaitront le bonheur, les doutes, les disputes... La famille Orsini sera un élément clé dans la vie de Mimo et dessinera en partie son destin. Un livre fascinant qui vous fait cotoyer des personnages hauts en couleurs. Pas de doute, lorsqu’on est plongé dans cette grande fresque romantique, on a du mal à la lâcher !
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L'Affaire Alaska Sanders
Delphine A le Lundi 28-08-2023
Certains diront que les livres de Joël Dicker sont tous pareils, et ils auront peut-être raison. D’autres diront qu’il est un pur produit marketing sachant très bien utiliser les tableaux d’Edward Hopper, et ils auront sûrement raison aussi. Mais il n’empêche que j’ai passé un excellent moment avec son dernier opus, « L’affaire Alaska Sanders », que j’ai littéralement dévoré.
Petite ville de Mount Pleasant, dans le New Hampshire. Une joggeuse matinale découvre le corps sans vie d’une jeune femme au bord du lac du coin (enfin pas que, mais je ne veux pas vous gâcher la surprise !). Bref, une rapide enquête permet de mettre un de ses amis sous les verrous pour perpétuité. Mais c’est sans compter notre Marcus Goldman national qui dix ans après va inopinément venir fourrer son nez dans cette histoire-là, et nous la résoudre cette enquête !
Comme d’habitude, passé et présent s’entremêlent dans cette histoire pleine de rebondissements, le premier éclairant le second sous un angle nouveau. On est heureusement loin du grand n’importe quoi de « La disparition de Stéphanie Mailer », ainsi que du burlesque de « L’énigme de la chambre 622 » : ici l’intrigue tient diablement bien la route. Annoncé comme le second tome de la trilogie Goldman, entre « La vérité sur l’affaire Harry Québert » et « Le livre des Baltimore », j’avais peur d’un résultat alambiqué pour faire le lien entre les deux : il n’en est rien. On dévore les 569 pages en se disant qu’on relirait bien les deux autres.
Bref, pour moi une belle réussite !
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Premier Sang
Delphine A le Samedi 04-03-2023
Amélie Nothomb n'est jamais aussi bonne que lorsqu'elle parle de sa vie et des siens. "Premier sang" en est l'éclatante preuve, à travers un bel hommage qu'elle porte à son père, tout en sachant garder son ton décalé si particulier.
Patrick nait sans père avec une mère qui ne se remet pas de la mort de celui-ci. Elevé précieusement par ses grands-parents maternels, il est un beau jour envoyé dans le château familial de ses autres ascendants, dans les Ardennes. Il découvre alors avec délice un tout autre mode de vie, et nous aussi par la même occasion...
Comme d'habitude, c'est trop court. On en aurait bien repris encore de l'histoire de ce père particulier, qui se découvre brutalement une famille noble et farfelue, qui le forgera de manière forte, et lui permettra notamment de survivre au coup d'état subi lors de son premier poste de diplomate dans l'ex Congo belge. Quelle vie extraordinaire !
Bref, un super livre.
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Man
le Mardi 25-01-2022
Que de belles choses j'ai appris sur la culture, les coutumes et la cuisine vietnamienne! Un livre magnifique.
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L'anomalie
Delphine A le Samedi 26-03-2022
J’ai de la chance dans mes lectures en ce moment, je ne tombe que sur des supers livres ! Comme par exemple « L’anomalie », de Hervé Le Tellier, accessoirement prix Goncourt 2020. Je ne suis pas spécialement prix littéraires, mais j’étais bien curieuse de la découvrir, cette anomalie…
Le roman commence par une galerie de personnages (et franchement, quels personnages !) qui se font tous arrêtés par les services secrets américains : Blake, le restaurateur parisien qui mène une double vie de tueur à gages ; Lucie, mère célibataire monteuse de cinéma qui ne sait pas trop quoi faire de sa relation avec un vieil architecte fou amoureux et un peu collant ; Joanna, redoutable avocate d’affaires américaine qui a un peu de mal à assumer la couleur de sa peau ; Slimboy, rappeur nigérian qui commence à connaitre un succès planétaire. On en découvre 11 comme ça, 11 personnes très différentes mais qui ont cependant un point commun : celui d’avoir pris le vol Air France Paris-New-York du 10 mars 2021 3 mois plus tôt…
Ce que j’ai aimé dans ce livre, c’est la surprise : quelle peut donc bien être l’anomalie du titre ? Une fois en avoir pris connaissance, on suit avec suspense les protagonistes pour savoir comment chacun va s’en sortir. Mais ce que j’ai adoré, c’est la galerie de personnages du début : en quelques pages, Hervé Le Tellier parvient à dresser des portraits uniques et singuliers, chacun avec une ambiance et un contexte différent. Je suis par contre un peu moins fan du dernier tiers du livre, où je me suis fréquemment emmêlée les pinceaux. Cependant cette « anomalie » reste pour moi une vraie réussite, je recommande chaudement.
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Histoire du chevalier des Grieux et de Manon Lescaut
Delphine A le Dimanche 06-12-2020
Cela faisait longtemps que ce petit livre trainait dans mes cartons, et pour tout avouer, je m'attendais à trouver dans le personnage de Manon une jeune fille naïve et honnête, héroïne d'une de ces histoires de jeune inconnue découvrant l'amour dans quelque province fleurie et verdoyante.
Mais c'est en fait le récit d'une passion dévorante que j'ai rencontrée, passion éprouvée par le jeune chevalier Des Grieux, garçon honnête et vertueux mais qui ne peut réprimer cette inclinaison, et sombre ainsi dans tous les désordres amoureux. C'est la vertu de l'époque qui est ici décrite, mais surtout bafouée en toute connaissance de cause par les personnages. A la droiture religieuse, ces derniers préfèrent la quiétude de l'amour, allant même jusqu'à voler pour la préserver, mais en toute innocence...
J'ai été à la fois impressionnée et freinée par le langage soutenu employé par l'abbé Prévost (le livre date quand même de 1730-1733), mais cela m'a fait du bien (!) de lire une oeuvre si bien écrite. Quoi qu'il en soit, si le texte se veut une description de la vertu d'une époque, c'est aussi intéressant d'en constater sa désuétude: il ne s'agit en fait que de concubinage !
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Le garçon du phare
Alice P le Lundi 24-04-2023
Très belle histoire, d'aventure, de camaraderie, de débrouillardise et de courage. Nous avons beaucoup aimé !
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La femme révélée
le Samedi 01-02-2020
La nouvelle héroïne de Gaëlle de Nohant,Violet Lee , une photographe américaine vivant à Chicago une vie dorée, s'exile à Paris aux débuts des années 1950, laissant derrière elle son fils chéri .
Pourquoi cette fuite? Au fil des pages, nous découvrons son mariage malheureux avec un "truand" qui travaille dans l'immobilier sur lequel il a assis sa fortune ,spéculant sur les inégalités et la ségrégation que vivent les afro-américains qui ont quitté le sud de l'Amérique pour le nord qu'ils croyaient meilleur , un climat délétère qui asphyxie notre héroïne au sens propre du terme .
Elle nous promène dans le Paris bohème des caves et des débuts du jazz et de St Germain des Prés où elle traque par l'intermédiaire des ses photos la vie des plus humbles et se tisse des amitiés improbables, voire un nouvel amour .
Le temps passe et elle n'a jamais oublié son enfant; à la fin des années 1960,elle retourne en Amérique confrontée aux mêmes problèmes raciaux , mort de Martin Luther King, attentat de Robert Kennedy, opposition à la guerre du Vietnam pour aboutir aux "émeutes de Chicago".
Nous retrouvons dans ce livre tout ce qui fait l'écriture de G de Nohant, une reconstitution historique fidèle grâce à une documentation fouillée ,la défense des paumés et des marginaux, un gout certain pour la romantisme : une magnifique histoire de femme !
Une auteure à suivre .
Jocelyne LEFEUVRE
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Né d'aucune femme
Delphine A le Vendredi 30-04-2021
« Né d’aucune femme » de Franck Bouysse, est un des gros succès de 2019 en librairie. Je pense qu’il doit déjà beaucoup à cette magnifique couverture d’une femme allaitant son enfant telle une guerrière, enfin moi en tout cas cela m’a interpellée. Par contre j’ai été moins séduite par le contenu du livre, qui m’a semblé banal voire un peu poussif.
Rose est une jeune campagnarde des Landes, qui vit pauvrement avec ses parents et ses sœurs. Mais lorsque le « vivre » se transforme en « survivre », son père se décide à la placer comme domestique dans ce qu’il pense être le riche domaine du coin. Le problème est que celui-ci est dirigé par un homme méchant et cruel, accompagné d’une mère qui l’est tout autant. Et c’est là que le calvaire de Rose va commencer…
Ce n’est pas que le livre ne soit pas bien, loin de là. L’ensemble est cohérent, bien mené, mais presque un peu trop : tout s’emboite, s’explique et se justifie parfaitement, un peu comme dans un premier roman (ce qui n’est pas le cas). Un peu de mystère et de non-dit que diable ! J’ai trouvé également que les personnages étaient trop manichéens, avec des méchants vraiment très très méchants, sans nuance ni psychologie. Dernier point : l’écriture, un peu trop alambiquée pour moi, on peut faire tout aussi efficace sans autant de chichis.
Bref, vous l’aurez compris, un peu déçue, je ne vais pas me jeter de sitôt sur un autre livre de Franck Bouysse.
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