Liste des commentaires
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Le dimanche des mères
le Mercredi 21-03-2018
“Le dimanche des mères”, c’est ce jour particulier en Angleterre où les domestiques des grandes maisons avaient le droit exceptionnel de prendre leur journée afin de rendre visite à leurs familles. Et dans ce pays douloureusement touché par la 1ère guerre mondiale, cela n’était pas rien. Graham Swift choisit de se pencher plus particulièrement sur le personnage de Jane, jeune femme de chambre, qui profite elle aussi de cette belle journée de 1924. Mais ce que ses patrons ne savent pas, c’est que Jane est orpheline, et va en fait rejoindre secrètement le fils de leurs amis, dont elle est depuis quelques temps la maitresse. La jeune domestique pénètre donc pour la première fois dans la demeure de son riche amant, mais aussi pour la dernière : Paul doit se marier quelques jours plus tard...
Malgré ce pitch assez romanesque, le livre est en fait bien plus profond que cela : il décrit un monde destiné à disparaitre, où une jeune femme décide de braver discrètement les interdits. La lecture peut au début paraitre creuse, mais gagne peu à peu en profondeur au fur et à mesure que le personnage de Jane s’étoffe. Et on est finalement surpris par le chemin où nous mène cette histoire. Bref, un petit moment de délicatesse toute british pour les fans d’un temps révolu.
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Un cri sous la glace
Isabelle M le Mercredi 24-11-2021
Captivant, et très bien écrit
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Le cri
le Mercredi 13-09-2017
Bien écrit. Le suspense perdure jusqu'à la fin. Difficile de s'arrêter dans la lecture.
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Chanson douce
le Lundi 29-01-2018
“Une chanson douce, que me chantait ma maman...” Le titre du prix Goncourt 2016 m’a aussitôt fait penser à cette chanson d’Henri Salvador, que je fredonnais il y a quelques années la nuit à mes enfants pour les endormir. Le problème, c’est qu’après avoir lu ce livre, ce sont les mamans qui ne dormiront plus sur leurs 2 oreilles ! L’auteure, Lydia Slimani, a en effet eu le talent de concentrer dans ce livre toutes les peurs maternelles actuelles : la difficulté de concilier carrière et vie de famille, et la mauvaise conscience qui va avec ; ce besoin de liberté que l’on peut avoir parfois, freiné par le quotidien ; l’autre difficulté de déléguer la garde la journée de ses petits, avec cette relation ambivalente de confiance et de doute qui peut s’installer ; et puis l’impensable, la mort de son enfant...
Le livre commence d’ailleurs comme ça : Myriam, en rentrant un après-midi plus tôt de son travail, trouve ses 2 petits étranglés dans leur chambre par la nounou. Après l’horreur, retour en arrière pour comprendre comment on en est arrivé là. L’écriture est simple, directe, quasi chirurgicale, complètement antagoniste avec les sentiments qui entrent en jeu. Bref, j’ai beaucoup aimé.
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Petit pays
le Lundi 29-01-2018
Attention, le coup de coeur de l'été de DD ! Nous sommes au Burundi, le "Petit pays" de Gaël Faye. Gabriel est né ici d'un père français et d'une mère exilée rwandaise qui ne s'entendent plus. Il y a aussi les copains de l'impasse avec lesquels il fait les 400 coups, les voisins un peu farfelus chez qui il va piquer des mangues en cachette, les employés locaux de son père qui tiennent la maison dans la chaleur étouffante de l'Afrique. Mais lentement, indiciblement, les tourments du Rwanda tout proche s'immiscent dans la douceur de cette enfance paisible... C'est un premier roman, mais quel roman ! Gaël Faye a su mêler la fiction avec ses propres souvenirs pour en faire un récit tendre et poignant à la fois, où l'Afrique est magnifiquement et amoureusement décrite. La montée de la violence est lente et angoissante, jusqu'aux 50 dernières pages qui sont littéralement glaçantes. Quand à la dernière phrase, elle vous remuera les tripes pendant un long moment... Bref, je recommande !
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Le grand marin
le Vendredi 28-10-2016
Si vous voulez vous plonger dans des expéditions sur une mer souvent violente, la fatigue, le sel, les odeurs d'entrailles de poisson, le goût du sang, la course à la bière et autres alcools dans les bars enfumés, sans vraie explication du pourquoi de cette fuite effrénée, phrases courtes et rarement poétiques, allez-y. Personnellement je suis restée sur ma faim.
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Elle et lui
le Dimanche 05-04-2015
J’ai lu tous les livres de Marc Levy ; à l’exception des « Enfants de la liberté », je l’apprécie particulièrement pour l’originalité de ses histoires qui me font facilement rêver. Le début d’Elle et lui m’a toutefois laissé un arrière-goût de déjà lu et vu ; ce pour deux raisons : d’une part l’intervention des personnages principaux du premier livre « Et si c’était vrai ?» et d’autre part l’utilisation en toile de fond d’un site de rencontres. La fin, quant à elle, m’a paru trop précipitée…Mais le corps de l’histoire m’a offert plein de surprises qui sont loin de m’avoir laissée indifférente : de la promenade sur le toit de l’Opéra à la dénonciation de la dictature coréenne en passant par, et ce ne sont pas des moindres, les états d’âme qu’amène l’écriture, en l’occurrence ceux de l’auteur même.Ce dernier rend ainsi hommage au métier de traducteur faisant le succès ou pas d’un livre à l’international. Et puis, le lecteur apprendra, sous l’angle de la comédie, la gymnastique qui consiste à écrire une nouvelle histoire à partir d’un vécu déplacé de son contexte réel. Marc Lévy nous dévoile également un de ses secrets d’écrivain : comment parler de soi à travers un personnage. On remarquera aussi, à ce stade de la réflexion que dans ses livres, Marc Lévy aborde, mine de rien, des thèmes sérieux tels que le coma, le mystère de la vie et de la mort, ou ici, la dictature… Bref, sous leurs airs légers tant dans leur contenu que dans leur style, chaque livre devrait interpeller le lecteur sur bien des sujets.Du point de vue de la mise en page, j’ai apprécié les cadres que l’éditeur a réservés aux SMS dans Elle et Lui.Emérance Bétis - Jouars-Pontchartrain
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L'intérêt de l'enfant
le Samedi 16-01-2016
Roman bien écrit (et bien traduit) qui permet de se pencher sur le côté moins connu des procès, côté juge. Ce personnage qui nous semble bien souvent inaccessible, se retrouve ici abordable. On peut même s'identifier à cette juge. Qu'aurai-t-on fait à sa place?
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La maladroite
le Mercredi 18-05-2016
Lorsque nous commençons la lecture de ce livre, nous rencontrons une institutrice qui est atterrée après la disparition d'une petite fille, qu'elle connaît puisqu'elle l'a eu dans sa classe. Cette petite fille de 8 ans, prénommée Diana n'a, pour elle, pas disparue...pour elle, cette petite est déjà morte, tuée par les coups de ses parents.
A travers les témoignages de personnes l'ayant côtoyées , une rétrospective de la vie de Diana est narrée: sa naissance, la relation qu'elle entretient avec sa famille, sa scolarité et les liens qu'elle tisse avec les autres.
Sentiment d'impuissance, laxisme, volonté de se battre contre l'impensable, colère et tristesse, voici les émotions qui jaillissent des témoignages des instituteurs, directeurs d'école, gendarmes, médecin scolaire et assistants sociaux...
Nombreux sont les témoins mais la difficulté de poser des mots et de signaler est bien présente, surtout quand la petite fille reste silencieuse. La machine reste difficile à mettre en route et les incidences seront lourdes...
La lecture de ce livre est rapide mais ne vous laissera pas indemne si vous êtes sensible aux causes liées à l'enfance. En effet, si la maltraitance est abordée dans un premier temps avec beaucoup de pudeur, plus on avance et plus l'insupportable prend de place. Se mélangent alors la révolte, la colère, l'incompréhension face au laxisme de certains acteurs. La complexité de la maltraitance est pointée du doigt par l'auteur, qui nous met face au silence des témoins, qui, certains contre leur gré, ont permis à la situation de perdurer.
Ce livre m'a beaucoup touché et dénonce la maltraitance, le laxisme des autorités et les conséquences du silence lorsque de tels actes ne sont pas dénoncés. Je conseille cette lecture malgré le thème difficile.
le Lundi 18-01-2016
Sujet très dérangeant ( la maltraitance des enfants) qu'aborde ce livre bouleversant, intense,superbe, révoltant que j'ai lu d'une traite le souffle coupé.
L'auteur fait preuve d'une très grande sobriété dans la relation des sévices vécus par Diana : mots justes, sans pathos qui pourtant donnent la mesure de son indignation.
Roman choral où différents protagonistes prennent la parole :
parents,frère, grand-mère, tante, institutrice, juge, policiers...qui n'ont rien pu, voulu faire afin d'éviter le drame .
Ce roman nous renvoie à notre propre questionnement :
quelles seraient nos propres réactions face à ce problème?
Ce roman m'a beaucoup touchée . JL
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Le Livre des Baltimore
le Mercredi 28-09-2016
Après avoir beaucoup aimé "la vérité sur l'affaire Harry Québert", je me suis lancée dans le nouvel opus de Joël Dicker, "le livre des Baltimore". On y retrouve le personnage de l'écrivain Marcus Goldman, qui cette fois-ci nous dévoile son enfance dans une famille pas tout à fait comme les autres, auprès de ses parents, vivant dans une banlieue banale du New-Jersey, mais surtout auprès de son oncle et sa tante, membres de la riche société de Baltimore. Week-ends là-bas, vacances dans les Hamptons et à Miami, il partage ainsi les 400 coups avec son cousin Hillel et son frère adoptif Woody. Tout ça jusqu'à ce que le drame ne se produise... Malgré ses nombreux défauts, j'ai beaucoup aimé ce roman : le récit de cette "plus qu'amitié" à la vie à la mort entre les 3 garçons m'a touchée, rempli de détails et d'anecdotes la rendant presque palpable ; l'ambiance américaine que l'on trouvait déjà dans "La vérité..." ; et puis ce mystérieux drame que l'on voit peu à peu se dessiner. Par contre le dernier tiers du livre peut paraitre quelque peu longuet, les sentiments un peu mielleux et peu crédibles si l'on prend un peu de recul. Mais qu'importe, je l'ai dévoré !
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