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								                 |   | Biographie de la faim   le Samedi 12-05-2012 J'ai lu "Biographie de la Faim" d'Amélie Nothomb, et j'ai bien aimé. C'est bien d'une biographie dont il s'agit, comme son titre l'indique, qui se situe après "La métaphysique des tubes", et juste avant "Ni d'Eve ni d'Adam". Amélie vit ses dernières années au Japon, avant de continuer son enfance en Chine, à New-York, et au Bangladesh. Et la faim dont parle le titre, c'est celle qu'elle a à vivre et à découvrir le monde, avec toute la dimension que cela peut prendre lorsque l'on est encore une enfant. Comme je l'ai déjà dit, Nothomb n'est jamais aussi bonne que lorsqu'elle parle d'elle. Et dieu merci, elle a eu une vie passionnante ! Bien sur elle appuie le trait pour bien forcer ceux de son personnage, mais les anecdotes sont prenantes, jamais futiles, parfois drôles, voir dramatiques... Je recommande !!!DD78 | 
|   | Suite française Delphine A le Dimanche 15-09-2024 Ce livre a une histoire incroyable : il a été écrit par Irène Némirovsky durant la guerre, sur des cahiers aux petites lignes toutes serrées, lorsque celle-ci se cachait avec sa famille des persécutions nazies. Arrêtée devant ses petites filles, elle est morte quelques mois plus tard, assassinée dans une chambre à gaz. Ses enfants ont été traqués jusqu’à la fin de la guerre, emmenant cependant avec elles les cahiers presque illisibles. Elles les ont mises dans un coin après la Libération, pour ne plus y toucher jusqu’au début des années 2000. Et là, prenant leur courage à deux mains pour les déchiffrer, elles ont découvert la dernière œuvre de leur mère, « Une suite française »…
Initialement prévue en cinq parties, Irène n’a eu le temps d’en écrire que deux : « Tempête en juin », qui à travers une foule de personnages nous raconte l’Exode, dans ce qu’il a eu de plus beau mais surtout de plus nauséabond ; et « Dolce », qui reprenant quelques acteurs du début du livre décrit l’arrivée de l’Occupant dans un petit village de campagne. Si la première partie est incisive et implacable, la seconde se veut plus romanesque (mais heureusement beaucoup moins que l’affreuse couverture de l’édition qu’il m’a été donné de lire !). Le livre est très bien construit, l’écriture belle, et on ne peut que regretter de ne jamais en connaitre la suite.
Une lecture qui m’a en tout cas beaucoup émue. | 
|   | Ensemble, c'est tout   le Samedi 10-11-2018 C'est un livre simple et sa simplicité est rafraîchissante. N'est-ce pas dans les petites choses, dans la fidélité du quotidien, dans la reconnaissance que l'on attend de ceux qu'on aime, jusque dans la forme d'un toast bien découpé, que nous manquent dans la réalité ces marques d'amour ? N'est ce pas dans ces petits moments que l'on désire trouver le fondement du bonheur ? Dans les gestes et pas seulement dans les discours ? Dans le don et la bienveillance et pas dans l'accomplissement d'un bien-être autocentré ? Comment aimer ? Anna Gavalda nous propose une réponse : aimer, c'est être présent.   le Dimanche 21-10-2018 "Ensemble, c'est tout", d'Anna GAVALDA. Oui, je sais, Anna GAVALDA. Mais comme j'avais bien aimé le film, et que le roman m'avait chaudement été recommandé par "elles-se-reconnaitront", je me suis lancée.
 Camille est un petit bout de femme toute fragile, qui vit dans une chambre de bonne en faisant des ménages la nuit tombée. Franck est un cuistot doué mais un peu brutal, qui ne sait pas trop quoi faire avec Paulette, sa grand-mère qui perd la tête (ça rime). Philibert est maladivement timide, connait tout de l'histoire de France, et accessoirement habite un 400m2 près du Champ de Mars. C'est quatre-là vont se trouver, s'apprécier, s'aimer, et être bien ensemble, c'est tout...
 Alors... les points positifs : le livre se lit très bien, les personnages sont attachants, parfois touchants, et on aime découvrir et suivre leurs vies. Par contre ça ne vole pas bien haut quand même, et l'ensemble n'est pas très réaliste : on a parfois l'impression d'être dans un téléfilm. Et puis c'est long... 600 pages pour ce qui aurait pu être raconté en 2 fois moins, c'est je trouve cher payé.
 Bref, j'ai essayé, mais je ne suis pas tombée sous le charme, tant pis. | 
|   | Antéchrista   le Samedi 06-02-2016 Ah, enfin un livre d'Amélie Nothomb pas trop mal ! Blanche est une jeune fille terne et renfermée qui ne connait personne. Lorsqu'elle croise le regard de Christa, une rayonnante camarade de fac, elle pense avoir enfin trouver l'amie tant attendue. Mais elle est en fait tombée dans le piège d'un être perfide et manipulateur, qui lui prendra beaucoup de choses... La lecture est courte et facile, mais surtout cynique à souhait. Blanche a parfaitement conscience du pétrin dans lequel elle a été se fourrer, et regarde avec distance toutes les ruses employées par Christa pour la manipuler elle et son entourage. Heureusement, tout est bien qui finit bien, ce qui est je l'avoue ici particulièrement jouissif. Bref, pas mal !
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|   | Oscar et la dame rose   le Mercredi 26-04-2017 Je dois avouer que le personnage d'Eric-Emmanuel Schmitt ne m'emballe pas du tout, mais quand ma fille a dû lire "Oscar et la dame rose" avec le collège, j'ai mis ça de coté et je me suis lancée. Ce roman est en fait très court, et est constitué des lettres que le jeune Oscar écrit à Dieu. Le problème, c'est qu'Oscar a un cancer et va bientôt mourir, donc forcément nous, lecteur émotif que nous sommes, ça nous bouscule un peu. Oscar raconte sa vie à l'hopital, les copains qui rament également, sa copine mamie-rose, la vieille dame qui vient lui rendre visite tous les jours, et puis forcément le questionnement qu'il a face à la mort. Si le livre ne veut ouvertement pas jouer sur la corde sensible en étant rempli d'anecdotes assez drôles, je ne l'ai personnellement pas trouvé réaliste du tout. Le personnage d'Oscar est comme nous adultes nous aimerions qu'il soit, à savoir un petit garçon bien sage qui voit arriver la mort sereinement. Et ça, je n'y ai pas cru une seconde. Bref, trop lisse et sirupeux à mon goût. | 
|   | Robert des noms propres   le Dimanche 26-01-2014 J'ai lu "Robert des noms propres" d'Amélie Nothomb, et j'ai bien aimé, même si un peu déçue... Plectrude a un nom à coucher dehors, et un début de vie pas facile: lorsqu'elle était bébé, sa mère a tué son père, puis s'est suicidée. Mais comme toujours chez Nothomb, ce n'est pas bien grave, et élevée par sa tante, la petite fille devient une excellente danseuse, allant même jusqu'à intégrer la prestigieuse école de danse de l'Opéra de Paris. Cependant, devenir un "petit rat" ne va pas amener à notre héroïne le bonheur escompté... On retrouve ici toute la frustration que peut engendrer la lecture d'un roman de pure fiction de Nothomb: on sent toute la puissance de son auteure, mais le traitement est ordinaire et ne vole pas bien haut. C'est qu'il faut bien tenir le rythme d'un roman par an et donc ne pas aller au bout des choses ! Le petit plus que j'ai aimé dans celui-là, c'est le monde de la danse, alliant la description de toute sa magie, mais aussi de toute sa cruauté. Bref, pas mal mais peut mieux faire !DD78 | 
|   | Allons voir plus loin, veux-tu ?   le Samedi 15-03-2014 Très bien écrit, ce livre ne peut pas ne pas nous toucher au plus profond de nous-mêmes.  Quatre histoires qui n’en font plus qu’une au bout du compte. Quatre histoires qui démontrent à quel point l’éducation dispensée par les parents conditionnent notre vie d’adulte. Qui ne se retrouvera pas ici soit dans l’attachement à une maison de famille, soit dans une symbiose avec la nature, soit dans une réminiscence d’enfance, soit dans la perte d'un travail, soit dans la peur de vieillir ? Qui ne se retrouvera pas ici dans une quête perpétuelle du bonheur ?Emérance Bétis de Jouars-Pontchartrain | 
|   | Pourquoi j'ai mangé mon père   le Samedi 27-09-2014 J'ai lu "Pourquoi j'ai mangé mon père" de Roy Lewis, et j'ai été un peu déçue... Ernest est un homme des cavernes affublé d'un père un peu bizarre : plutôt que de vivre dans les arbres et de manger des fruits, ce dernier préfère faire du feu, cuire la viande, chasser, bref, faire évoluer son espèce. Si toute la horde suit cahin caha le pater dans ses découvertes, cela commence à énerver sérieusement Ernest... Je trouvais le pitch rigolo : un roman sur la vie de nos ancêtres au temps de la préhistoire, du silex et des cavernes, traité en plus sur un ton humoristique et non pas soporifique, ca avait l'air bien. Et c'est sans doute cela le problème: j'en attendais trop. Alors bien sur que l'on sourit du décalage entre les réflexions et les actes des personnages, mais bon, pas de quoi casser 3 pattes à un mammouth !DD78 | 
| Quint, Michel Effroyables jardins | Effroyables jardins   le Dimanche 29-11-2015 J'ai lu "Effroyables jardins" de Michel Quint, et j'ai trouvé cela très fort... Il est pourtant très court, ce roman (moins de 70 pages), mais cela suffit pour nous prendre à la gorge : l'auteur raconte tout d'abord la honte que lui inspire son père depuis sa plus tendre enfance à faire littéralement le clown : nez rouge, maquillage grossier, mimes grotesques et blagues lourdasses, tout lui insupporte. Jusqu'au jour où à la faveur d'une séance de cinéma, tonton Gaston lui raconte leurs aventures de résistants, et comment le clown grotesque leur a sauvé la mise... Ni vue ni connue, l'horreur ordinaire de la guerre est ici abordée, avec le courage qui va avec. Par contre j'ai trouvé la langue très métaphorée, j'ai des fois eu du mal à comprendre. Mais c'est bien quand même.
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|   | Inconnu à cette adresse   le Samedi 12-05-2012 J'ai lu "Inconnu à cette adresse", recommandé par un copain, et je suis un peu déçue .... Il s'agit d'une nouvelle écrite pendant la guerre par une desperate housewife américaine sur la montée du nazisme en Allemagne, et traitée sous forme épistolaire. Le juif de San Francisco Max écrit à son grand ami allemand Martin de retour au pays, lequel va au fil des lettres de plus en plus se tourner vers Hitler, et réduire cette belle amitié (et plus encore) à néant ... De cette idée séduisante au départ, je regrette les grosses ficelles sur l'évolution de Martin: en peu de pages, il passe du statut de meilleur ami à celui de traitre, c'est un peu rapide. Coté nouvelles, Stefen Zweig arrivait à faire passer beaucoup plus de sentiments dans des récits tout aussi courts. Mais bon, vu le succès qu'a connu ce livre, je dois être un peu à part!DD78 | 
