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couverture de : Celle qui fuit et celle qui reste
le Dimanche 16-02-2020
3ème opus de la série "L'amie prodigieuse" d'Elena Ferrante, "Celle qui fuit et celle qui reste" se concentre sur la vie d'adulte de nos deux protagonistes : la sérieuse Léna, qui veut tellement tout bien faire, se marie avec un jeune universitaire de la haute société en se persuadant qu'elle en est amoureuse ; Lila la compliquée tente de son côté de survivre après avoir quitté son mari en travaillant durement dans une usine de salaison le jour, et en étudiant l'informatique la nuit. Mais nos deux amies vont se faire rattraper par les tumultes à la fois de cette Italie en pleine mutation, mais aussi ceux de leur coeur... Ce qu'il y a de fort dans cette lecture, c'est que sous des abords anodins, Elena Ferrante arrive à creuser en profondeur les destins à la fois semblables mais tellement différents de nos héroïnes. Elle dissèque également les relations entre elles deux, comme je pense l'amitié féminine l'a rarement été dans la littérature, peut-être parce ce livre a été écrit par une femme ? Bref, l'histoire de Lila et Léna gagne encore en épaisseur, et j'ai hâte de savoir où tout cela va les (nous ?) mener.
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couverture de : Ils m'ont menti
Delphine A le Dimanche 03-07-2022
Quel plaisir de retrouver la famille Malaussène ! Je croyais que la série était terminée, mais Pennac a eu la super idée de nous en redonner encore un peu avec « Le cas Malaussène » et son premier tome « Ils m’ont menti », merci ! Cette fois-ci nous sommes à peu près quinze ans après le précédent livre. Les enfants ont grandi : Verdun la dernière petite sœur braillarde est devenue une redoutable juge d’instruction ; C’est un ange le fils de Clara est travailleur social au Mali, tout comme son cousin Monsieur Malaussène au Brésil et sa cousine Maracuja à Sumatra. Et toujours au beau milieu de cette sympathique smala ont retrouve Benjamin, notre bouc émissaire préféré. C’est qu’il a un peu vieilli le chef de famille, et aspire maintenant à se ressourcer dans le Vercors de sa chère Julie. Pas de bol, avec des écrivains bizarres à surveiller et un enlèvement médiatique dans lequel il va bien finir par être impliqué, le repos, ce n’est pas pour tout de suite… J’ai pour ma part trouvé que cette suite était tout à fait dans la veine de la série. Même mieux, on découvre par moments la famille Malaussène vue de l’extérieur, ce qui la rend d’autant plus singulière. J’ai beaucoup apprécié le glossaire à la fin, car avouons-le on se mélange un peu les pinceaux avec tous ces personnages déjantés. Bref, trop bien !
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couverture de : Koi ke bzzz ?
le Samedi 24-12-2016
« Koi ke bzzz ? – Za zu pat. » Au raz du sol, une conversation s’engage, en langage insecte s’il vous plait, (presque !) incompréhensible pour nous. Mais de quoi peuvent-ils donc discuter ? D’une chose verte étrange, qui sort du sol et grandit de plus en plus, au point de pouvoir monter dessus. Ils décident alors de frapper chez leur ami Gluicky qui leur amène une « econk » pour grimper sur «za plonk ». Un régal d’album où l’on s’amuse tantôt à décrypter le langage des insectes (si si, on y arrive un peu !), à regarder un détail qui évolue d’une page à l’autre (surveillez bien la brindille du tronc !)…Carson Ellis nous invite dans son monde aux couleurs chaudes, aux dessins élégants, et nous fait partager son goût de la nature, son humour certain, bref, son univers…Un gros coup de cœur ! MAB
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couverture de : Sann
le Jeudi 22-12-2016
"Le village de Mung était cerné par trois hautes montagnes. Une nuit d’été, au cours d’un orage, une terrible avalanche de pierres recouvrit tous les champs fertiles du village ». Tous partirent, sauf la famille de Sima, dont la femme attendait un bébé. A sa naissance, le grand sourire du nourrisson fit dire à la grand-mère que c’était un mauvais présage... Sann, l’enfant, grandit. Tous les jours il entendait sa pauvre mère peiner pour atteindre les champs derrière la montagne. Un matin, l’épuisement ne lui permit plus de les franchir et Sann, qui venait d’avoir 6 ans, prit alors la plus grande décision de sa vie. Le trait est très graphique et donne de la puissance aux images. Sann est impressionnant de volonté, de courage et d’amour pour sa mère, s’en est bouleversant ! La Chine nous apporte de sa poésie et de sa mythologie pour donner une dimension surnaturelle à cette histoire qui s’apparente à un conte. Magnifique. MAB.
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couverture de : Coup de foudre à l'école
le Jeudi 11-07-2019
ce livre est super
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couverture de : Harry Potter et l'enfant maudit - Parties un et deux
le Lundi 29-01-2018
Même s’il n’a pas été écrit par J.K. Rowling, même si c’est une pièce de théâtre, comment résister à ce 8ème opus, “Harry Potter et l’enfant maudit” ? Nous sommes 19 ans après la mort de Voldemort, et nos héros ont bien grandi : Harry travaille maintenant au ministère de la magie, et est avec Ginny le père de 3 enfants. Son cadet, le jeune Albus, a bien du mal avec la célébrité de son papa, et les relations père/fils sont plus que tendues. Contre toute attente, le jour de son entrée à Poudlard, Albus se lie d’amitié avec Scorpius, le fils de Drago Malefoy, et se voit de plus attribuer la maison Serpentard. Mais c’est lors d’une visite du père de Cédric Diggory à Harry qu’Albus décide que les choses doivent changer... On retrouve avec bonheur tout cet univers qui nous avait bien manqué, avec ses personnages et son vocabulaire. L’intrigue tient la route, et notre Harry est malheureusement malgré les années toujours tourmenté. On peut juste regretter que le dernier tiers de la pièce soit un peu facile et prévisible, mais pour ma part, cela n’a rien gâché à mon plaisir.
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couverture de : Une jeunesse au Moyen-Orient (1985-1987)
Delphine A le Samedi 12-12-2020
Ce 3ème volume de "L'arabe du futur" tient toutes ses promesses : Riad étant plus grand, ses souvenirs se font plus précis, et son récit aussi. le poids de la famille et des traditions, la dépression de sa bretonne de mère loin des siens dans un village paumé du fin fond de la Syrie, les pots de vin des étudiants de son père : tout cela aborde de manière indirecte le poids de la dictature d"El-Assad sur son pays et son peuple. Mais la grande force de ce récit, c'est son humour : à travers les yeux de ce petit garçon, les grands drames ont moins d'importance, et les futilités enfantiles en prennent davantage. Bref, j'ai adoré, et j'ai très hâte de connaitre la suite !
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couverture de : Le garçon
le Jeudi 14-06-2018
Je n'avais jamais entendu parler de Marcus Malte jusqu'à ce qu'il reçoive le prix Fémina en 2016 pour "le garçon". Ce livre raconte l'histoire de ce dernier, dont on ne connaitra d'ailleurs jamais le nom. Enfant muet élevé dans la nature par une mère sauvage, il doit se prendre en main à la mort de celle-ci, et commence alors à explorer le monde : d'abord garçon de ferme dans un hameau isolé du sud de la France, puis assistant du lutteur de foires le géant Brabek, jusqu'à ce qu'un accident de roulotte le propulse dans la famille de Gustave, pomologue belge renommé, et de sa fille la vive Emma. Mais la grande histoire n'est pas loin en cet été 1914... C'est un livre qui prend son temps. Celui de nous mettre dans une ambiance, de bien nous décrire ses personnages et leur environnement, tout cela dans une belle écriture poétique mais pas trop. On a envie de mieux le connaitre ce garçon, qu'il soit heureux malgré les épreuves. Et ce bonheur, il le trouvera dans les bras d'Emma, amoureuse inconditionnelle qui se donne toute entière. Un peu trop même j'ai trouvé, cette partie d'amour fou manque à mon avis de crédibilité. Celle sur la grande guerre est bien évidemment glaçante de terreur et d'horreur, et la fin bien triste. Mais en tout cas c'est un très beau livre.
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couverture de : Petit pays
le Lundi 29-01-2018
Attention, le coup de coeur de l'été de DD ! Nous sommes au Burundi, le "Petit pays" de Gaël Faye. Gabriel est né ici d'un père français et d'une mère exilée rwandaise qui ne s'entendent plus. Il y a aussi les copains de l'impasse avec lesquels il fait les 400 coups, les voisins un peu farfelus chez qui il va piquer des mangues en cachette, les employés locaux de son père qui tiennent la maison dans la chaleur étouffante de l'Afrique. Mais lentement, indiciblement, les tourments du Rwanda tout proche s'immiscent dans la douceur de cette enfance paisible... C'est un premier roman, mais quel roman ! Gaël Faye a su mêler la fiction avec ses propres souvenirs pour en faire un récit tendre et poignant à la fois, où l'Afrique est magnifiquement et amoureusement décrite. La montée de la violence est lente et angoissante, jusqu'aux 50 dernières pages qui sont littéralement glaçantes. Quand à la dernière phrase, elle vous remuera les tripes pendant un long moment... Bref, je recommande !
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couverture de : Bonne nuit Tsuki-san !
le Mardi 06-09-2016
"Petite -Mi et Petit-Dô s'en vont, à pas légers parmi les cerisiers, passer leur première nuit sous la lune dorée." Les voilà tous les deux, baluchon et lampion de papier à l'épaule, marchant joyeusement sous le ciel japonais qui s'irise de rose. En chemin, ils rencontrent le coq, une famille renards, des grues à la cime des pins, des lucioles...la nature leur offre son spectacle du soir, en attendant de dire au revoir à Tsuki, la lune. Un album qui sent bon la douceur d'un soir d'été à la pleine lune : la découverte des animaux de la nuit, le plaisir d'un pique-nique nocturne sous un vieil érable en fleurs... La rondeur des dessins, les motifs, les couleurs, les costumes et le vocabulaire (cf. petit lexique à la fin) évoquent l’univers traditionnel du Japon. Un très beau voyage, et pas uniquement pour les enfants…MAB
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