Liste des commentaires
|
Le rocher de Tanios
Agnès L le Jeudi 12-09-2024
C'est raconté comme une fable. C'est super bien écrit et justifie pleinement que cet auteur est rentré à l'académie française. J'adore ce livre et je le conseille 100% , depuis je lit tous ces livres.
|
|
La petite marchande de prose
le Dimanche 03-02-2019
A moi la suite des aventures de la famille Malaussène avec ce 3ème opus de la série, "La petite marchande de prose".
On retrouve Benjamin qui en a vraiment marre de son job aux éditions de dame Zabo, d'autant plus que l'une de ses petites sœurs chéries lui annonce son mariage avec Clarence, le trop classe directeur de prison aux cheveux blancs comme un ange. Mais celui-ci se fait affreusement occire le jour J, entrainant bien malgré lui Benjamin dans un nouveau job improbable...
Encore une fois très difficile de résumé ce tourbillon dans lequel nous entraine Daniel Pennac : c'est frais, toujours surprenant, et ça fait du bien. Par contre je ne vous raconte ce retournement de situation au premier tiers du livre : nooooonnnnn !!! Enfin tout est bien qui finit bien, ouf.
Bref, un concentré de diversité, bonheur et bienveillance qui m'a mis du baume du cœur dans ce mois de janvier pas toujours facile.
|
|
Le vieux qui lisait des romans d'amour
le Mercredi 14-12-2016
J'ai bien aimé ce "Vieux qui lisait des romans d'amour" : il m'a fait partir pendant quelques jours en pleine forêt amazonienne, dans un de ces "villages" où les gringos tentent d'apprivoiser la forêt, mais se font en fait dévorer tout crus. C'est d'ailleurs ce qui arrive à l'un d'entre eux, tué d'un coup de griffe par un ocelot dont il venait d'abattre les petits pour leurs peaux. La bête folle de douleur sème depuis la mort, et le vieil Antonio est chargé de s'en débarrasser. C'est que le vieil homme a vécu longtemps avec les indiens Shuars, et connait les moindres recoins de la forêt...
C'est tout juste si l'on entend pas les cris des oiseaux et les bruits de la vie sauvage lorsqu'on lit ce livre, tellement on y est émergé. L'histoire est peuplé de personnages simples mais singuliers, comme ce dentiste arracheur de dents qui monte au village 2 fois par an en ramenant au vieil Antonio sa dose de romans d'amour pour les prochains mois, ou comme ces indiens shuars dont le mode de vie si simple soit-il est en fait rempli de bon sens et d'humanité. Bref, une chouette lecture.
|
|
L'élégance des veuves
le Jeudi 27-10-2016
Ce roman, court par son nombre de pages, est d'une intensité incroyable. J'ai continué à penser aux personnages et à leurs destins plusieurs jours après avoir terminé ma lecture et cette sensation est l'une de mes préférées dans la lecture. Je me suis retrouvée dans l'incapacité de laisser totalement Valentine, Mathilde et Gabrielle.
Grâce à Alice Ferney, nous sommes plongés au début du 20ème siècle. Les couples se marient, les femmes enfantent dans la douleur à de multiples reprises, assistent avec désespoir aux décès de leurs maris ou fils à la guerre et finissent dans la solitude leurs vies, marquées par le sceau du chagrin et des deuils.
Chaque ligne est écrite avec beaucoup de délicatesse et d'humanité. La maternité est ici un point d'ancrage très fort et elle est décrite avec beaucoup de douceur et de tendresse. Ces passages m'ont particulièrement touchées.
Nous ressentons également beaucoup de compassion face aux drames qui vont tâcher les vies de ces trois femmes, courageuses, fortes et sensibles. Les moments de bonheur, essentiellement liées aux mariages, aux naissances et aux histoires d'amour qui sont celles d'une vie, apportent un peu de légèreté dans cette époque qui n'était pas simple.
J'ai passé un très beau moment de lecture. La plume d'Alice Ferney m'a bouleversé par son humanité et sa profonde tendresse pour nos ancêtres féminins qui ont bercés le monde.
Un très beau coup de coeur, donc, pour ce petit roman, dont le contenu m'a fait vibré jusqu'à la dernière page.
le Lundi 23-02-2015
Quel délice que ce petit roman d'Alice Ferney ! Déjà rien que le titre je trouve, "L'élégance des veuves", qui traduit bien ce que l'on va trouver dans notre lecture : des vies de femmes, à une époque où la maternité était la seule destinée, dans laquelle elles se donnaient à corps perdu, enchainant les enfants au bon vouloir de Dieu. Mais ce dernier savait aussi être cruel, et retirer précocement ces petits êtres des bras aimants de leur mère, qui rapidement ne trouvaient plus non plus dans ceux de leurs maris chaleur et réconfort, eux aussi étant partis très vite... C'est fin, c'est subtil, délicat, simple aussi, mais la vie ne l'est-elle pas ? La maternité et ce lien presque charnel entre mère et enfant sont magnifiquement dépeints, et m'ont en tout cas beaucoup touché. Par contre un livre très féminin à mon avis, qu'en penserait un homme ? Bref, j'ai adoré.DD78
|