Liste des commentaires
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Celle qui fuit et celle qui reste
le Dimanche 16-02-2020
3ème opus de la série "L'amie prodigieuse" d'Elena Ferrante, "Celle qui fuit et celle qui reste" se concentre sur la vie d'adulte de nos deux protagonistes : la sérieuse Léna, qui veut tellement tout bien faire, se marie avec un jeune universitaire de la haute société en se persuadant qu'elle en est amoureuse ; Lila la compliquée tente de son côté de survivre après avoir quitté son mari en travaillant durement dans une usine de salaison le jour, et en étudiant l'informatique la nuit. Mais nos deux amies vont se faire rattraper par les tumultes à la fois de cette Italie en pleine mutation, mais aussi ceux de leur coeur...
Ce qu'il y a de fort dans cette lecture, c'est que sous des abords anodins, Elena Ferrante arrive à creuser en profondeur les destins à la fois semblables mais tellement différents de nos héroïnes. Elle dissèque également les relations entre elles deux, comme je pense l'amitié féminine l'a rarement été dans la littérature, peut-être parce ce livre a été écrit par une femme ? Bref, l'histoire de Lila et Léna gagne encore en épaisseur, et j'ai hâte de savoir où tout cela va les (nous ?) mener.
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Chanson douce
le Lundi 29-01-2018
“Une chanson douce, que me chantait ma maman...” Le titre du prix Goncourt 2016 m’a aussitôt fait penser à cette chanson d’Henri Salvador, que je fredonnais il y a quelques années la nuit à mes enfants pour les endormir. Le problème, c’est qu’après avoir lu ce livre, ce sont les mamans qui ne dormiront plus sur leurs 2 oreilles ! L’auteure, Lydia Slimani, a en effet eu le talent de concentrer dans ce livre toutes les peurs maternelles actuelles : la difficulté de concilier carrière et vie de famille, et la mauvaise conscience qui va avec ; ce besoin de liberté que l’on peut avoir parfois, freiné par le quotidien ; l’autre difficulté de déléguer la garde la journée de ses petits, avec cette relation ambivalente de confiance et de doute qui peut s’installer ; et puis l’impensable, la mort de son enfant...
Le livre commence d’ailleurs comme ça : Myriam, en rentrant un après-midi plus tôt de son travail, trouve ses 2 petits étranglés dans leur chambre par la nounou. Après l’horreur, retour en arrière pour comprendre comment on en est arrivé là. L’écriture est simple, directe, quasi chirurgicale, complètement antagoniste avec les sentiments qui entrent en jeu. Bref, j’ai beaucoup aimé.
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Petit pays
le Lundi 29-01-2018
Attention, le coup de coeur de l'été de DD ! Nous sommes au Burundi, le "Petit pays" de Gaël Faye. Gabriel est né ici d'un père français et d'une mère exilée rwandaise qui ne s'entendent plus. Il y a aussi les copains de l'impasse avec lesquels il fait les 400 coups, les voisins un peu farfelus chez qui il va piquer des mangues en cachette, les employés locaux de son père qui tiennent la maison dans la chaleur étouffante de l'Afrique. Mais lentement, indiciblement, les tourments du Rwanda tout proche s'immiscent dans la douceur de cette enfance paisible... C'est un premier roman, mais quel roman ! Gaël Faye a su mêler la fiction avec ses propres souvenirs pour en faire un récit tendre et poignant à la fois, où l'Afrique est magnifiquement et amoureusement décrite. La montée de la violence est lente et angoissante, jusqu'aux 50 dernières pages qui sont littéralement glaçantes. Quand à la dernière phrase, elle vous remuera les tripes pendant un long moment... Bref, je recommande !
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Le mystère Henri Pick
Agnès L le Vendredi 25-10-2024
Comédie bien ficelée et bien racontée
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Promesse
Delphine A le Dimanche 05-11-2023
Sixième volume des aventures du département V, où un vieux flic acariâtre, un sombre réfugié syrien et une assistante gothique délurée résolvent de vieux cold cases danois. Cette fois-ci le trio se penche sur l'histoire d'Alberte, belle jeune fille renversée par une voiture il y a de cela 17 ans. Simple accident avec délit de fuite ? Le suicide du policier ayant passé sa vie à mener l'enquête les pousse à croire que non...
J'avoue que j'ai eu un peu de mal avec celui-là. Il faut dire que je ne suis pas, mais alors pas du tout intéressée par tout ce qui a trait à la religion et à l'ésotérisme. Pas de bol, ils constituent ici la principale trame de l'histoire. Mais ne vous y trompez pas, je me suis quand même régalée avec l'humour décalé de Carl, le sale caractère de Rose et le mystère continuant à entourer Assad. En effet les trames secondaires autour de nos personnages avancent ici pas mal, notamment concernant le drame qui a failli coûter la vie à Carl et rendu son équipier tétraplégique.
Bref, je lirai avec plaisir le tome 7 !
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Il reste la poussière
le Samedi 06-04-2019
On retient son souffle dans cette nature hostile au sein d'une famille où rien n'est tendre ni facile. La sécheresse est partout, dans les sentiments violents et le climat. De jolies bouffées d'oxygène cependant lorsque l'on parvient à faire corps avec ces étendues immenses et loin des bruits humains. Quelle force de vie!
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Le nouveau nom
le Dimanche 31-03-2019
J'avoue que j'avais été un peu déçue par le premier tome de la saga d'Elena Ferrante, "L'amie prodigieuse". J'ai cependant persévéré avec ce second tome, "Le nouveau nom", et j'ai drôlement bien fait !
Nous avions quitté Léna et Lila au mariage de cette dernière, lorsqu'elle s'aperçoit que celui qu'elle épouse l'a trahi. On découvre ici sa difficile nouvelle vie conjugale, ainsi que celle de Léna qui en parallèle poursuit ses études, dans le doute et en se posant un milliard de questions. Elle est toujours secrètement amoureux du ténébreux Nino, alors lorsqu'elle découvre que celui-ci doit passer ses vacances sur l'île d'Ischia, elle propose à son amie Lila souffrante de l'y accompagner pour s'y refaire une santé. Mais les évènements vont prendre une toute autre tournure...
On est toujours dans cette Italie napolitaine des années 50, avec ses quartiers populaires où l'on découvre qu'il ne fait pas bon y naitre femme : juste bonnes à marier, à faire des enfants, et à obéir à des maris qui peuvent sans problème ni remord devenir violents. C'est surtout cela je trouve que dénonce le livre. On retrouve aussi cette amitié compliquée entre les 2 héroïnes, mais qui en réalité retranscrit très bien les relations toxiques qui peuvent parfois s'exercer entre 2 filles/femmes, avec cette lutte de pouvoir souterraine pour savoir qui prendra le dessus de l'une sur l'autre.
Bref, beaucoup mieux, et vivement le tome 3 !
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L'instant présent
le Mardi 26-05-2015
Pas facile de vivre le moment présent lorsque le temps nous est compté ! Comme d’habitude, on ne lâche pas cette histoire incroyable composée de voyages aller-retour entre conscient et inconscient, entre réel et irréel ! Mais pendant que le cadencement des 4 premières parties frise la perfection, la 5ème arrive d’un bloc avec l’utilisation à mon avis, maladroite, d’une revue de presse. C’est dommage de suivre assidument tous les méandres de cette histoire pour au bout du compte, atteindre une chute dans une réalité dont je ne vois pas comment on peut se relever alors que les 2 personnages principaux, eux, prennent un nouveau départ. En clair, je n’ai pas aimé cette dernière partie. En revanche, j’ai beaucoup aimé le décor du phare, la transmission intergénérationnelle et la revue des faits marquants de ces 25 dernières années avec entre autre, l'explosion technologique. Mais dans le registre écriture surnaturelle de Musso « La fille de papier » reste toutefois bien supérieure.Emérance Bétis - Jouars-Pontchartrain
le Mardi 26-05-2015
Roman d'espionnage. Une intrigue menée tambour battant. Suspens et action garantie.Très bienCatherine
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La bibliothèque des coeurs cabossés
le Mardi 19-01-2016
J'ai comme ses copines craqué sur la belle couverture de "La bibliothèque des coeurs cabossés" de Katarina Bivald, et j'ai assez aimé, même si c'était un peu longuet... Sara est un rat de bibliothèque de 28 ans solitaire et suédoise, qui entretient une correspondance littéraire avec Amy, vieille dame cultivée de l'Iowa. Elle décide un été de lui rendre visite, mais lorsqu'elle débarque à PloucLand, Amy vient tout juste de mourir. Sara décide quand même de rester, et va alors découvrir la petite ville de son amie, ainsi que ses compagnons américains... L'idée du roman est charmante, et la confrontation Europe/USA quelques fois savoureuse. Le petit rat de bibliothèque se décide doucement à faire partager sa passion de la lecture avec les autochtones, et nous donne au passage plein de bonnes idées lecture. Par contre, quelles longueurs !!! L'ensemble aurait pu être torché avec 200 pages de moins, et nous aurait ainsi peut-être évité les romances à l'eau de rose du 3ème tiers du livre. Bref, c'est ce que j'appelle une "lecture-doudou" : on sait déjà ce qui va se passer, mais on est content de le lire quand même sans trop se prendre la tête.
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L'effet papillon
Delphine A le Samedi 23-07-2022
Et c’est parti pour la cinquième enquête du département V de Copenhague, spécialiste des cold cases improbables, et menée tant bien que mal par Carl Morck et ses équipiers Rose et Assad. Cette fois-ci leurs investigations sur l’explosion d’une péniche vont les mener par hasard devant une affiche de personne disparue, le rouquin William Stark. Bingo, elle la connait déjà cette disparition Rose, tiens tiens, si on essayait d’enquêter dessus ? Pendant ce temps, le jeune Marco se cache dans Copenhague…
J’ai eu un peu de mal avec cette enquête dont on connait dès le début déjà les coupables (très très méchants, comme d’habitude), par contre j’ai bien accroché avec la traque du jeune garçon, vraiment palpitante même si redondante. Par contre ce que c’est long ! 650 pages c’est vraiment cher payé pour une histoire qui honnêtement aurait tenu en moitié moins. Mais bon, j’aime bien les personnages, on avance encore ici doucement avec eux, et chouette ! Il y en a même un nouveau (ce grand dadais de Gordon, insupportable mais déjà indispensable). Bref, vivement la suite !
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