Liste des commentaires
couverture de : Une jeunesse au Moyen-Orient, 1978-1984
le Mercredi 14-09-2016
J'ai bien fait d'écouter mon amie et de me plonger dans cette chouette BD qu'est "L'arabe du futur", de Riad Sattouf. Fils d'une bretonne et d'un syrien, ce dernier y raconte son enfance hors du commun, entre la France, la Lybie de Kadhafi, et la Syrie d'Hafez Al-Assad. Ou le choc des cultures à travers les souvenirs d'enfance d'un gamin de 4 ans : les maisons sans verrou et sans propriétaire à Tripoli, où l'on pouvait se retrouver à la rue après une simple promenade ; la violence entre gamins dans les villages paumés de Syrie ; la place de la famille et de la femme dans les fratries. Mais tout ça avec le regard décalé et candide d'un enfant blondinet. A mon avis, une BD à mettre dans les mains de nos ados pour les ouvrir sur ce monde arabe qui peut leur faire si peur en ce moment.
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couverture de : Le petit musée du rouge
le Samedi 08-11-2014
C'est un de mes garçons qui a choisi ce livre à la bibliothèque, et j'avoue que lorsque je me suis installée avec lui pour le lire, je ne pensais pas que cela lui plairait : en effet il contient 13 tableaux contemporains, chacun illustré par un poème; on est loin des histoires concrètes de la petite enfance ! Et bien contre toute attente, la magie des mots a opéré, les mots semblant les calmer et les envouter. Les tableaux (dont certains sont pourtant assez abstraits) ont été le prétexte à l'échange et à l'imagination. Bref, un beau moment de partage, et qui a de nouveau marché à l'identique avec mon autre garçon !DD78
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couverture de : Les carnets de l'aspirant Laby
le Mercredi 10-09-2014
Lorsque la première guerre mondiale est déclarée, soldat Lucien Laby a tout juste 22 ans. Il est issu d'une bonne famille bourgeoise Étudiant à l'école de santé militaire de Lyon, sa formation médicale lui vaut de recevoir le grade d'aspirant dans le groupe des brancardiers, au titre de médecin auxiliaire. En 1915 il devient médecin de bataillon chargé des premiers soins et des évacuations. Il prend part à l'offensive de Champagne, à la bataille de la Somme, puis à l'offensive du chemin des dames. En juillet 1917 il quitte les tranchées pour Belfort et poursuit sa guerre dans une ambulance chirurgicale automobile. En tant que médecin il aide désormais en sécurité aux opérations chirurgicales d'arrière-front.Il s'est retrouvé dans les pires endroits du front occidental; il évacuera les blessés dans les conditions les plus dangereuses et insoutenables sous les tirs, les bombardements et les gazages de l'ennemi. Là où d'autres se sont fait tuer, mutiler, Lucien Laby a survécu miraculeusement à l'enfer de la première guerre mondiale.Dès sa mobilisation, Lucien Laby écrit au jour le jour et dessine les poilus, leurs conditions de vie et l'enfer des tranchées et des combats, la mort la folie soudaine des soldats, les mutineries en 1917, en passant par les ordres incohérents des généraux.Plusieurs grands journaux lui achèteront régulièrement ses dessins satiriques, la plupart du temps, pour les publier.Les carnets de Lucien Laby sont un document exceptionnel. Décrivant l'essentiel de la guerre, sa violence. Ils sont aussi un exutoire de la violence, de la souffrance personnelle, du traumatisme de la mort, de la blessure des camarades mais aussi des rancœurs accumulées contre les chefs. Laby y confie également ses peurs.Un documentaire exceptionnel, très émouvant à lire.Gros coup de cœur
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couverture de : Une preuve d'amour
le Dimanche 24-11-2013
J'ai beaucoup aimé et même adoré ce roman car on y trouve à la fois de l'émotion et de l'aventure.Et puis j'ai découverte l'histoire des Misérables de Victor Hugo que je ne connaissais pas auparavant à travers d' une classe qui l'étudie.Jeanne
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couverture de : Au revoir là-haut
le Dimanche 07-12-2014
J'ai lu "Au revoir là-haut", de Pierre Lemaitre, et j'ai trouvé ça... waouh !!! Enfin un livre fort et puissant, non pas dans le sens lyrique du terme (plein de belles descriptions fines et grandioses), mais plutôt dans le genre qui vous dévore les tripes jusqu'à ce que vous l'ayez terminé. Albert est un poilu malchanceux, qui se fait enterrer vivant dans un trou d'obus 8 jours avant l'Armistice (scène d'intro, époustouflante). Il est sauvé in extremis par Edouard, lequel en échange reçoit malheureusement un éclat d'obus qui le défigure atrocement. Ces 2 hommes, que leurs origines opposent, vont ainsi se retrouver liés, et vivre ensemble les désillusions de l'après-guerre, très forte pour glorifier ses morts, beaucoup moins pour s'occuper des rescapés. Mais ils auront leur petite vengeance... Ce livre est monté comme un polar, avec des personnages puissants, et permet de voir la grande guerre sous un autre angle, celui des vautours se faisant du beurre sur le malheur des autres. C'est cynique, émouvant, ironique, parfois drôle, bref, très fort. Et le titre en lui seul résume la philo du livre : "au revoir là-haut" sont en effet les derniers mots écrits par Jean Blanchard à sa femme avant de se faire fusillé pour trahison, alors qu'il avait juste obéi à ses supérieurs lors de l'attaque de sa tranchée... Bref, j'ai adoré.DD78
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le Samedi 26-10-2013
J'ai lu "La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules", et je m'y suis retrouvée, parfois... Ce tout petit livre de Philippe Delerm est un concentré de bonnes choses: il liste en effet les petits bonheurs qui font notre quotidien, sublimant des moments de notre vie que l'on peut trouver au premier abord sans intérêt, mais qui sous la plume de l'auteur se révèlent être des trésors de petits bonheurs. On se retrouve dans certains (lire à la plage, le paquet de gâteaux du dimanche matin), beaucoup moins dans d'autres, choc des générations oblige. Mon seul reproche est que l'ensemble est terriblement empreint de nostalgie, ce qui gâche un peu le plaisir. Les petits bonheurs, on les veut aujourd'hui !DD78
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le Mercredi 23-10-2013
Attention, ce roman nuit gravement à la vie quotidienne ! 600 pages que l’on peut difficile lacher!Au moment de l’armistice en 1918, le lieutenant Henri de l'Aulnay-Pradelle envoie une derrière fois ses troupes à l’assaut sur un coup de tête et juste pour la gloire. Trois soldats en réchapperont : lui-même, Albert Maillard, et Edouard Péricourt. Le premier sera secouru dans une tranchée par le second qui perdra une partie de son visage.Le roman relate leur amitié lors de leur retour à la vie civile dans une France qui veut honorer légitimement ses morts mais oublie bien vite les vivants rescapés et souvent « cassés » moralement et physiquement. Albert Maillard, comptable hyperémotif et timide va aider en prenant de gros risques avec la loi, Edouard Péricourt, artiste et gueule cassée.Pierre Lemaîte décrit une après-guerre avec ses douleurs, les magouilles autour des cimetières par le lieutenant Pradelle, les constructions des monuments aux morts qui coûtent des fortunes à la moindre petite commune. Une France bien noire !Il ne faut pas trop dévoiler l’intrigue car Pierre Lemaître nous offre là un roman plein de suspense et de rebondissements. Les personnages vont partie de ceux qui resteront gravés longtemps dans l’esprit des lecteurs. En effet, leurs choix ambigus parfois malhonnêtes, leurs noirceurs, leurs doutes ou leurs certitudes les rendent proches de tout un chacun.Après Sylvie Germain et Véronique Ovaldé un troisième coup de cœur de la rentrée littéraire pour moi !Elvira
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couverture de : La Cuisinière d'himmler
Delphine A le Vendredi 01-11-2024
C’est la lecture des « mains du miracle » il y a quelques mois qui m’a fait me rappeler de « La cuisinière d’Himmler », dans ma PAL depuis trèèèèès longtemps. On est cependant ici très loin du récit quasi journalistique de Kessel : on se rapproche plutôt du « Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », à savoir le récit de Rose, centenaire tonitruante, qui nous raconte sa vie avec recul et humour, sa petite histoire s’entremêlant dans la grande. On voyage donc du génocide arménien à la folie de Mao, en passant par celle d’Hitler et de son non moins célèbre numéro 2, Himmler. J’ai trouvé le personnage de Rose pas très réaliste, wonder woman meurtrière et légèrement nymphomane, et qui en plus fait merveilleusement la cuisine. Bref, encore le fantasme d’un homme qui rêve les femmes plutôt que de les connaitre. Mais ne vous y trompez pas, ce livre est une lecture distrayante tout en étant instructive, qui a au moins le mérite de revenir sur des pans de notre Histoire peu reluisants qu’il ne nous faut cependant pas oubliés. Bref, j’ai bien aimé !
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couverture de : Juste avant le bonheur
le Samedi 16-01-2016
Livre très positif dans sa tristesse. Un livre que l'on ne quitte pas, mais que l'on ne voudrait jamais terminer. Un livre qui ne nous quitte pas, même quand on l'a terminé.
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le Samedi 22-03-2014
C'est avec tristesse que je viens de finir ce livre, j'aurais aimé partager encore un peu la vie des personnages. Avec ses senteurs de "Ensemble c'est tout " et de "Et puis Paulette" ce roman est un petit bijou. Mêlé de drames, d'optimisme, d'humour et de tendresse ce livre est plein d'émossion et d'espoir, c'est un pansement pour les petits et gros bobos de la vie. Que du bonheur!!J'ai envie de lire très vite "Marie d'en haut " premier roman d'Agnes Ledig.Denise Bibliothèque de Bazoches
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couverture de : Wonder
le Samedi 22-09-2018
Parfait.
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couverture de : Le tout petit roi
le Samedi 05-04-2014
C'est surtout le graphisme qui m'a plu dans ce "Tout petit roi": il est en effet prétexte à mille commentaires, tout en étant assez abordable pour les enfants. Coté histoire, nous retiendrons que nous sommes plus heureux en famille que tout seul, et que cela permet de voir la vie sous un autre angle. Bref, très chouette.DD78
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couverture de : Home
le Samedi 15-02-2014
J'ai lu "Home" de Toni Morrison, et j'ai eu du mal à rentrer dedans... Le premier chapitre était pourtant prometteur: toute l'ambiance de la campagne du sud des Etats-Unis, deux jeunes enfants qui s'y perdent, et découvrent derrière les herbes bruissantes la terreur de la mort... Mais après, rupture de ton totale, et c'est difficilement que l'on suit le parcours de Franck, jeune noir de retour de la guerre de Corée, avec toutes ses blessures, visibles et invisibles. Et puis l'intérêt revient, porté par l'histoire des femmes, de ses femmes (son amoureuse, sa sœur, sa grand-mère), qui à elles toutes brossent un portrait de la condition des noirs américains des années 60. Bref, un livre en demi-teinte, bien (voir trop bien) écrit, mais à mon avis trop court pour montrer toute sa puissance.DD78
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