Liste des commentaires
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Le dit du mistral
Delphine A le Samedi 18-10-2025
En ce début d’automne vous avez encore envie de soleil, de sud et de Provence ? J’ai ce qu’il vous faut ! « Le dit du Mistral » vous plongera en effet avec délice dans les légendes du Lubéron, à travers l’histoire d’un jeune homme et de son vieux voisin, qui un soir d’orage retrouvent le mur du jardin de l’un d’eux effondré. Rien de bien extraordinaire me direz-vous, sauf qu’en y regardant de plus près, les gravats sont truffés de restes archéologiques. Les deux hommes décident alors de mener en cachette eux-mêmes les fouilles, et rentrent ainsi sans le vouloir dans l’histoire de leur région…
C’est un livre qui prend le temps, tout en ayant le bon gout de ne pas être trop long. On déconnecte pour suivre cette aventure provinciale loin de la sophistication, mais qui n’en fait pas moins du bien et réchauffe le cœur : on prend le temps de regarder l’orage par la fenêtre, le chat qui roupille au coin du feu, les mille couleurs des montagnes… L’intrigue est originale et nous fait voyager dans le temps. Et quelle belle couverture !
Bref, j’ai bien aimé.
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Etés anglais
Delphine A le Samedi 25-07-2020
Attention, coup de coeur ! J'achète très rarement des livres à leur sortie, mais celui-là m'avait tapée dans l'oeil, alors j'ai craqué. Nous sommes dans l'Angleterre de 1937, et en ce début d'été tout le clan Cazalet se prépare à se réunir dans la grande maison de campagne du Sussex : il y a le Brig, le patriarche à la tête de l'entreprise familiale de négoce de bois, qui commence à perdre un peu la vue ; la Duche, son épouse, très prise pour s'occuper de son jardin, un peu moins pour les problèmes de son mari ; Hugh, le fils aîné rescapé et traumatisé de la grande Guerre, qui surprotège sa femme quite à la rendre malheureuse ; Edward, le cadet volage qui ennuie pourtant son épouse au lit ; Rupert, le benjamin veuf remarié à une jolie capricieuse ; et puis leurs femmes, enfants, cousins et domestiques, qui font que cette fresque donne une bonne idée de la vie de riches bourgeois anglais à la veille d'un nouveau drame mondial...
"Étés anglais" est le premier tome de la saga des Cazalet, écrite par Elisabeth Jane Howard il y a 30 ans. Sous des abords qui peuvent paraître futiles, on découvre peu à peu les joies et les drames de cette tribu so british, ce qui la rend d'autant plus attachante. Bref, vivement le mois d'octobre pour lire le second tome !
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Mamie Luger
le Jeudi 21-01-2021
J'ai vraiment passé un bon moment avec ce livre, j ai souvent souvent souri.
Cette mamie est très attachante, son franc parlé est libérateur.
Un livre qui m'a fait du bien en cette période bien difficile.
Je recommande.
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Le garçon du phare
Alice P le Lundi 24-04-2023
Très belle histoire, d'aventure, de camaraderie, de débrouillardise et de courage. Nous avons beaucoup aimé !
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L'Énigme de la Chambre 622
Delphine A le Dimanche 11-07-2021
Joël Dicker a vraiment l’art de nous raconter des histoires en nous menant par le bout du nez. Il en donne une nouvelle fois la preuve ici avec « L’énigme de la chambre 622 », parue l’année dernière.
« L’auteur » se remet d’un chagrin d’amour en partant quelques jours se ressourcer dans un grand hôtel des Alpes suisses. Il y fait la connaissance de Scarlett, anglaise ravissante mais curieuse qui partage avec lui un constat : entre les chambres 621 et 623 de leur étage, la chambre 622 n’existe plus. En effet, bien des années auparavant, un meurtre y a été commis, au cours du grand week-end de la banque d’affaires Ebezner. De cette enquête non élucidée ils vont faire le but de leurs vacances…
On retrouve encore et toujours les mêmes caractéristiques des romans de Joël Dicker : la mise en abîme de son travail d’écrivain, à travers le personnage récurrent de « l’auteur » ; une histoire d’amour absolu à la limite du cul-cul ; un récit rondement mené qui nous tient en haleine de bout en bout. Le problème, c’est qu’ici cela tire encore en longueur, tu aurais pu la faire beaucoup plus courte Jojo pour le même résultat ! D’autre part, il caricaturise ses personnages à l’extrême, à la limite du grotesque. Cela peut prêter à sourire, mais affaiblit à mon sens le récit. Par contre j’ai aimé le subterfuge de ne pas connaitre la victime jusqu’au milieu du livre, quelle belle idée !
Bref, pour la faire courte, vous passerez un bon moment, mais pour moi derrière « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » et « Le journal des Baltimore ».
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Âme brisée
le Lundi 05-10-2020
Les films font parfois verser une larme. C'est plus rare d'un livre. Et bien ce livre m'a émue aux larmes. Une très belle histoire, très bien écrite. Des personnages attachants. On voudrait que le livre dure davantage. Sans hésitation, un pépite de cette rentrée littéraire.
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Le consentement
Delphine A le Dimanche 07-03-2021
"Le consentement", de Vanessa Springora, a été l'année dernière une énorme bombe non seulement dans le milieu littéraire, mais également plus largement dans notre société. L'auteure y raconte sa vie, et plus particulièrement ce qui l'a selon elle conduite à tomber adolescente dans les griffes de Gabriel Matzneff (et je fais bien exprès de mettre son nom) : une éducation libertaire et sans cadre ; un père inconstant puis absent ; une sensibilité littéraire précoce mêlée à un énorme besoin de reconnaissance. Toutes les conditions sont ainsi réunies pour qu'elle tombe sous le charme de cet écrivain de 36 ans son aîné, qui l'attend tous les jours à la sortie du collège pour la conduire ensuite directement dans son lit. Le livre n'est qu'une suite de constats accablants qu'elle partage avec nous, avec en toile de fond cette question permanente : pourquoi personne n'a t'il rien fait ? Les amis de l'écrivain, qui connaissaient ses goûts répréhensibles pour les trop jeunes gens ; la police, qui a été maintes fois alertée ; le milieu littéraire, qui se délectait publiquement de ses écrits pédo-érotiques ; les parents enfin, qui ont laissé leur jeune fille de 14 ans vivre trop précocement une vie d'adulte. Alors OK leurs réactions à tous étaient le reflet d'une époque, mais que c'est triste et choquant de constater la solitude et le désoeuvrement de cette jeune fille devenue femme aujourd'hui ! Alors oui, "Le consentement" est un livre très fort, plus sur le fond que sur la forme d'ailleurs, mais l'important n'est pas là : on ne fait pas ça à un enfant.
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La femme révélée
le Samedi 01-02-2020
La nouvelle héroïne de Gaëlle de Nohant,Violet Lee , une photographe américaine vivant à Chicago une vie dorée, s'exile à Paris aux débuts des années 1950, laissant derrière elle son fils chéri .
Pourquoi cette fuite? Au fil des pages, nous découvrons son mariage malheureux avec un "truand" qui travaille dans l'immobilier sur lequel il a assis sa fortune ,spéculant sur les inégalités et la ségrégation que vivent les afro-américains qui ont quitté le sud de l'Amérique pour le nord qu'ils croyaient meilleur , un climat délétère qui asphyxie notre héroïne au sens propre du terme .
Elle nous promène dans le Paris bohème des caves et des débuts du jazz et de St Germain des Prés où elle traque par l'intermédiaire des ses photos la vie des plus humbles et se tisse des amitiés improbables, voire un nouvel amour .
Le temps passe et elle n'a jamais oublié son enfant; à la fin des années 1960,elle retourne en Amérique confrontée aux mêmes problèmes raciaux , mort de Martin Luther King, attentat de Robert Kennedy, opposition à la guerre du Vietnam pour aboutir aux "émeutes de Chicago".
Nous retrouvons dans ce livre tout ce qui fait l'écriture de G de Nohant, une reconstitution historique fidèle grâce à une documentation fouillée ,la défense des paumés et des marginaux, un gout certain pour la romantisme : une magnifique histoire de femme !
Une auteure à suivre .
Jocelyne LEFEUVRE
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De pierre et d'os
le Mardi 04-02-2020
Un très beau roman poétique. On se laisse porter par l'histoire et les coutumes de cette jeune Inuit, qui nous fait réfléchir à notre rapport au monde. Une lecture qui fait du bien !
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Murène
le Jeudi 26-09-2019
Hiver 1956 .François un jeune homme de 22 ans est victime d'un très grave accident: électrocuté, brulé, il est considéré comme un miraculé après une double amputation des membres supérieurs .Il n'est pas "mort" mais est-il pour autant "vivant"? Valentine Goby nous entraine dans ce roman magnifique vers le destin de François qui a force de courage, de force, de travail sur soi, de déceptions aussi, ira vers une nouvelle vie, vers une vraie métamorphose grâce a la natation .ON suit François des débuts de l'appareillage du handicap et du handisport à l'émergence des premiers Jeux Paralympiques de Tokyo en 1964.
Un livre lumineux, puissant , plein d'espoir.Un vrai coup de cœur. JL
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