Liste des commentaires
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Une femme fuyant l'annonce
le Jeudi 09-02-2012
Un roman grave et bouleversant, l'amour d'une mère pour son fils, sa révolte face à la guerre qui s'immisce dans le quotidien des familles. Comment parler de ce livre foisonnant qui reste ancré en nous une fois refermé ?En Israël Ora se réjouit des huit jours qu'elle va passer avec son fils Ofer, qui termine enfin son service militaire ! Ils doivent randonner ensemble, les sacs sont prêts. Mais le fils est rappelé pour une mission imprévue vers les Territoires occupés. Ora, alors étreinte par un funeste pressentiment, refuse d'attendre l'éventuelle annonce qui la terrorise et part sur les routes de Galilée. Voilà sa révolte : tant qu'elle sera injoignable son fils vivra ?Accompagnée d'Avram, son amour de jeunesse cabossé lui aussi par la guerre, elle arpente les chemins de Galilée, raconte sa vie, ses enfants, ses amours, son pays, leur jeunesse, et malgré la guerre le plaisir de la vie, la sensualit. Jusqu'à quand gardera t-elle ainsi son fils en vie ?Un texte magnifique tant par l'écriture que par son humanité, un hymne à la vie malgré la mort qui rôde, Ora n'est-elle pas toutes les mères face à la guerre ?Quelques passages un peu longs car très détaillés, mais j'admire combien un homme a su rendre les réflexions, les émotions, les contradictions, les peurs, les joies d'Ora et Avram.J'ai lu ce livre depuis plusieurs semaines, j'y pense souvent. C'est la grâce d'un auteur.(David Grossman a perdu son fils à la guerre alors que son livre n?était pas terminé ?)Françoise
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Léna
le Vendredi 09-12-2011
Léna est née et vit dans le grand nord sibérien, presque immobile comme son environnement. L?absence ou le retour de son mari Vassia, pilote dans l?armée de l?air, rythme le temps.
Lui Vassia ne rêve que de continuer cette épopée de l?espace soviétique dont Gagarine fut le héros et la fierté du peuple russe.
Comment concilier des mondes si différents ?
Elle parle peu, mais écrit de longues lettres à ceux qui l?ont élevée après le décès de ses parents . Alors défilent, pour notre plus grand plaisir, un peuple russe et le rêve communiste, les appartements communautaires, un intellectuel exilé, la conquête spatiale fierté d?un peuple et d?un pays, la pérestroïka, une paysanne russe dotée d?un sens pratique plein d?humour ?envers son cher pays ou notre monde occidental !
Françoise
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1984
le Dimanche 24-11-2013
J'ai beaucoup aimé, même si aimé n'est peut-être pas le terme le plus adéquat. Winston est un petit bureaucrate dans une société totalitaire absolument effrayante: tout être est continuellement sous surveillance, et ne doit montrer aucun sentiment, si ce n'est la haine de l'ennemi et le dévouement au parti. Mais Winston sent bien qu'il n'en a pas toujours été ainsi, et secrètement, au fond de lui-même, se forge sa propre haine, celle envers le parti. Jusqu'au jour où il va rencontrer Julia, et se dévoiler plus qu'il ne le devrait... Et bien oui, je ne l'avais jamais lu, il faut dire que je n'ai jamais été trop fan de romans de SF et d'anticipation. J'avais peur ici de me retrouver devant un texte hermétique, trop porté sur son idéologie et sur ce qu'il avait à démontrer. Et bien pas du tout, c'est un vrai roman, accessible, mais surtout glaçant dans son contenu. Winston se retrouve broyé par un système sans issue, et cela fait vraiment peur. Et réfléchir...DD78
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Où en est la nuit
le Samedi 07-05-2011
Frédéri est journaliste.Il se retrouve pour quelques jours dans une oasis à la frontière entre l'Ethiopie et la Somalie où se déroulent des combats.Il rencontre Ayanleh soldat anonyme comme tous les autres.Pourtant sous cet être taciturne et noble se cache un ancien marathonien de légende que Frédéric a croisé lors des Jeux olympiques de Pékin 2 ans plus tôt.Que cache l'opacité qui l'entoure?Pourquoi cette déchéance?Frédéric va tenter de percer cette énigme.
L'auteur parle remarquablement bien du marathon et de ses vertus incarnées par Ayableh ( on ne court pas pour de l'argent ou la gagne mais pour perpétuer une tradition ancestrale).Il aborde également la mentalité africaine (fatalisme, humour et amour, agfrique du désert...)Enfin il nous fait connaitre de l'intérieur le métier de grand reporter pour en arriver à la conclusion que" l'afrique ne se résume pas qu'à des catastrophes".
Jocelyne Pontchartrain
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Debats, Jeanne-A Plaguers |
Plaguers
le Jeudi 09-06-2011
Un livre magnifique,très prenant,ma fille et moi l'avons dévoré.
Comme me l'avait si bien conseillé Catherine c'est un fantastique plein de poésie.
le Mercredi 16-03-2011
Malgré la pollution qui continue à miner le monde les humains ont réussi à trouver l'énergie gratuite et éternelle. En même temps certains adolescents " les plaguers" développent des dons. Ces jeunes là sont isolés et enfermés dans des camps et vivent de façon autonome et selon leurs propres lois.
L'auteur nous décrit avec beaucoup d'émotion, le parcours de Quentin et Illya emprisonnés en même temps au camp de l'école de la légion d'honneur.
Très beau texte bien écrit.
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La vie n'est pas si simple, madame Lamort !
le Lundi 28-09-2015
BD drôle et colorée contrairement au thème :)
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La chair de l'araignée
Delphine A le Dimanche 31-10-2021
J'avais bien aimé "Peau d'homme" du même Hubert, alors j'ai voulu connaitre ce qu'il avait fait avant, c'est comme cela que je suis tombée sur "La chair de l'araignée", qui date de 2010.
Les deux héros de cet album se ressemblent physiquement beaucoup, ils ont d'ailleurs le même problème : l'anorexie. Leur rencontre par hasard chez leur psy commun va leur ouvrir une porte vers l'espoir, qu'un seul des deux saura malheureusement passer...
Un sujet grave donc, mais que j'ai trouvé pour ma part traité de manière trop alambiquée et confuse : à force de faire se ressembler les deux personnages, on ne sait plus trop qui est qui, et on finit par ne pas comprendre grand chose. Attention, il y a aussi un ou deux passages un peu crus, à ne pas mettre sous les yeux des plus jeunes.
Bref, pas terrible.
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Le fils
le Lundi 14-03-2011
Ce livre traite de l'amour d'un père pour son fils foudroyé par une méningite à l'age de 20 ans;
L'auteur fait parler ce fils décédé pour raconter son propre deuil et décrire sa vie pendant et après cette cataclysme.
C 'est pathétique et drôle tout à la fois.Mais ce récit est avant tout une ode à la vie alorsqu'il traite de l'horreur absolue : la mort d'un enfant .M Rostain nous livre un message éternel " vive la vie".
Jocelyne Pontchartrain
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Indignez vous !
le Samedi 12-05-2012
J'ai lu "Indignez-vous!" de Stéphane Hessel, et suis un peu déçue ... Comme son titre l'indique, l'auteur, ancien résistant, incite ses lecteurs à se rebiffer contre l'ordre établi, tout comme lui l'a fait face aux nazis il y a plus de 60 ans. Je m'attendais en fait à un texte plus virulent et étayé, sur les innombrables sources d'indignation de notre époque; le propos est au final court et essentiellement axé sur des faits historiques post 1945, normal quand on sait que le bonhomme a participé activement à la rédaction des droits de l'homme en 1948. Bref, et malgré tout le respect que je dois à ce brave homme, un peu pétard mouillé à mon avisDD78
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Ce crime
Delphine A le Samedi 01-10-2022
J'avoue que je suis assez perplexe après la lecture de ce petit livre. A quel public est-il destiné ? Le format (petit, illustré, avec de gros caractères) fait penser à un album jeunesse, alors que le thème (un élève tué par un autre dans une classe de terminale) est clairement adulte.
Mais peu importe, j'ai trouvé l'ensemble original, que ce soit au niveau de l'histoire (cf ci-dessus) que de son traitement : dans des petite chapitres chaque élève de la classe donne sa version des faits, construisant peu à peu le drame dans notre tête. J'ai aimé retrouver chaque protagoniste sur la photo de classe de la couverture, avec cette question lancinante : parmi toutes ces têtes, qui est la victime ?
Bref, un ovni que j'ai bien aimé !
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