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Réparer les vivants
le Samedi 10-11-2018
Pierre D. le 10/11/2018
Le style d'écriture est bluffant, d'une richesse et d'une pertinence incroyables.
On a le sentiment de progresser dans ce roman au rythme d'un cœur qui bat à 200 pulsations / minutes.
Le travail de collecte d'information sur ce thème a du être énorme.
Sans avoir l'air d'y toucher et à partir d'un drame humain, l'auteure nous conduit vers la résurrection possible pour d'autres humains et nous permet de mesurer le travail fantastique d'une équipe médicale.
le Mercredi 23-03-2016
Attention, lecture grosse patate !!! Simon est un jeune homme plein de vie, fou de surf et d'amour pour sa belle Juliette. Mais c'est cette vie justement qu'il va perdre un matin, lors d'un terrible accident de voiture. Perdre ? Pas tout à fait : en état de mort cérébrale, Simon est donneur d'organes potentiel... Grosse patate que je vous avais dit !!! Mais "Réparer les vivants", de Maylis de Kerangal, a le mérite de traiter ce sujet sensible, sur les 24 heures où tout se décide, oùi l faut faire des choix alors que la douleur annihile tout... On apprend ainsi plein de choses sur le "protocole" à suivre, les détails glaçants mais si importants. Je n'ai par contre pas du tout aimé l'écriture, que j'ai trouvée pompeuse et pleine d'emphase, à mon goût un peu plus de simplicité aurait été bienvenu. Cela reste pour autant un livre fort, qui pose la question essentielle : et moi, que ferais-je ?
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La petite communiste qui ne souriait jamais
le Dimanche 23-10-2016
Je fais partie de celles qui ont grandi dans l'ombre de Nadia Comaneci : non pas en ayant été une gymnaste (quoi que, j'ai un peu essayé, mais bon... !), mais en écoutant ma maman me parler des étoiles plein les yeux de sa performance aux JO de Montréal en 1976. C'est pourquoi je me suis intéressée à "la petite communiste qui ne souriait jamais". Lola Lafon tente d'y raconter l'histoire de cette petite fille d'Onesti, ville perdue au fin fond de la Roumanie, pour qui la rencontre avec le fantasque entraîneur Belà va changer la vie ; les années d'entrainement, de chutes et de douleur au lieu des poupées et des dînettes ; le sacre de Montréal, et l'inévitable chute qu'il en a suivi, l'adolescence modifiant ce corps de petite fille sculpté pour la compétition ; l'idylle "forcée" avec le fils de Ceausescu, le passage à l'Ouest en marchant des heures de nuit dans la forêt, et cette énorme déception que fut pour elle dans un premier temps l'Amérique. A travers le destin de cette sportive hors norme, ce sont aussi les années de dictature dans une Roumanie soumise et surveillée qui nous sont racontées. Nos propres souvenirs se mélangent aux événements racontés, et ça fait bizarre... Par contre je n'ai pas aimé l'écriture de Lola Lafon, par moment un peu pompeuse et compliquée pour pas grand chose au final. Mais pas mal quand même !
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