Liste des commentaires
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Le monde sans fin
Delphine A le Jeudi 25-08-2022
Et bien voilà, nous y sommes. Ce réchauffement climatique depuis si longtemps annoncé est à nos portes, brûle nos forêts et assèche nos champs en ce caniculaire été 2022. Youpi.
Pour essayer d’y voir plus clair, je me suis lancée dans la lecture de ce super album de Blain, « Le monde sans fin », qui porte d’ailleurs très bien son titre. Jancovici y expose les principes qui régissent notre monde, basés sur une quantité infinie de matières premières fournies par notre environnement. Principes qui s’ils étaient entendables il y a 50 ans (quoi que), ne le sont plus du tout aujourd’hui, mais continuent d’être largement et mondialement appliqués. La démonstration est ici implacable, chiffrée, illustrée, et cela fait froid dans le dos. Les solutions connues et/ou existantes sont passées au crible et montrent leur peu d’influence sur le problème, qui continue inexorablement de grossir…
Pour Jancovici, la solution passe par le nucléaire, et il faut avouer que ses arguments sont largement entendables, même s’ils ne font que créer un nouveau problème, la gestion des déchets radioactifs, mais plus lointains…
Bref, pour moi un livre indispensable pour comprendre le problème et se faire son idée sur l’avenir et les solutions envisagées.
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Les strates
Delphine A le Jeudi 26-05-2022
J’adore les récits autobiographiques, qu’ils soient écrits ou bien comme ici graphiques. Pénélope Bagieu, l’auteure des célèbres « Culottées », se livre ici sur sa jeunesse d’enfant de divorcés, entre une mère aimante, une sœur adorée et un père absent. On suit ainsi une quinzaine de petites histoires, de la plus futile à certaines plus dramatiques. On comprend ainsi mieux le féminisme de l’auteure, mais aussi tout le dynamisme et la pêche que l’on peut trouver dans ses autres albums. Pas de couleur, le livre se veut comme un carnet intime gribouillé à la va vite au coin du lit, ce qui le rend d’autant plus vivant. En tout cas j’ai adoré.
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Tant que le café est encore chaud
Delphine A le Mercredi 26-03-2025
« Tant que le café est encore chaud » est un roman japonais à succès inspiré d’une pièce de théâtre. J’ai trouvé que cela s’en ressentait dans la lecture : descriptif formel des scènes, tenues et accessoires, lieu d’action quasi unique. Par contre le pitch est intéressant : les clients d’un café vieillot de Tokyo peuvent retourner dans le passé le temps d’une tasse de café (chaud, comme le titre l’indique).
Le problème, c’est que je n’aime pas le café : je préfère le thé (argument choc !). Toute blague mise à part, j’ai eu beaucoup de mal à rentrer dans cette histoire « trop » décrite (cf remarque ci-dessus), aux personnages un poil fermés (culture japonaise sans doute), et donc à m’intéresser à ces retours dans le temps. Je me suis donc ennuyée.
Je vais donc m’éviter la série engendrée par ce succès (« le temps retrouvé », « les souvenirs » et autres « au revoir ») et passer mon chemin, une tasse de thé à la main.
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Goldorak
Delphine A le Dimanche 23-01-2022
Oh que c'est bon !!! Cette bande dessinée "Goldorak" a été pour moi une totale réussite.
On les retrouve tous, les héros qui ont bercé notre enfance, avec quelques années de plus et donc cette terrible question : que leur est-il donc arrivé depuis qu'Actarus et sa sœur ont quitté la Terre pour retrouver Euphor ? Dorison et Bajram y répondent brillamment, reprenant tous les codes de l'animé : tout y va bien, y a un gogoth qui arrive et qui pète tout, il est où Goldorak, ah ben il est là mais là il y arrive pas, grosse remise en question (en général la partie de l'épisode qui tire le plus en longueur), ah ben ça y est maintenant il y arrive, et voilà tout va bien les méchants sont partis ! Mais ne vous fiez pas à ma présentation simpliste de la trame, elle est ici bien plus riche que ça, et repose sur une multitude de petits détails qui nous reviennent avec plaisir à la mémoire (les différentes voies de sortie du robot, la transformation d'Actarus, le centre et le ranch,...). On sent que les dessinateurs sont des passionnés, et Bajram, Cossu et Sentenac ont vraiment fait un travail remarquable. Mention spéciale à Guillo qui offre une colorisation impressionnante et magnifique, ouah, j'en ai pris plein les yeux.
Bon, vous l'aurez compris, j'ai A-D-O-R-é !!!
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In Fine
Danièle L le Mercredi 14-05-2025
trop trop bien
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L'homme-miroir
Martine G le Jeudi 24-03-2022
très bon roman policier on a envie de le lire en 1 traite tellement il est captivant...j'ai adoré ce livre.
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S'adapter
le Vendredi 18-02-2022
Dans une famille des Cévennes nait un enfant lourdement handicapé, troisième de la fratrie. Clara Dupont-Monod nous livre un roman choral dans lequel chaque membre de la famille raconte comment il a vécu l’arrivée de cet enfant qui mourra à 10 ans.
Tous les sentiments sont décrits avec une grande justesse et sans pathos : de la tristesse, de la colère, de l’incompréhension et surtout beaucoup d’amour. Au fil du roman, nous voyons comment cet enfant permettra à chacun de s’adapter avec humanité et de se construire ou de se reconstruire.
Un coup de cœur de cette rentrée de janvier pour ce roman dont je suis sortie apaisée malgré son sujet.
Elvira
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Blizzard
Delphine A le Dimanche 23-03-2025
Horreur absolue !!! En vacances à la montagne, je me retrouve au bout de quelques jours sans plus aucun livre à lire !!! Je file donc à la (petite) librairie du coin, laisse de côté les tonnes de femme de ménage, et tombe sur le on-ne-peut-plus approprié « Blizzard » de Marie Vingtras. Ça tombe bien, je voulais le lire et il neige dehors.
Ici pas de Haute-Savoie, mais l’Alaska, dans ce qu’elle a de plus rude et de plus sauvage. Pour une raison inconnue, Bess sort dehors par un temps pareil avec le petit Thomas. Elle lâche quelques secondes la main de l’enfant le temps de refaire son lacet, mais lorsqu’elle veut la reprendre, le petit à disparu…
A partir de ce pitch court et glaçant (dans tous les sens du terme !), Marie Vingtras brode la vie de 4 personnages qui se retrouvent mêler à cette histoire : Benedict, le père de l’enfant, homme rustre et taiseux mais avec un cœur gros comme ça ; Bess, jeune californienne arrivée là pour fuir ses démons ; Freeman, retraité de couleur pas si passif que cela ; et Cole, l’homme du coin un peu trop porté sur la bouteille mais pas que. A travers les recherches de chacun pour retrouver Thomas, nous découvrons leur vie et ce les a tous mené là, et c’est diablement bien fait et cohérent : quel talent de conteuse ! Je peux juste regretter que l’ensemble est un peu court et aurait mérité d’être un peu plus développé. Mais là-haut dans la montagne, j’ai adoré.
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Alors, tout tombe
Delphine A le Lundi 20-12-2021
"Blacksad" est de retour, et c'est super ! Après un 5ème album en demi-teinte, ce 6ème opus longtemps attendu nous comble de plaisir, tant au niveau scénaristique que graphique : pour le premier, le fait de partir sur une histoire étalée sur deux tomes permet aux auteurs de bien poser le cadre et les personnages, contrairement à l'album précédent où j'avais eu du mal à m'y retrouver tant les choses allaient vite. Ainsi notre matou détective se retrouve cette fois-ci impliqué dans une sombre affaire de travailleurs clandestins à la sauce Shakespeare (vous comprendrez) ; Et puis il y a ce graphisme que je trouve personnellement toujours aussi hallucinant, chaque planche étant tellement riche et structurée.
Bref, un grand "J'aime" !
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Nouveau Départ
Delphine A le Mercredi 28-09-2022
Quel plaisir de retrouver la famille Cazalet avec ce quatrième tome de la saga, intitulé « Nouveau départ ». Car c’est bien de cela qu’il s’agit, une fois la guerre finie : comment retrouver une certaine normalité ? Nos protagonistes se rendent compte que beaucoup de choses ont changé, que la société a évolué, et que leur place parmi elle est à faire ou à refaire. Ainsi Ruppert, de retour de France, qui ne sait ni comment se comporter ni quoi dire à sa femme Zoé après toutes ces années d’absence ; tout comme elle qui se remet difficilement du suicide de l’amant qu’elle avait pris alors ; il y a également le séduisant Edward qui finit par se décider à quitter sa femme pour sa maîtresse, et qui finira par le regretter ; Et cette même maîtresse qui épousée devient encore plus jalouse de cette famille à laquelle elle n’appartiendra finalement jamais ; et puis il y a les cousines Louise, Polly et Clary, qui après avoir tant attendu de devenir adultes et indépendantes se retrouvent face aux difficultés de la vie…
C’est vrai que lorsque l’on n’est pas dedans, les histoires ci-dessus peuvent paraitre futiles et sans intérêt. Mais c’est sans compter le talent d’Elizabeth Jane Howard, qui réussit la prouesse de faire vivre tous ces destins en parallèle et de nous les rendre passionnants, dans une période qui l’est tout autant : l’après-guerre. C’est fin, délicat, parfois long peut-être, mais terriblement addictif, et fortement révélateur de la condition féminine de cette période.
Snif, plus qu’un tome et c’est fini !
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