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L'homme qui savait la langue des serpents
le Samedi 08-07-2017
Attention, coup de cœur ! Déjà, rien que le titre m'a intriguée, "L'homme qui savait la langue des serpents" (et non, il ne s'agit pas d'Harry Potter !). Puis le nom de l'auteur, Andrus Kivirähk, tiens, il vient d'où, lui, d'Estonie ? Nous sommes donc au temps du Moyen-Age, dans cette Estonie justement, qui vient de se faire envahir par les fiers chevaliers teutons. Le peuple de la forêt se retrouve ainsi confronter à la modernité et au savoir, et certains commencent à s'installer au village. Si le jeune Leemet est tout d'abord attiré par la nouveauté, il préfère finalement rester dans la forêt auprès de sa famille : sa mère qui cuisine toute la journée de l'élan rôti, sa sœur qui est amoureuse d'un ours, et surtout son oncle, qui veut lui apprendre la langue des serpents...
Réduire ce livre à ce résumé est très frustrant, car il est vraiment plein d'idées et de magie. C'est surtout une fable sur le progrès, la confrontation entre les traditions et la modernité, mais sans le discours moralisateur qu'avant c'était forcément mieux. Ainsi, Leemet voit bien que le monde de la forêt est condamné à disparaître, mais trouve le nouveau tellement ridicule qu'il ne peut y adhérer. Et petite cerise sur le gâteau : c'est très drôle. Bref, j'ai adoré !
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En inquiétante compagnie
le Dimanche 29-03-2020
Suite à notre voyage au Mexique l'année dernière, je me suis dit "Tiens, si je découvrais un peu la littérature mexicaine ?". Je me suis donc lancée avec Carlos Fuentes et son recueil "En inquiétante compagnie".
Ce livre est composé de cinq nouvelles, certaines plus inégales que d'autres, mais toutes ayant le mérite de nous plonger dans une atmosphère inquiétante conjuguant à la fois Occident et traditions mexicaines. Mention spéciale à "En bonne compagnie", où un jeune homme élevé en France revient à la mort de sa mère dans la maison de ses 2 vieilles tantines à Mexico, et essaye de comprendre leur mode de vie un peu bizarre ; "la chatte de ma mère", dont rien que le titre dérange un peu ; et "La belle au bois dormant", où un vieux monsieur bien intrusif vampirise la vie du héros. C'est bien écrit, sans fioritures extravagantes mais avec ce brin d'exotisme qui fait voyager. Bref, pas mal.
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