Waouh, quelle claque que ce roman graphique ! De "Sa majesté des mouches", je ne connaissais que le titre. J'ai eu le plaisir d'en découvrir l'histoire à travers les dessins d'Aimée de Jongh, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'elle m'a beaucoup touchée, voire bouleversée. Et quelle fin ! Mais commençons par le début, avec ce groupe d'enfants qui se retrouvent seuls rescapés d'un accident d'avion sur une île déserte perdue au milieu de l'océan. Rapidement les grands tentent d'organiser un semblant de vie en fixant quelques règles. mais au fil du temps l'opposition gronde et prend de plus en plus de force... C'est en effet une mini-société qui se crée sur cette île devant nos yeux, révélant au lecteur à travers cette histoire à priori enfantine tous les travers de la notre. J'ai trouvé pour ma part incroyable qu'une histoire écrite il y a plus de 60 ans soit encore à ce point d'actualité. Concernant le graphisme, le trait est enfantin mais travaillé, et que dire de cette couverture absolument sublime ! Bref, un gros coup de cœur que je recommande chaudement.

J'avoue avoir été un peu déçue par la lecture de "Déréglée". Peut-être que j'en attendais trop, moi qui suis aux portes de la ménopause... ça ne rassure pas !!! Francine Oomen nous raconte comment elle a vécu la sienne, et les immenses changements qu'elle a engendrés dans sa vie : boulot, vie perso, tout y est passé ! Elle nous jette littéralement tous ses problèmes et ses réflexions à la figure, dans un graphisme que j'ai trouvé par contre original, mélangeant dessins, collage, poèmes, et plein d'autres choses encore. Bref, mitigée !

Très envoutant.

10 fois moins bien que les yeux de Sophie. Un peu gnangnan.

J'ai lu "La couleur du lait", et j'ai énormément aimé. A ceux qui me diraient que ce n'est pas la peine de le lire, parce que la réponse est blanc (humour, quand tu nous tiens !), je leur répondrais qu'ils passeraient à coté d'un roman extrêmement touchant et poignant. Nous sommes en 1831, et la jeune Mary nous raconte son histoire : celle à la ferme de ses parents, où avec ses 3 sœurs elle trime du matin au soir avec pour seul retour les coups de son père ; celle au presbytère où elle est finalement embauchée à cause de sa "patte folle" qui la rend peu efficace ; celle avec la femme du pasteur, avec laquelle elle découvre enfin la douceur et la tendresse ; et enfin celle avec le pasteur lui-même, pour une fin beaucoup plus tragique... Moi qui adore les romans anglais de cette période (de Jane Austen, Daphné du Maurier et autres sœurs Brontë), j'ai été ravie, même si ici c'est l'envers du décor qu'il nous est donné de découvrir. Le langage utilisé (celle d'une jeune paysanne) peut surprendre, mais n'en rend le propos que plus touchant. Bref, j'ai adoré.