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couverture de : La Servante écarlate
le Lundi 29-01-2018
Cela faisait longtemps que je cherchais cette "Servante écarlate", de Margaret Atwood, mais sans grand succès. Jusqu'à ce que cette dystopie soit adaptée dans une série outre-Atlantique, et devienne en plus l'un des symboles de l'Amérique anti-Trump. Banco, réédition en poche cet été ! Dans ce qui fut les Etats-Unis, la religion régit dorénavant toute la société, répartissant les personnes dans différents groupes : il y a ceux qui commandent, maîtres absolus, et leurs terribles épouses ; les Marthas, domestiques des premiers ; les yeux, qui font régner la terreur ; et aussi les servantes, femmes/putains encore fertiles destinées à donner des enfants aux maîtres. Defred est l'une d'entre elles, et à travers son journal clandestin nous découvrons cette société terrible, dont la notre n'est peut-être au final pas si éloignée que cela... J'ai adoré. L'univers décrit est troublant de réalisme, le basculement vers ce régime plausible, bref, l'ensemble tient diablement bien la route. Je comprends que la place de ces servantes écarlates dans cette société ait fait réagir autant, et ait trouvé de l'écho jusqu'à aujourd'hui. Bref, un super (et glaçant) roman d'anticipation.
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couverture de : Je m'appelle Lucy Barton
le Dimanche 31-03-2019
J'avais adoré cet été "Olive Kitteridge" du même auteur, j'étais donc très impatiente de me lancer dans la lecture du dernier livre d'Elizabeth Strout, "Je m'appelle Lucy Barton". Lucy est sur son lit d'hôpital, clouée au lit par une maladie inconnue qui la tient éloignée de son mari et de ses enfants. Elle nous raconte sa vie par brides, de manière décousue, jusqu'à l'arrivée inattendue de sa maman qu'elle n'a pas vu depuis des années et qui vient lui tenir compagnie. Elles évoquent alors ensemble d'autres souvenirs, et l'on comprend ainsi peu à peu que Lucy revient de loin... J'adore les autobiographies, alors quand un personnage, même fictif, raconte la sienne, je le suis. Le problème c'est qu'ici les souvenirs sont racontés dans le désordre. Parfois ils résonnent les uns par rapport aux autres (comme dans "Olive Kitteridge"), et c'est puissant ; parfois ils ne trouvent pas d'écho, et c'est dommage. J'ai ainsi été moins emballée, et elle a même fini par m'énerver un peu, cette Lucy, à ne pas vraiment savoir ce qu'elle veut ! Bref, moyen.
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couverture de : Les mémoires d'un chat
le Mardi 12-06-2018
Amoureux des chats', laissez vous tenter. Voyages et émotions garantis.
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le Mardi 24-04-2018
Amoureux des chats ou non, ce personnage à quatre pattes peut vous ravir! Poésie dans les voyages, belles pages de délicatesse et d'amitié, humour et émotion. Un régal que l'on aimerait continuer après la fin.
4

couverture de : Alma
le Mardi 19-06-2018
Langue poétique, passages d'une très grande beauté de langage. Le sens de la quête du narrateur est parfois difficile à suivre.
4

couverture de : Last Hero Inuyashiki
Ludovic P le Samedi 29-01-2022
On peut se sentir quelquefois mal à l'aise devant certaines scènes de violence gratuites mais il y a aussi des scènes d'anthologie que je ne vais pas spoiler. Le dessin reste fabuleux.
4

couverture de : La fille qui rendait coup pour coup
le Jeudi 24-05-2018
Retrouvailles avec nos héros de la saga Millénium dans ce 5ème opus, "La fille qui rendait coup sur coup" : Lisbeth est injustement en taule, suite à la fin du tome précédent ; Michael est toujours un journaliste au top avec ses scoops percutants ; et l'été commence, il fait très chaud à Stockholm. Bref, pas grand chose, sauf que Lisbeth se met à dos la caïd de la prison en défendant une autre détenue, et que Michael enquête sur une sombre étude de jumeaux séparés à la naissance... J'avoue que j'avais été agréablement surprise il y a quelques années avec la reprise de la trilogie de Stieg Larsson par David Lagercrantz. Je me suis donc lancée dans la lecture de ce livre sans trop d'inquiétude, confiante dans le respect de la trame et des personnages originaux. Mais c'est pourtant là que le bas blesse : il n'y a aucune surprise. L'intrigue tient la route, les personnages sont fidèles à eux-mêmes, mais rien de novateur (il commence même à lui arriver un peu trop de trucs à mon goût à super Lisbeth). On en vient même à regretter que le personnage de la sœur jumelle de Lisbeth ne soit pas ici abordé, parce que zut, ça veut dire qu'il y aura un 6ème tome pour traiter le sujet... Bref, vous l'aurez compris, agréable mais sans plus.
3

couverture de : Encore vivant
le Lundi 04-06-2018
Un livre dont on se souvient longtemps je crois! Le personnage (l'auteur?) est semble t-il doué d'une intelligence exceptionnelle, mais balloté comme un bouchon de liège dans des vagues gigantesques et incontrôlables. Le style est dense, il est confus parfois, exactement comme ces phénomènes qui l'assaillent et sont tels qu'il ne peut se souvenir de tout.. Des éclairs de lucidité lui font réaliser sa propre violence, surtout verbale, viscérale. Une description tellement réaliste de la "charité" si confortable dans les milieux aisés au sortir de la messe, contrastant avec celle des squatteurs, dans la puanteur, les effets de la drogue, chez les non-adaptés, la souffrance vitale et brute. Il navigue aussi pour tenter de réconcilier son statut social et celui de ses origines paysannes, son histoire familiale compliquée et les non-dits qui sont à jamais enfouis avec la disparition des êtres qui ont accompagné son enfance. Quel courage pour remuer et tenter d'éclaircir tout cela, au plus profond de lui !
4

couverture de : Femme à la mobylette
le Samedi 13-01-2018
Thème d'actualité et vision pertinente. Style percutant
4

couverture de : Les attachants
le Mercredi 08-11-2017
On suit pendant une année la vie d'Emma, une jeune institutrice passionnée, et des ses élèves. C'est un livre qui montre les difficultés rencontrées par une jeune professeure et l'engagement nécessaire à ce métier. Très touchant, et aussi interpellant, d'autant plus qu'il est inspiré par la réalité. Mélanie L.
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couverture de : La disparition de Josef Mengele
le Samedi 15-09-2018
Fascinée par la seconde guerre mondiale, je ne pouvais pas passer à coté du prix Renaudot 2017, "La disparition de Josef Mengele", d'Olivier Guez. Quoi que le Goncourt de la même année traite du même thème et que je n'ai pas du tout envie de le lire, comme quoi ça ne veut rien dire... Bref, j'ai découvert ici ce qu'a pu être la vie du tristement célèbre médecin d'Auschwitz après la guerre, et il faut avouer qu'elle est incroyable. Pathétique, mais incroyable. Déjà, dès la libération, Mengele passe à travers les mailles du filet : il avait en effet refusé de se faire tatouer son groupe sanguin sur le bras comme cela était fait pour tout officier SS, et n'a donc pas été inquiété. Il a ainsi pu gentiment se réfugier en Bavière, et préparer tranquillement sa cavale en Argentine, aidé par l'immense fortune de son père. Cependant, arrivé là-bas, la chute est rude : il ne peut exercer ses "talents" de médecin, et doit se fondre dans la classe ouvrière. Mais le régime de Peron lui rendra bien des services... Olivier Guez est à la base journaliste, et cela se ressent dans la lecture de ce livre : la narration est factuelle, sans sentiments ni belles descriptions. Au contraire, l'écriture quasi clinique rend le personnage encore plus abject, et l'on est presque déçu qu'il n'est au final pas été capturé et trainé en justice. Enfin il a sombré dans la paranoïa et le malheur, et c'est déjà ça. Bref, j'ai aimé.
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